« FAITS ET CAUSES »
Commissaire : Julie Alary Lavallée
jusqu'au 27 sept | until Sept 27
causerie 19 sept 18h00 | Sept 19 ~ 6:00PM
zartspace.com
Lucie Rocher, Angle coupé, 2017, C-print, triptyque, 10 x 15 po chacun
Cette exposition prend ancrage dans les installations photographiques récentes de l’artiste Lucie Rocher en focalisant sur leur processus de fabrication. Ses procédés de saisie du réel et d’exploration, qui rapprochent sa pratique photographique du médium sculptural, s’y trouvent révélés par une sélection d’œuvres et de non-œuvres qui questionnent les modes de visibilité et de présentation de l’image. Son sujet de prédilection, l’architecture, et par extension le paysage construit, est intarissable. Il s’offre dans tous ses états tant dans l’espace public que privé. Entre ses mains, il est continuellement sectionné, redoublé, plié, dissimulé, superposé, photographié et réimprimé. Le sujet s’y trouve investi d’une foulée de manipulations qui le rendent souvent méconnaissable ou magnifié à partir d’autres perspectives et angles d’approche.
The exhibition is anchored in the recent photographic installations of artist Lucie Rocher by focusing on their process of making. Her approaches of capture and exploration, which bring her photography-based practice closer to the medium of sculpture, are revealed through a selection of works and ‘non-works’ that altogether questions ways of seeing and presenting images. Rocher’s inclination towards architecture, and by extension the built environment, is inexhaust-ible. This is revealed through its multiple dimensions in both public and private spaces. Within the hands of the artist, the subject has been continuously sectioned, doubled, folded, hidden, superposed, photographed and re-printed. It finds itself undergoing a handful of manipulations that often makes it semi-recognizable or magnified based on other perspectives and view-points.
Déjouant les codes de la photographie, ses œuvres et autres prototypes articulent une réflexion libre autour du cadre et une recherche soutenue sur les modes d’accrochage. Elles sont fixées au mur par du ruban adhésif, enroulées autour d’un clou à l’état brut, laissées sur une table, tant de façons d’y affirmer leur qualité d’objets usuels et résiduels. S’il y a cadre, et cela est plutôt rare, c’est qu’il participe à renforcer les propriétés conceptuelles et formelles de l’œuvre.
Après avoir complété des études en arts à l’Université Paris 1 (2011) et à la New York University (2012), Lucie Rocher poursuit sa pratique photographique au doctorat en études et pratiques des arts de l’UQAM. Ponctué de résidences artistiques (SIM Residency, Reykjavik, 2015 ; Centre Sagamie, Alma, 2016), son parcours compte plusieurs expositions individuelles et collectives présentées au Québec (Occurrence, 2016) et à l’international (White Box, Recession Art, New York, 2012 ; SIM, à Reykjavik, 2015). Des expositions individuelles lui seront prochainement consacrées (Maison de la Culture Frontenac, Montréal, 2017 ; VU PHOTO, Québec, 2018). Elle vit et travaille entre Montréal et Paris.
Julie Alary Lavallée poursuit actuellement des études doctorales en histoire de l’art à l’Université Concordia. Dans le cadre de ses recherches, elle s’intéresse aux expositions natio-nales d’art contemporain de l’Inde dans un contexte diasporique. Ses écrits ont été diffusés dans de nombreuses publications et présentés dans le cadre de conférences tant au Canada qu’à l’international. Commissaire indépendante, elle agit depuis 2014 à titre de coordonnatrice des communications et des archives au centre d’artistes OPTICA et s’implique de manière sou-tenue auprès du Studio XX depuis 2012.
Foiling the codes of photography, her works and other prototypes articulate a fluid reflection around the frame and a sustained research towards the modes of hanging. They are fixed to the wall using tape, rolled up around a nail in its roughest state, or laid out on the table, all of which affirm their status as conventional and residual objects. On rare occasions where a frame is present, the latter serves only to reinforce the conceptual and formal qualities of the work itself.
Following her studies in fine arts at University Paris 1 (2011) and New York University (2012), Lucie Rocher pursues her photography practice in the PhD program of l’UQAM in fine art studies and practices. Having completed several art residencies, such as SIM Residency (Reykjavik 2015) and Centre Sagamie (Alma, 2016), she has had numerous solo and group exhibitions in Québec and internationally. Her upcoming solo shows include: Maison de la Culture Frontenac (Montréal, 2017) and VU PHOTO, (Québec, 2018). Lucie Rocher works between Montréal and Paris.
Julie Alary Lavallée is currently pursuing doctoral studies in the art history program at Con-cordia University. As an art historian, her research explores contemporary Indian art exhibitions held in a diasporic context. Her research and writings have appeared in numerous publications and conferences across Canada and internationally. An independent curator, she works as a communications and archives coordinator at the artists’ run centre OPTICA and is actively in-volved with Studio XX since 2012.
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