Conseil no 9 : être artiste
Il faut assumer le fait d’être artiste pour être reconnu comme tel et avancer dans le monde de l’art, d’une manière ou d’une autre. Mais qu’est-ce que ça veut dire « être artiste » ? Sommes-nous artiste dès lors que nous fabriquons/faisons de l’art ? Est-ce que, plutôt, l’art n’est qu’une dénomination que nous donnons à ce que nous artistes faisons ? Autrement dit, qui vient en premier, l’artiste ou l’art ? L’œuf ou la poule ? Est-ce que tout ce que fait un artiste est de l’art ? Ça dépend. Dans certains cas, oui, dans d’autres non.
Il y a des a des artistes qui nourrissent une pratique dans un cadre bien précis, qui opère, presque machinalement et produise de la magie … D’autres sont perpétuellement contaminés par leur « état d’artiste », habitant le côté droit du cerveau, le siège de l’intuition, de la créativité et de l’extase mystique. D’autres encore allient adroitement leur côté rationnel, pragmatique et leur côté droit. Peu importe le comportement plus ou moins étrange d’une personne se disant artiste, elle se trouve digne d’être reconnue comme tel du moment qu’elle cultive une pratique. C’est la notion d’éthique d’atelier. Ainsi, en jetant un regard phénoménologique sur la question, on se rend compte que ce n’est pas l’artiste ou l’art qui arrive en premier, qui est le pôle déterminant, mais bien la pratique. On observe d’abord la pratique, ce qui se trouve entre l’artiste et l’art.