« LE MYSTÈRE DU PLACARD DE VERRE »
jusqu'au 18 nov | until Nov 18
espaceprojet.net
Avec Le mystère du placard de verre, Nathalie Muchamad et Johan Sordelet ont abordé des problématiques qui leurs sont chers et que l’on retrouve à même leurs démarches respectives. S’intéressant tous les deux à une décolonialité des savoirs, leur travail porte sur les questionnements liés au genre, à l’approche postcoloniale et à la microhistoire. Ils travaillent à partir des récits minoritaires qui émergent de ces communautés souvent exclues de la place publique et des institutions, dont les mémoires s’effacent ou n’ont simplement jamais existé. Les deux artistes, qui avaient déjà travaillé ensemble avant leur résidence à Montréal, proposent un projet commun qui favorise une circulation de ces récits, ici en s’attardant principalement aux questions autochtone et queer. Ils ont fait émerger et circuler des récits minoritaires issus d’une recherche documentaire et littéraire et d’une collecte sur le territoire. Ils ont créé ainsi un canal de circulation entre l’espace de la galerie et l’espace public et invitent les visiteurs à prendre part à cet échange.
Collaborateurs : Pascale C. Annoual, Josianne Dulong-Savignac, Ludmila Steckelberg, Ifé Day, Marguerin Le Louvier, J. Ellise Barbara
Ce projet est une initiative d’Espace Projet et du Centre La Halle de Pont-en-Royans en France. Les deux centres se sont associés pour proposer un échange de deux duos d’artistes qui s’intéresseraient chacun au territoire étranger en posant des regards sur certaines problématiques locales qui alimentent le débat contemporain (migrations, fermeture des frontières, intégration des minorités, héritage colonial). Chaque duo travaille donc in-situ et dans la continuité des recherches menées individuellement.
En mai 2017, Mathieu Grenier et Jean-Philippe Luckhurst-Cartier, deux artistes québécois, ont été accueilli à La Halle pour une résidence de trois semaines suivie d'une exposition (vous pouvez voir leur projet ici). Au tour d'Espace Projet d'accueillir Nathalie Muchamad et Johan Sordelet pour la même formule. Avec en tête certains des enjeux actuels cités plus haut, les artistes français se sont laissés imprégner des caractéristiques propres au territoire dans lequel évolue Espace Projet pour créer un projet inédit.
Ce projet est rendu possible grâce au Fonds Franco-Québécois pour la coopération décentralisée.
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