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« ////////// »
jusqu'au 23 déc | until Dec 23
galerietroispoints.com
Mathieu Lévesque, Parallèles 4c, 2017
Mathieu Lévesque s’intéresse aux constituants élémentaires de la peinture, à la question des limites du tableau, ainsi que sa proximité avec la sculpture et l’architecture. Cet intérêt provient notamment de son expérience de graffeur qui, avant l’université, l’a amené à travailler directement dans des lieux imprévus, hors de l’atelier. Cela le prédispose aujourd’hui à intervenir in situ avec un certain naturel. Dans //////////, Lévesque poursuit ses recherches sur le rapport entre peinture, sculpture et architecture. Il conçoit les murs de l’espace d’exposition comme des prolongements de la peinture, partie intégrante de l’espace pictural et cherche ainsi à établir un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur du tableau. Les couleurs très vives appliquées sur les contre-faces ont la propriété de se refléter au mur : la fonction traditionnelle de délimitation de la bordure est ainsi dénaturée, pour se voir attribuer une fonction de liaison avec les murs de l’espace d’exposition
Mathieu Lévesque’s research focuses on the elementary constituents of painting. He is fascinated by the frontier areas between painting, sculptural and architectural disciplines. This interest stems from his past as a graffiti artist, when many years ago he was working directly in unexpected locations, outside of his studio. That experience led him to naturally tend towards in situ interventions in the gallery space. Lévesque considers the walls as extensions of the painting, as an integral part of the painting and the pictorial space. Hence, he aims to establish a dialogue between the inside and the outside of the painting. The bright colors on the side surfaces of the paintings carry the property to be reflected on the wall: the traditional boundary function of border is distorted, as it serves as a binding function with the exhibition walls.
« FILS DE SOI »
18 nov au 23 déc | Nov 18 to Dec 23
vernissage 18 nov 15h00 | Nov 18 ~ 3:00PM
pfoac.com
Consanguinity, 2010, épreuve chromogène, 61 x 61 cm, édition de 5
Meryl McMaster est une artiste d'Ottawa dont le travail photographique explore les tensions qui compliquent notre compréhension de la notion d'identité personnelle. Tout particulièrement, ses corpus d'œuvres récents ont exploré la liminalité du fait de se trouver entre ses cultures autochtone (Crie des Plaines) et européenne (Britannique/Néerlandaise), et le conflit logé à la jonction de l'héritage et de l'exploration de soi. Son approche distincte du portrait et de l’autoportrait photographique incorpore la spontanéité de la photographie, la production manuelle d’objets ou de vêtements sculpturaux qu’elle crée dans son atelier, et la performance. Ces différentes techniques forment une sorte de mosaïque de découverte de soi dans son travail, tandis qu’elle explore la manière dont nous construisons notre sentiment d’identité au moyen de lignées, d’histoire et de culture.
Meryl McMaster is an Ottawa based artist whose photographic work explores the tensions complicating our understanding of personal identity. Specifically, her recent bodies of work have explored the liminality of being betwixt her Indigenous (Plains Cree) and European (British/Dutch) cultures and the conflict found at the intersection of self-exploration and heritage. Her distinct approach to photographic portraiture and self-portraiture incorporates the spontaneity of photography, the manual production of objects or sculptural garments that she creates in her studio and performance. In her works, these media form a mosaic that illustrates a journey of self-discovery as she explores how we construct our sense of self through lineage, history and culture.
« DE L’UN À L’AUTRE »
jusqu'au 16 déc | until Dec 16
galerieb312.ca
Se déployant dans les deux salles de la galerie, De l’un à l’autre rend compte des réflexions de l’artiste sur son médium, la peinture. Comment regardons-nous un tableau ? Que regardons-nous et de quelle façon ? Comment la mise en espace des tableaux joue-t-elle sur notre perception ? Comment, physiquement, en fait-on l’expérience ? Voici quelques questions qui auront habité Ianick Raymond tout au long de ses recherches universitaires, le menant à prendre d’assaut et à faire cohabiter, dans un même espace peint, deux approches de la peinture semblant s’opposer. Il explore à la fois le plan matériel de la peinture – travail de la surface, primauté de la matière, avec ses contingences et ses accidents – et le plan illusoire – travail minutieux et réfléchi jouant des phénomènes de la perception. C’est par l’exploration de cet entre-deux, dans le faire, qu’émergera les diverses tactiques que l’artiste met en place pour faire voir autrement. Il porte une attention presque aussi grande au lieu de présentation et aux conditions d’accrochage des œuvres qu’aux tableaux eux-mêmes, s’efforçant de faire disparaître les limites de l’espace pictural et de l’espace d’exposition en imitant la texture granuleuse du mur sur la surface de ses peintures.
« ARBORETUM »
18 nov au 6 jan | Nov 18 to Jan 6
vernissage 18 nov 14h00 | Nov 18 ~ 2:00PM
patrickmikhailgallery.com
Sara Angelucci, Arboretum (Boy/Winter Hawthorne), 2016, Inkjet Print, 34 x 24 in.
Dans son dernier travail, Angelucci continue son exploration de la photographie vernaculaire en se concentrant sur la peinture de paysage du XIXe siècle et la relation entre la figure et le sol. Les œuvres dans Arboretum présentent des cartes de cabinet du XIXe siècle dont les paysages peints et les décors forestiers ont été transformés pour permettre aux arbres de prendre le dessus sur les figures humaines. Ce faisant, la forêt revendique une position au premier plan de l'image et comme sujet principal; la figure devient le sol. En outre, Angelucci a découvert que les recherches scientifiques récentes révèlent que les forêts contiennent leurs propres réseaux sociaux et familiaux qui peuvent «soigner des voisins malades et s'informer du danger en envoyant des signaux électriques à travers un réseau fongique». Arboretum donne une présence visuelle à la notion de l'arbre comme un être complexe, étendant le concept de l'album de famille au-delà du cadre de la tradition picturale photographique. Ces images suggèrent une considération plus profonde non seulement de la relation figure-sol dans la photographie, mais aussi de notre position par rapport à la nature.
In her latest work, Angelucci continues her exploration into vernacular photography by focusing on nineteenth-century landscape painting and the relationship between figure and ground. The works in Arboretum feature found nineteenth-century cabinet cards whose painted landscapes and forest backdrops have been transformed to allow the trees to over-take the human figures. In so doing, the forest claims a position in the foreground of the picture, and as the main subject; the figure becomes the ground. In addition, Angelucci discovered that recent scientific research is revealing that forests contain their own social and family networks that can “nurse sick neighbours, and warn each other of danger by sending electrical signals through a fungal network.” Arboretum gives visual presence to the notion of the tree as a complex being, extending the concept of the family album beyond the frame of photographic pictorial tradition. These pictures suggest a deeper consideration of not only the figure-ground relationship in photography, but also our position in relationship to nature.
« À LA DÉCOUVERTE DES CHASSEURS DE MIEL »
jusqu'au 17 déc | until Dec 17
ville.montreal.qc.ca/maison-de-la-culture-rosemont-la-petite-patrie
Deux fois par année, des Népalais risquent leur vie pour récolter du miel dans des ruches accrochées au flanc de falaises de dizaines de mètres de hauteur. La substance est réputée avoir des vertus médicinales. Ces falaises se trouvent dans la jungle située aux pieds de la chaîne de montagnes de l’Annapurna, qui possède le 10e parmi les plus hauts sommets du monde. La substance tant convoitée provient de l’abeille géante de l’Himalaya, plus grosse abeille butineuse sur la planète. Une fois récolté, le miel est distribué aux villageois, puis vendu aux habitants des villages voisins, ainsi qu’aux quelques touristes passant par la localité. Les touristes paient environ 45 dollars le demi-litre, ce qui représente un peu moins d’un mois de salaire au Népal.
« 木 - A TREE - »
jusqu'au 10 déc | until Dec 10
galeriedeste.com
Masako Miyazaki, Beyond time, 2017, impression jet d'encre sur papier Washi / inkjet print on Washi paper, 76 x 76 cm
Dans cette série photographique, l’artiste élabore un discours onirique sur la nature et l’enracinement. S’inspirant de sa propre histoire migratoire, Masako Miyazaki dégage, dans ses photographies, les ressemblances entre l’arbre et l’homme. Étant à la fois des sujets et des métaphores, les arbres sont au coeur de la relation organique qui unit l’artiste à la nature. Captant leurs silhouettes à travers sa lentille comme si elle captait un portrait, les arbres arborent des apparences, des formes et des caractéristiques pouvant rappeler l’être humain. Une histoire peut dès lors se dévoiler à travers la contemplation de chacun. Chaque photographie est imprimée sur un papier constitué de Washi, plante originaire du Japon. L’utilisation de ce matériau renvoi à la symbiose organique qui caractérise le travail de Masako Miyazaki. À travers, 木 - A tree -, l’artiste invite le spectateur, le moment d’instant, à entrer dans un environnement où le temps semble s’arrêter.
In this photographic series, the artist elaborates a dreamlike discourse on nature and rooting. Inspired by her own migration history, Masako Miyazaki reveals in her photographs the similarities between trees and man. Being both subjects and metaphors, trees are at the heart of the organic relationship that unites the artist with nature. Capturing their silhouettes through her lens as if she were capturing a portrait, trees display appearances, shapes and features that can recall the human being. A story can then be revealed through the contemplation of each one. Each photograph is printed on paper made of Washi, a plant originally from Japan. The use of this material refers to the organic symbiosis that characterizes the work of Masako Miyazaki. Through, 木 - A tree -, the artist invites the viewer to enter an environment where time seems to stop.
« CARTE BLANCHE »
jusqu'au 16 déc | until Dec 16
occurrence.ca
PIERRE DORION
Mes tableaux sont caractérisés, entre autres, par l’expérience d’un espace liminal où peinture, photographie et architecture se rencontrent. Souvent d’apparence minimaliste et formellement dépouillées, ces œuvres s’inspirent fréquemment d’espaces d’exposition que j’ai visités ou investis de mon travail. Suite à l’invitation d’Occurrence à y réaliser une exposition, je me suis laissé guider par l’espace de la galerie dans la réalisation et la présentation des œuvres. Une caractéristique de cet espace m’a particulièrement interpellé ; celle de la vitrine.
– Pierre Dorion
LUDOVIC CLÉROUX
Je m’intéresse aux phénomènes de l’observation et du temps. En réalisant des tableaux strictement par observation directe, je porte mon attention sur la réalité de mes sens, que j’essaie de distiller et d’isoler sur la toile. J’enregistre mes perceptions des effets de la lumière et du temps, dans lesquels mes sujets baignent, captant ces subtiles fluctuations et les tissant à même la surface du tableau. Mes œuvres se présentent comme des espaces de contemplation visuelle où règnent le silence, la curiosité et la sensualité oculaire. Les compositions que je recherche sont souvent caractérisées par leur aspect métaphysique, ambigu ou existentiel, qualités que je trouve inhérentes à l’expérience du réel.
– Ludovic Cléroux
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« ÉPREUVES DU TEMPS »
jusqu'au 9 fév | until Feb 9
facebook.com/PhotocafeMontreal
Épreuves du Temps No 5, Havane, 2009, 110 x 140 cm, édition de 3
C'est avec justesse que l'artiste avait placé la célèbre citation de William Blake à propos des portes de la perception en exergue à son livre, Épreuves du Temps, car son œuvre entière s'adresse avant tout à la naissance et à la texture même de la perception visuelle. Cette épreuve photographique qui se révèle dans le bain de notre conscience. Un vers que j’avais écrit me revient à l’esprit : Le contour des premières choses, les premières géographies. Le mot géographie s’impose à l'esprit parce que ressentir, percevoir ou penser, c'est accomplir un travail de géographe par lequel l'esprit dilate et articule des espaces, travaillant sur quelque chose qui n'existe pas encore, que l'on pressent, comme les premiers cartographes, les premiers explorateurs.
« SPECTROGRAPHIES DU TERRITOIRE »
23 nov au 23 déc | Nov 23 to Dec 23
vernissage 23 nov 17h00 | Nov 23 ~ 5:00PM
agencetopo.qc.ca
L’exposition est le fruit de nombreuses balades exploratoires réalisées à l’automne 2017 avec des résidents vivant ou côtoyant les abords du futur Campus MIL de l’Université de Montréal. Une déclinaison du projet a aussi été nourrie lors du festival Art in Odd Places présenté du 13 au 15 octobre 2017 à New York. Plutôt que de représenter Montréal par ses constructions d'envergure qui en font trop souvent une synthèse réductrice, l’artiste propose d’explorer de l’intérieur un secteur en pleine mutation, marqué en son centre par le chantier du Campus MIL. Lors de balades exploratoires, Natacha Clitandre et son équipe conviaient les résidents et travailleurs d’Outremont, Petite-Patrie, Parc-Extension et Ville Mont-Royal à aborder leur environnement en s'attardant aux détails urbanistiques que l’on y trouve et qui symbolisent leur relation au territoire. Croisant histoires locales et récits personnels, cet exercice permettra, au final, de capter l’esprit actuel des lieux.