« LIEUX DE PASSAGE »
25 fév au 12 mars | Feb 25 to March 12
artsouterrain.com
ALEXANDRE NUNES « VANISHING » @ place bonaventure
En sélectionnant des diapositives trouvées au hasard de ses promenades dans la ville, l’artiste se penche sur les notions de temps, de mémoire, et d’intimité évoquées par cette technologie obsolète, dont la nature «transitoire» s’est imposée à son travail. Les diapositives qu’il emploie sont submergées dans l’eau et congelées dans un réfrigérateur intégré à un chariot mobile, sorte de podium roulant. En insérant une image dans un projecteur, la lampe fait fondre l’objet et s’ensuit un spectacle visuel étonnant et imprévisible pour le visiteur.
The artist has accumulated several photographic slides while wandering around Montreal. The objects they conjure reflect notions of time, memory and intimacy. The obsolete technology imposes a transient aspect on the artist’s work. The slides are submerged in water and cast into small frozen objects that are kept in a fridge, then placed in a trailer within a slide projector. Slowly, they begin melting due to the lamp’s heat, creating unpredictable patterns that are different every time, never ceasing to dazzle the spectator.
« PHÉNOMÉNOLOGIE, BÉHAVIORISME ET IDENTITÉ » @ place ville marie ~ commissaire Ève De Garie-Lamanque
Jin-me Yoon, As it is Becoming (Seoul, Korea): Teum/Passages Through, video still, gracieuseté de la galerie Catriona Jeffries
Cette exposition vise à entamer une réflexion sur notre perception du monde, sur l’environnement qui meuble notre quotidien et met nos existences individuelles en contexte. Plusieurs des œuvres présentées à la Place Ville Marie sont le produit d’un constat : la plupart d’entre nous investissons l’environnement dans lequel nous évoluons quotidiennement sans véritablement le voir ou l’apprécier. L’art offre le recul nécessaire à la réévaluation et à l’analyse consciente de notre réalité spatiotemporelle. Il amorce un questionnement d’ordre béhavioriste, phénoménologique et identitaire – il incite à l’introspection.
This curatorial project aims to reflect on how we perceive things in the world, in particular our daily environment which contextualises our sense of self. The artworks selected for exhibition derive from a keen insight into how we relate to our surroundings. Though we interact with our environment on a daily basis, we rarely have the opportunity to pause and reflect on our relationship to places and objects. Art offers us the critical distance necessary for a self-reflexive re-evaluation of our spatiotemporal reality. It raises questions that are behavioural and phenomenological in nature, and incites introspection.
NATHALIE QUAGLIOTTO « MATURITY BEND » @ complexe desjardins
La pratique sculpturale de Nathalie Quagliotto s’organise autour des objets préfabriqués, des matériaux liés à la désuétude et à des réglementa- tions strictes. Elle modifie ses objets en perturbant leurs emplacements, leurs proximités et aussi leurs couleurs, au point de changer leurs significations sociales. La couleur «jaune sécurité» est souvent employée dans son travail en raison de la signification qu’elle possède. L’artiste est connue pour doubler les objets dans ses installations et sculptures afin de démontrer une coopération au sein des interactions humaines.
Nathalie Quagliotto’s conceptual and relational practice involves reconfiguring everyday pre-fabricated public objects associated with disuse and strict regulations by disrupting their proximity, placement and color, to the point in which their social significance has been altered. The colour “safety yellow” is often employed in her work because of its public significance of caution and awareness. The artist is known to double objects in her installations and sculptures in order to demonstrate a co-operation within human interactions.
PIERRE BLACHE « MONTRÉAL – KOLKATA » @ gare centrale
Qui n’a jamais rêvé d’emprunter un passage secret le transportant à l’autre bout du monde ? La littérature et les arts regorgent de ces « couloirs spatio-temporels » ayant le pouvoir de nous soustraire aux lois incontournables de la physique. Pierre Blache propose quelques instants de surprise et de dépaysement. Un trompe-l’œil photographique permet aux visiteurs d’ART SOUTERRAIN de s’évader vers un lieu mystérieux, une descente dans une bouche de métro située aux antipodes de Montréal : le Park Street Station de Kolkata.
Who hasn’t dreamt of discovering a secret passageway to travel to the opposite end of the world? Literature and the arts are full of these “time-space corridors” that have the power to escape the inescapable laws of physics. Pierre Blache offers a moment of surprise and disorientation. An optical illusion allows visitors to escape to a mysterious place – a descent into a subway entrance located at the antipodes of Montreal: Park Street Station in Kolkata.
FRANÇOIS QUÉVILLON « CHRONOSCOPIES » @ gare centrale
La série Chronoscopies découle d’un procédé qui utilise la structure matricielle de l’image numérique pour la visualisation de phénomènes spatiotemporels. Retraçant des événements dont la durée varie entre une et plusieurs heures, les images ont été générées pixel par pixel, selon l’ordre de lecture et d’écriture occidental, soit de gauche à droite et de haut en bas. En présentant des micro-prélèvements d’instants chronologiques, la stratigraphie des images révèle le déploiement d’une réalité en constante fluctuation tout en abordant les notions subjectives de signal et de bruit.
The works shown are the result of a process that makes use of the digital image’s matrix structure to visualize spatiotemporal phenomena. Retracing events, lasting between one to several hours, each representation was constructed sequentially, similarly to a text, from left to right and top to bottom. The temporal dislocation operation generates stratigraphic images, which reveal the unfolding of a reality in constant flux and question the threshold of perception, the vague area where “noise” becomes a source of information.