27 fév au 31 mars | Feb 27 to March 31
vernissage 2 mars 17h00 | March 2 ~ 5:00PM
concordia.ca/fofa-gallery
NATALIE NADEAU
« CHIP PRODUCTION »
Vitrines du corridor York
Natalie Nadeau, Chip Production.
Chip Production déconstruit les procédés de fabrication en imitant ceux d’outils ou de pièces d’automobile, et donne sens aux détritus créés durant ces procédés. L’œuvre vise à illustrer l’élégance et l’attrait que les déchets matériels peuvent revêtir à mesure qu’ils révèlent le produit fini. Des gants de travail coulés dans le bronze traduisent un regard romantique sur l’ouvrier d’usine. L’artiste rend ainsi hommage à la matérialité de la production en série tout en reconnaissant l’importance des mains du travailleur dans un environnement ultramécanique.
Chip Production deconstructs manufacturing processes, emulating that of tool die or auto part production, and gives significance to the waste that is created during these processes. It aims to illustrate the kind of elegance and seduction that material refuse can take on as it reveals the finished product. A romanticized observation of the factory worker is portrayed through the bronze casted work gloves. The work is an homage to the materiality of mass production while recognizing the importance of the hand of a worker within these ultra-mechanical environments.
SURABHI GHOSH
« ANANTA UNDONE »
Espace principal
Dans Ananta Undone, Surabhi Ghosh examine comment le motif répétitif réconcilie les limites de l’expérience humaine avec l’infini de l’univers. Au moyen de motifs fondamentaux, comme le bloc, le cercle et la bande, l’artiste évoque les diverses manières dont les êtres humains ont tenté de conceptualiser ou de décrire l’infini. Toutefois, les matériaux idiosyncrasiques utilisés contrarient, de manière imprévisible, les desseins métaphysiques de Surabhi Ghosh et celle-ci, en manipulant ces matériaux à la main, ne fait que révéler l’inéluctable finitude de l’être humain.
In Ananta Undone, Surabhi Ghosh considers how repetitive pattern reconciles the limits of human experience within the infinite universe. Deploying fundamental motifs—such as the block, circle, and stripe—she alludes to a range of ways humans have attempted to conceptualize or describe infinity. But her idiosyncratic materials interfere unpredictably in these metaphysical pursuits, and through manipulating them by hand she reveals an inevitable human finiteness.
JESSICA AUER
« STILL RUINS, MOVING STONES »
Boîte noire
Jessica Auer, Still Ruins, Moving Stones, 2014, HD Video, 00:13:15. Featuring: Georg Nyegaard, Henrik Høier, Jacob Noe Bovin. Cinematography & Sound Design: Terryll Loffler. Direction: Jessica Auer. Filmed on location in South Greenland.
Se référant directement à la « découverte » de l’Amérique du Nord par les Européens, Jessica Auer s’inspire de l’archéologie et des sagas islandaises pour examiner cette énigme historique. Après plusieurs années à suivre les traces des premiers explorateurs vikings qui ont foulé le sol du Nouveau Monde, l’artiste s’est rendue au Groenland pour rejoindre une équipe d’archéologues danois œuvrant à la restauration des ruines des colonies nordiques les mieux préservées du monde. Dans ce paysage à mi-chemin entre l’Ancien et le Nouveau Monde, l’histoire se révèle au fil des strates qu’elle parcourt. Des pierres pouvant avoir servi de fondation dans une construction ancienne sont aujourd’hui intégrées dans les murs d’une maison moderne. D’autres pierres ainsi détournées il y a longtemps de leur fonction initiale sont récupérées pour la restauration d’un site archéologique.
Referring directly to the European "discovery" of North America, Jessica Auer draws from saga literature and archeology to examine this historical enigma. After spending several years following in the footsteps of the Viking explorers that first encountered the New World, the artist travels to Greenland where a team of Danish archeologists work on the restoration of the world’s best-preserved Norse ruins. In this landscape, somewhere between the Old and the New Worlds, layers of history drift from one stratum to another. Stones that may once have supported a ruin now punctuate the walls of a modern house. Other stones, previously shifted to new purposes, are shifted back to restore an archaeological site.
VICTOR ARROYO
« MTL NORD »
Vitrine Ste-Catherine
Victor Arroyo, MTL Nord (video still), 2016, 35:00 min.
Le soir du 9 août 2008, Fredy Villanueva a été abattu par le policier Jean-Loup Lapointe à l’aréna Henri-Bourassa, dans l’arrondissement de Montréal-Nord. Le jour suivant, des émeutes ont éclaté et un mouvement social est alors né : Montréal-Nord Républik. Le meurtre de Fredy Villanueva a non seulement attisé le sentiment d’exclusion sociale et le mécontentement qui sommeillaient depuis des années, mais aussi mis en lumière les tactiques de surveillance policière actuelles, l’asymétrie des pouvoirs institutionnels et le profilage racial. Montréal-Nord existe sous l’œil des autorités. Caméras de sécurité et de surveillance, télévision en circuit fermé, applications Google Maps et Google Street View usent tous d’un regard descendant jeté par divers mécanismes institutionnels asymétriques, qui façonnent des perspectives verticales composites.
On the evening of August 9, 2008, Fredy Villanueva was shot and killed by police officer Jean-Loup Lapointe at the Henri-Bourassa Arena in the Montréal Nord area. Riots broke out the next day, and with that, a social movement wass born: the Montreal Nord Affaire. The killing of Fredy Villanueva not only stirred up years of social exclusion and discontent, but also brought visibility to current tactics of police surveillance, institutional power asymmetries and racial profiling. Montréal Nord operates under the gaze of power; security and surveillance cameras, CCTV, Google Maps and Google street view—all employ a vertical glance operated by assorted asymmetrical institutional mechanisms, forging composite vertical views.