« IMAGE DE PACOTILLE ET NOS ÉTHOS »
9 mai au 10 juin | May 9 to June 10
vernissage 12 mai 17h30 | May 12 ~ 5:30PM
piroir.com
Présentement à la maîtrise en art, Valérie Guimond détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université du Québec à Trois-Rivières où elle y travaille comme chargée de cours et technicienne en estampe (sérigraphie et gravure). Membre de l’Atelier Presse Papier de Trois-Rivières depuis 2002, elle a donné plusieurs conférences et workshop sur l’estampe, entres autres au Brésil, au Mexique ainsi qu’en Belgique. Ses œuvres ont été présentées dans plusieurs biennales nationales et internationales. Elle exposera prochainement son travail à l’Atelier Silex à Trois-Rivières lors de la 10e Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières en juin 2017.
Le travail de Valérie Guimond s’exprime principalement autour du sentiment d’étouffement et de resserrement de notre propre corps. Un moi intérieur qui se construit à partir des sensations éprouvées, des expériences vécues et de séries d'identifications. Il est à la fois le lieu de l'identité personnelle, du contrôle du comportement, du rapport aux autres et de la confrontation entre la réalité extérieure, les normes morales et sociales et les désirs inconscients.
L’hypersexualisation des jeunes filles, l’image du corps de la femme et le regard des autres sur les exclus de notre société sont les principaux sujets des œuvres récentes de Valérie Guimond dans cette exposition.
Image de pacotille
La société actuelle subit un ''vacarme sexuel'' assourdissant ainsi qu'une banalisation de la pornographie. L'époque n'est plus à la suggestion mais à l'exhibition. D'où l'apparition du terme ''hypersexualisation''.
J’ai photographié ma fille de 9 ans vêtue de sous-vêtements féminins et d’un masque à gaz. Afin de la protéger de la pornographisation, se définissant comme le «recyclage d’archétypes pornographiques dans la culture», je lui fais porter ce masque, symbole d’une urgente protection contre cette banalisation médiatique de la sexualité et ce phénomène social qui s’insère dans l’espace public à notre insu.
Selon la sexologue Francine Duquet, « on fait porter à des enfants un potentiel de séduction sexuelle et érotique qu’elles n’ont pas le moyen de gérer ».
Dans ce contexte, faire porter le masque à gaz à ma fille est un moyen pour moi, en tant que mère, femme et artiste, de dénoncer cet excès pernicieux.
Nos éthos
La série Nos éthos est la trace laissée par des inconnus pris en photo au hasard dans la rue, dans une attitude neutre. C’est la découverte d’une nature inattendue de l'être humain sur des hommes et des femmes; des personnes dans une détresse tranquille, dont les histoires, parfois hasardeuses, étaient inexorablement liées à leur passé; une résilience inhérente à leur vécu et à leur quotidien.
L'artiste est un médiateur donnant une visibilité à des individus généralement condamnés à l'invisibilité. L'artiste est un «porte-parole»: il met sa vision du monde à vue de tous. La rencontre d'individus et s'arrêter aléatoirement devant telle ou telle personne, telle est la notion de médiateur dans une société qui ne voit plus ces exclus.
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