« SEE YOU IN THE NEXT LOOP »
jusqu'au 24 juin | until June 24
performance 15 juin 19h30 | June 15 ~ 7:30PM
galerieb312.ca
© Thomas Bégin—See You In The Next Loop
Conçue et pensée comme un instrument de musique autoperformant, l’exposition est constituée de deux systèmes de composition sonore élaborés à partir de matériaux simples : platines tourne-disques, enceintes, haut-parleurs, plaques de verre, miroirs, quincailleries et composantes électriques rudimentaires. Ces matières premières, dont l'artiste se sert pour créer ses dispositifs à la fois sculpturaux et sonores, il les avait sous la main. D’ailleurs, le tout aurait très bien pu se trouver dans n'importe quel sous-sol familial des années 70.—Cet ensemble d’éléments permet à l’artiste d’explorer les possibilités et les particularités sonores de la matière et des mécanismes qui composent ses dispositifs. Le son est créé et capté à l'aide de sources lumineuses contrôlées et de photodiodes1 dirigées sur les motifs gravés de l'indicateur stroboscopique de vitesse propre à certaines platines. Une fois capté, le son est amplifié et retransmis dans des haut-parleurs patentés pour en dévier la sortie sur des plaques de verre créant des effets de rétroaction sonore.
L’idée de départ de cette installation lui vient d’ailleurs de la fascination qu’il avait enfant de cet effet de tournoiement des motifs qu’il aimait regarder durant des heures, se souciant peu de la musique émanant de la la platine.—Les compositions que l’artiste élabore à partir des instruments qu’il invente dépendent d'une série de variables et d'actions simples. L'orientation et l'intensité de la lumière, sa réfraction sur des miroirs créant des interruptions dans le rythme, la vitesse des tables tournantes, la direction des haut-parleurs, la diffusion et la rétroaction du son, etc.—Il s’agit de la première configuration de See You In The Next Loop sous forme de système autoperformant. Cet instrument promet des nombreuses possibilités de composition.
— ISABELLE GUIMOND
- Une photodiode peut détecter un rayonnement optique et le transformer en un signal électrique.
Artiste multidiciplinaire, Thomas Bégin développe un travail autour de l’idée de détournement de fonction et de corruption de différents médias. Il conçoit des dispositifs qui retournent sur eux-mêmes leur propre technologie. Ses machines sonores, réactivées ou manipulées par des composantes numériques, déclinent des glissements, des grincements et des pincements issus de la structure même des objets qu'il assemble dans la perspective d'en épuiser toutes les possibilités. Son travail a été présenté lors d’évènements et festivals en France, au Mexique, en Bulgarie, en Allemagne, aux États-Unis, au Québec et au Canada. Il a exposé son travail en solo dans plusieurs centres d’artistes et galeries du Québec et du Canada, notamment à la Fonderie Darling (2014), au Lieu (2009), à la Galerie B-312 (2006), au centre DARE-DARE (2003) et à L’Écart (2003).
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