« TRAÇANT DES LIGNES DE JANVIER À DÉCEMBRE »
jusqu'au 16 déc | until Dec 16
sbcgallery.ca
Rita Letendre, Koumer, 1975, acrylique sur toile, don de M. Yves Gauthier, collection Musée d'art contemporain de Montréal, photo : Denis Farley
BILLY-RAY BELCOURT - MAGGIE GROAT - RITA LETENDRE - ANNIE POOTOOGOOK - WALTER SCOTT - JOSEPH TISIGA - CHARLENE VICKERS - ZOTOM
Wood Land School : Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant des lignes de janvier à décembre est conçue comme une exposition d’une durée d’un an qui se déploie à travers une série de gestes – un ensemble d’activités qui font entrer et sortir des œuvres de l’espace de la galerie – de sorte que l’exposition est en constant devenir. Le premier geste s’intéressait au pouvoir d’une ligne, celui de marquer l’histoire et d’invoquer la mémoire, nous avons posé une question : qu’est-ce que ça veut dire que d’hériter une histoire? Le second geste nous a montré des manières d’occuper le présent, nous avons posé une question : comment la ligne se comporte-t-elle? Le troisième geste s’est déroulé à Kassel en Allemagne et faisait partie du programme d’anéducation de documenta 14. Il y s’agissait de questionner l’idée même de l’école. Tout en reconnaissant que nous émergeons du contexte oppressif des formes éducatives européennes, nous avons posé une question : comment la tendresse peut-elle structurer les manières par lesquelles nous parvenons au savoir?
Wood Land School: Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Drawing Lines from January to December is conceived as a single year-long exhibition that unfolds through a series of gestures—clusters of activity that bring works into and out of the gallery space—such that the exhibition is in a constant state of becoming. The first gesture was concerned with the power of a line to mark history and invoke memory, where we asked: what does it mean to inherit a history? The second gesture showed us ways of occupying the present, where we asked: how does the line behave? The third gesture, which took place in Kassel, Germany as part of the aneducation program at documenta 14, questioned the very idea of school. Acknowledging that we emerge out of an oppressive context of European educational forms, we asked: how can tenderness structure the ways we come to know?
Dans le quatrième et dernier geste de Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha, nous reconnaissons la ligne comme une multitude. Ces lignes sont des couches traversant le temps, elles sont formées par notre réactivité aux conditions et aux structures du colonialisme lesquelles se déploient en temps réel avec des conséquences réelles pour les peuples Autochtones et les personnes de couleur à travers l'Île de la Tortue.
Nos capacités à imaginer un autrement – les manières d’être qui sont autres que le maintenant et qui sont constamment sur le précipice du devenir sans jamais se départir de leur prise sur la transformation – sont multiples. Une ligne c’est l’héritage porté de l’avant, le passage de la culture à travers le temps, mais tandis que nous regardons de l’avant, l’énergie de la ligne se diffracte, devenant plusieurs.
Et c’est alors que nous demandons : où d’autre ces lignes mènent-elle?
Wood Land School est un projet qui se poursuit sans lieu, ni forme fixes. Initié par Duane Linklater, Wood Land School : Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant des lignes de janvier à décembre est organisé par Duane Linklater, Tanya Lukin Linklater et cheyanne turions, avec Walter Scott.
Billy-Ray Belcourt (@BillyRayB) provient le nation Driftpile Crie. Il est candidat aspirant au doctorat au département d’études anglaises et cinématographiques à l’Université de l’Alberta. Sa recherche à venir se fera sous la supervision de Keavy Martin (Ph.D) avec pour titre préliminaire “The Indigenous Paranormal”. Récipiendaire d’une bourse Rhodes en 2016, Billy-Ray détient également une maîtrise en études féministes complétée à l'Université d'Oxford et à Wadham College. Sa thèse intitulée “Decolonial Sight : Indigenous Feminist Protest and the World-to-Come” plaidait en faveur d’un mode du regard capable de cerner les traces dévoyées d’un monde-à-venir lorsque posé sur le quotidien, sur les scènes de contestation et sur les occurrences de la violence. Billy-Ray étudie l'art, la littérature et le cinéma Autochtones et autorise ces objets à occasionner sa pensée sur l’anti-/ante-/ontologique, les devenirs-mondes queers, les futurs Autochtones, les deux valences de la non-souveraineté et l'éthique dans un présent colonial. Billy-Ray est aussi poète. Il a été nommé par CBC Books (à la Tracey Lindberg) l'un des six écrivains Autochtones à surveiller. Son travail a été publié dans Assaracus: A Journal of Gay Poetry, Decolonization, Red Rising Magazine, mâmawi-âcimowak, SAD Mag, Yellow Medicine Review, The Malahat Review, PRISM International, et The Next Quarterly. Son premier recueil de poèmes THIS WOUND IS A WORLD sera publié avec Frontenac House à la fin du mois de septembre 2017.
Maggie Groat est une artiste interdisciplinaire qui explore des médias variés incluant le travail sur papier, la sculpture, le textile, l’intervention in situ et la publication. Sa recherche actuelle s’intéresse à la question de la réactivité du site tout en se penchant sur la mouvance des territoires et les potentialités de manières d’être alternatives et décoloniales. Cette réflexion touche simultanément aux méthodologies du collage ainsi qu’aux enjeux de la transformation des matériaux récupérés en objets utilitaires vecteurs de spéculation, de vision et d'action. Groat a étudié les arts visuels et la philosophie à l'Université de York avant de fréquenter l'Université de Guelph où elle a obtenu une maîtrise en beaux-arts en 2010. Elle a enseigné à l'Université de Guelph, à l'Université de Toronto ainsi qu’à l'Université Emily Carr d'art et de design où elle a obtenu en 2014 la résidence d’artiste Audain Artist Scholar in Residence. Groat a également été sélectionnée en 2015 pour le Sobey Art Award. Son travail a récemment fait l’objet de diverses expositions dans des lieux tels que Mercer Union, YYZ Artists’ Outlet, l’Art Gallery de l’Université de York, Western Front, la SFU Audain Gallery, le Rodman Hall Art Center et la Walter Phillips Gallery. En tant qu’éditrice en chef, l’artiste a travaillé sur deux publications collectives: The Lake (Art Métropole, 2014) et ALMANAC (Kitchener Waterloo Art Gallery, 2017). Groat est membre de la nation Skarù: reʔ. Elle vit et travaille entre l'Escarpement du Niagara et la rive sud-ouest du lac Ontario.
Rita Letendre est née à Drummondville en 1928 de parents aux origines abénaquises et québécoises. Elle débute sa carrière dans les années 1950 à Montréal et prend part dans un premier temps au mouvement Automatiste, s’associant plus tard aux Plasticiens. Pendant cette période, elle est souvent l’unique artiste femme à être présentée dans les expositions de groupe auxquelles elle participe et l’approche des peintres qui l’entourent lui paraît restrictive. Letendre décide de s’en éloigner et développe sa propre vision particulière, celle-là même qui lui a valu une reconnaissance internationale ainsi qu’un vaste historique d’expositions. Letendre a travaillé divers médiums passant du pinceau au couteau à palette, des pastels à la sérigraphie jusqu’à l’aérographe qu’elle introduit à sa pratique en 1971, avant de revenir aux pastels. Ayant participé à plus 65 expositions individuelles, son oeuvre inclut aussi bien des murales monumentales, faisant jusqu’à 60 pieds par 60 pieds, que les sérigraphies les plus délicates. Letendre parle souvent de son travail en termes de métaphores de lumière, d’obscurité et de mouvement dans un perpétuel engagement envers le processus de la découverte de soi. Elle suggère que c’est dans cette éternelle rencontre des forces que la lumière échappe à l'annihilation et survit. L’oeuvre de Rita Letendre est largement collectionnée à travers l’Amérique du Nord, aussi bien par des institutions publiques que par des organisations privées. Son travail a été exposé à travers le monde dans des centres majeurs tels que Paris, Rome, Londres, Osaka, New York, Los Angeles, San Francisco, Chicago, Détroit, Montréal, Toronto et Vancouver. Elle a été récemment présentée dans Rita Letendre: Fire & Light, une rétrospective majeure au Musée des beaux-arts de l’Ontario, co-commissariée par Wanda Nanibush et Georgiana Uhlyarik.
Né en 1985, Walter Scott est un artiste interdisciplinaire travaillant l'écriture, la vidéo, la performance et la sculpture. En 2011, installé à Montréal, il débute Wendy, une série de bandes dessinées explorant le récit d'une jeune femme fictive vivant dans une grande ville. Celle-ci aspire à un succès planétaire et à la célébrité artistique mais voit constamment ses rêves échouer. Les postures de l’outsider et du shape-shifter sont au cœur de l'ensemble de l'œuvre. Nous y retrouvons aussi l'influence persistante d'icônes féministes telles que Elle Woods dans Legally Blonde et Kathy Acker, artiste, poète punk, romancière expérimentale et cinéaste. Wendy a été présentée dans Modern Painters, Canadian Art et Mousse Magazine, ainsi que mentionnée dans le magazine Frieze. Wendy a également fait l’objet de projets d'art public au Japon, à Vancouver et à Toronto. À l'automne 2016, Wendy's Revenge, la suite du roman graphique Wendy (2014), a été publiée par Koyama Press. Walter a également performé à Vancouver, à Toronto, à Berlin, à Montréal, à Chicago et à Varsovie.
Basé au Yukon, Joseph Tisiga est connu pour ses aquarelles et ses sculptures. Celles-ci réfléchissent sur l’histoire, sur l’hybridité des identités et sur une mythologie personnelle en perpétuelle évolution. Son travail combine des images inspirées par les influences sociales et philosophiques qui ont façonné son point de vue. Mais encore, ce que reflète le travail de Tisiga, c’est véritablement son amour pour de nouvelles approches au récit : plus c'est non-conventionnel, mieux c'est. Joseph Tisiga est né en 1984 à Edmonton et est membre de la nation Kaska Dene. Il est actuellement basé à Whitehorse. Son travail apparaît dans des collections institutionnelles telles que la collection du Musée des beaux-arts du Canada, celle du Musée des beaux-arts de Montréal ou encore la collection RBC ainsi que dans de nombreuses collections privées à Toronto, à Montréal et à Vancouver. Tisiga a été finaliste au concours de peinture RBC en 2009 et a été sélectionné pour le Sobey Art Award en 2011. Il a récemment été nommé lauréat du prix REVEAL Indigenous Award.
Charlene Vickers est une artiste d’origine Anishnabe de la Première Nation Wauzhushk Onigum vivant et travaillant à Vancouver. Elle utilise la peinture, le textile et l’installation pour explorer l’intersection entre le contemporain et le traditionnel tout en prenant en considération son ascendance Ojibwée ainsi que les enjeux de perception raciale, d’authenticité, de spectatorat et de réification. Vickers se penche sur la signification sociale et culturelle inhérente aux objets et mobilise ce faisant la répétition, la juxtaposition et l’abstraction pour créer de nouveaux objets lesquels examinent la mémoire, le territoire et la culture. Portant une attention particulière aux détails et aux matériaux, Vickers fait activement référence aux techniques artistiques traditionnelles Ojibwées de par la précision de son processus et la forme de ses compositions. Son travail corporéalise un processus de découverte de soi, du passé et du présent. Charlene Vickers a étudié la peinture à l’Institut Emily Carr d’art et de design. Elle détient un baccalauréat en études critiques et un diplôme de maîtrise en arts contemporains de l’Université Simon Fraser. Son travail a été exposé internationalement à Amsterdam, New York et Indianapolis, mais aussi localement à la grunt gallery et à la Richmond Art Gallery. Vickers a récemment montré son travail à la Vancouver Art Gallery dans le contexte de l’exposition Vancouver Special: Ambivalent Pleasures.
In the fourth and final gesture of Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha, we acknowledge the line as a multitude. These lines are layers across time, shaped by our responsiveness to the conditions and structures of colonialism that unfold in real time with real consequences for Indigenous peoples and people of colour across Turtle Island.
Our capacities to imagine an otherwise—the ways of being that are different from now, which are constantly at the precipice of becoming without ever relinquishing their hold on transformation—are multiple. A line is inheritance carried forward, the passage of culture through time, but as we look forward, the energy of the line diffracts, becoming many.
And so we ask: where else do the lines lead?
Wood Land School is an ongoing project with no fixed location or form. First instigated by Duane Linklater, Wood Land School: Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Drawing Lines from January to December is organized by Duane Linklater, Tanya Lukin Linklater and cheyanne turions, with Walter Scott.
Billy-Ray Belcourt (@BillyRayB) is from the Driftpile Cree Nation. He is an incoming PhD student in the Department of English & Film Studies at the University of Alberta. He will work under the supervision of Dr. Keavy Martin on a project tentatively called “The Indigenous Paranormal.” Billy-Ray is also a 2016 Rhodes Scholar and read for an M.St. in Women’s Studies at the University of Oxford and Wadham College. His thesis was called “Decolonial Sight: Indigenous Feminist Protest and the World-to-Come,” and it made the case for a mode of looking at daily life, scenes of protest, violent encounters, and the world of the visual that can spot the rogue traces of a world-to-come. Billy-Ray studies Indigenous art, literature, and film and lets these objects occasion his thinking about the anti-/ante-/ontological, queer worldings, native futures, the two valences of non-sovereignty, and ethics in a colonial present. Billy-Ray is also a poet: named by CBC Books (à la Tracey Lindberg) as one of six Indigenous writers to watch. His work has been published in Assaracus: A Journal of Gay Poetry, Decolonization, Red Rising Magazine, mâmawi-âcimowak, SAD Mag, Yellow Medicine Review, The Malahat Review, PRISM International, and The Next Quarterly. His debut collection of poems, THIS WOUND IS A WORLD, is forthcoming with Frontenac House in late September 2017.
Maggie Groat is an interdisciplinary artist who works in a variety of media including works on paper, sculpture, textiles, site-specific interventions and publications. Her current research addresses site-responsiveness with regards to shifting territories, alternative and decolonial ways-of-being, and methodologies of collage. She is also interested in the ways in which the transformation of salvaged materials can generate utilitarian objects for speculation, vision, and action. Groat studied visual art and philosophy at York University before attending the University of Guelph, where she received an MFA degree in 2010. She has taught at the University of Guelph, the University of Toronto and at Emily Carr University of Art and Design, where she was the Audain Artist Scholar in Residence in 2014. In 2015, she was longlisted for the Sobey Art Award. Recently, her work has been included in exhibitions at Mercer Union, YYZ Artists' Outlet, Art Gallery of York University, Western Front, SFU Audain Gallery Rodman Hall Art Centre and Walter Phillips Gallery. She is the editor of The Lake (Art Metropole, 2014) and ALMANAC (KWAG, 2017). She is a member of the Skarù:reʔ Nation and currently lives and works between the Niagara Escarpment and the Southwestern shore of Lake Ontario.
Of Abenaki and Québécois heritage, Rita Letendre was born in Drummondville in 1928. Beginning her career as an artist during the 1950’s in Montreal, she participated in the Automatiste movement and subsequently associated with the Plasticiens. Often the sole female artist in their group shows, she broke away from these circles and their approaches to painting, finding them restrictive. Letendre came to develop her own particular vision, garnering international attention and an extensive exhibition record for her singular body of work. She has worked across a range of media, from brush to spatula, pastel, silk screen, airbrush (which she introduced to her practice in 1971) and back to pastel. Having participated in more than 65 solo exhibitions, Rita’s work encompasses monumental murals as large as 60 feet by 60 feet, down to the smallest screenprint. Letendre has said that her work is grounded in metaphors of light, darkness, and movement in an ongoing commitment to the process of discovery of the self. She suggests that in this eternal meeting of forces, light escapes annihilation and thus survives. Rita Letendre’s artwork is widely collected throughout North America by both public institutions and private organizations. Her work has been exhibited internationally in major centers such as Paris, Rome, London, Osaka, New York, Los Angeles, San Francisco, Chicago, Detroit, Montreal, Toronto, and Vancouver. She was most recently featured at the AGO in Rita Letendre: Fire & Light, a major retrospective co-curated by Wanda Nanibush and Georgiana Uhlyarik.
Born in 1985, Walter Scott is an interdisciplinary artist working across writing, video, performance, and sculpture. In 2011, while living in Montréal, he began a comic book series, Wendy, exploring the narrative of a fictional young woman living in an urban centre who aspires to global success and art stardom but whose dreams are perpetually derailed. The positions of the outsider and shape shifter are central to this body of work and the influence of feminist icons such as Elle Woods in Legally Blonde and artist, punk poet, experimental novelist and filmmaker Kathy Acker lingers. Wendy has been featured in Modern Painters, Canadian Art and Mousse Magazine, as well as mentioned in Frieze magazine. Wendy has been disseminated as public art projects in Japan, Vancouver, and Toronto. In fall 2016, Wendy’s Revenge, the sequel to the 2014 graphic novel Wendy, was published by Koyama Press. Walter has performed in Vancouver, Toronto, Berlin, Montreal, Chicago and Warsaw.
Yukon-based Joseph Tisiga is known for his watercolours and sculptures that reflect on history, hybrid identities and an evolving personal mythology. His work combines imagery inspired by social and philosophical influences that have shaped his perspective. Ultimately, Tisiga’s work reflects a love of new approaches to storytelling; the more unconventional, the better. Joseph Tisiga was born in 1984 in Edmonton and is a member of the Kaska Dene Nation. He is currently based in Whitehorse. His work can be found in institutional collections such as the National Gallery of Canada, the Montreal Museum of Fine Arts, the RBC Collection, as well as numerous private collections in Toronto, Montreal, and Vancouver. Tisiga was a finalist in the 2009 RBC Painting Competition and was long-listed for the Sobey Art Award in 2011. He was recently named a REVEAL Indigenous Art Award winner.
Charlene Vickers is an artist of Anishnabe background from Wauzhushk Onigum First Nation currently living and working in Vancouver. She uses painting, textiles and installation to explore the intersection between the contemporary and the traditional, while considering her Ojibway ancestry, racial perception, authenticity, viewership and commodification. In examining the social and cultural significance inherent to objects, Vickers mobilizes repetition, juxtaposition, and abstraction to create new objects that investigate memory, territory and culture. With a strong attention to detail and material, Vickers actively references traditional Ojibway artistic techniques in the precision of her process and the shape of her compositions. Her work embodies a process of discovery, both of the self, and of the past and present. Charlene Vickers attended Emily Carr Institute of Art + Design to study painting and holds a BA in Critical Studies and an MFA in Contemporary Arts, both from Simon Fraser University. Her work has been exhibited internationally in Amsterdam, New York City, and Indianapolis as well as locally at grunt gallery and Richmond Art Gallery. More recently, Vickers has shown work at the Vancouver Art Gallery in the context of the exhibition Vancouver Special: Ambivalent Pleasures.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.