« LES CURIEUX EMPIRES COLONIAUX »
16 nov au 23 déc | Nov 16 to Dec 23
vernissage 16 nov 17h00 | Nov 16 ~ 5:00PM
galeriedominiquebouffard.com
Stéphanie Morissette, À travers les plumes - les galions (détail), 2017, graphite et papier, 25 x 30 x 7 cm
L’histoire, les conflits politiques et les comportements humains sont les champs d’intérêts de prédilection de Stéphanie Morissette. Considérant l’interconnexion de ces sujets, l’exposition « Les curieux empires coloniaux » propose un point de vue sur le colonialisme en mettant en exergue certains travers propres à l’humain tels l’envie de possession, la scopophilie (pulsion dans laquelle le sujet prend plaisir à regarder) et l’objectification (terme philosophique signifiant l’acte de traiter une personne ou un animal comme un objet ou une chose). De 1500 à 1950, les différents empires coloniaux de l’Europe affectent les cultures, les peuples et les écosystèmes des territoires qu’ils s’approprient violemment pour ensuite les exploiter et les étudier. Durant cette période, les sciences humaines et les sciences de la nature prennent de l’importance pour répertorier les spécimens du monde (même les humains) et souvent les exhiber comme des curiosités. Les collections d’animaux exotiques (morts et vivants) ainsi que les ménageries privées deviennent à la mode pour le plaisir des classes sociales les plus riches. Fait absurde, cet appétit pour les spécimens rares et exotiques s'accentue au point de mettre en péril certaines espèces animales et de créer de faux spécimens pour répondre à la demande.
History, political conflicts and human behaviour are Stéphanie Morissette’s favourite areas of interest. In view of the interconnection of these topics, the exhibition « Les curieux empires coloniaux » offers a vantage point on colonialism by highlighting certain all-too human quirks such as greed for possession, scopophilia (a drive to look so as to derive pleasure from it) and objectification (meaning the act of treating a person or an animal as an object or a thing). From 1500 to 1950, Europe’s various colonial empires affected the cultures, peoples and ecosystems of the territories they violently appropriated in order to then exploit and study them. During that period, human sciences and natural sciences became more important as ways to record the world’s specimens (even human ones) and often exhibit them as curiosities. Collections of exotic animals (both dead and alive) as well as private menageries became fashionable for the pleasure of the wealthiest social classes. Ludicrously, this craving for rare and exotic specimens grew to the point of jeopardizing some animal species and making up false specimens to answer the demand.