jusqu'au 3 juin | until June 3
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JÉRÉMIE ST-PIERRE
« SPECTRES »
Jérémie St-Pierre, Ils regardent un film, 2017, acrylique sur toile, 183 cm x 152,5 cm. Photographe : Valériane Noël
L’exposition jette un regard critique sur les bouleversements globaux engendrés par les mouvements migratoires humains, de ses causes à ses effets. St-Pierre s’interroge sur les bouleversements sociaux qui ont un impact sur les enjeux politiques et territoriaux dans des contextes où les conditions de survie sont de plus en plus extrêmes. Par un travail en peinture motivé par des stratégies de défiguration, Jérémie St-Pierre met en évidence de nouveaux espaces psychologiques, à la limite de l’hallucination, en réaction à la déprédation du monde face à l’anéantissement des valeurs humanistes.
BABE HEMLOCK & CARLA HEMLOCK
« TEHATIKONHSATATIE : POUR CELLES ET CEUX QUI NOUS SUIVRONT »
Commissaire : Hannah Claus
Babe et Carla Hemlock, Continuance, 2015. Photographe : Stephen Lang
Tehatikonhsatatie offre un panorama de la démarche singulière des artistes kahnawakeró:non (de Kahnawá:ke) Carla Hemlock et Babe Hemlock, avec une sélection de leurs œuvres majeures. Le couple d’artistes transcende les matières coutumières en créations d’art contemporain, fidèles au vécu et aux valeurs des Kanien'kehá:ka (nation Mohawk) et inspirées par la riche histoire de leur peuple. On y retrouve les thèmes des légendaires Équilibristes du Ciel (Skywalkers), bâtisseurs des gratte-ciels qui structurent nos villes ; le jeu de la crosse transmis aux Haudenosaunee (« peuple des maisons longues ») comme médecine régénératrice, ainsi que la résilience des familles face au colonialisme gouvernant les territoires appelés Canada. Une présentation du Printemps autochtone d’Art 3, biennale multidisciplinaire orchestrée par les Productions Ondinnok.
JÉRÉMIE ST-PIERRE
Jérémie St-Pierre s’inspire de la défaillance des appareils de captation de l’image, de façon à alimenter son procédé d’effacement de la figure. À cet effet, il essaie de créer un sentiment d’instabilité qui permettra une ouverture sur l’opacité des structures politiques et sociales. Lors du processus de composition de ses tableaux, St-Pierre prend la posture du vandale en se questionnant sur les limites de la figuration. Perte d’identité, effondrement des héritages culturels, iconoclasme et radicalisation sont ses thèmes de prédilection. Les récits qui se dégagent de ses œuvres proposent une nouvelle vision sur la dégradation de l’image ainsi que sur les stratégies de recomposition de celle-ci.
Deuxième d’une série de plusieurs expositions portant le nom de Spectres, Jérémie St-Pierre propose un corpus d’œuvres réalisées spécifiquement pour la version montréalaise. Les expositions Spectres voyageront durant l’année 2017 vers Rimouski, Montréal, Victoriaville et Québec. Dans chaque ville, le corpus d’œuvres sera renouvelé considérant le travail réalisé durant l’année de production en cours.
Le travail de Jérémie St-Pierre a fait l’objet d’expositions au Québec et à l’étranger, notamment à la Foire Papier 17 et à Artisan Series, Foire Scope à Miami. Jérémie St-Pierre complète actuellement une maîtrise en arts visuels à l’Université du Québec à Montréal. Il partage sa vie et son travail entre Montréal et les Cantons de l’Est. L’artiste est représenté par la Galerie Michel Guimont.
jeremiest-pierre.com
BABE HEMLOCK & CARLA HEMLOCK
Cette exposition est réalisée sous le commissariat de Hannah Claus, artiste visuelle d’héritages Kanien'kehá:ka et anglais. « Le titre exprime une des philosophies clés des Kanien'kehá:ka : il s’agit de l’impact fondamental de toutes nos décisions, nos actions et notre responsabilité individuelle envers les générations futures. Les rapports entre l’environnement, la cosmologie, la famille, la communauté et l’être humain sont au cœur même des œuvres de Babe Hemlock et Carla Hemlock », explique la commissaire.
Les pratiques artistiques de Babe Hemlock et Carla Hemlock sont reconnues aux États-Unis et à l’international. Ils se sont mérités, au fil des ans, une place de choix dans certains musées américains et de nombreuses foires d’art et ont reçu de plusieurs distinctions. Pourtant, avec l’exposition Tehatikonhsatatie, c’est la première fois que leur art est montré à Tioh’tiá:ke (Montréal) avec en primeur, de toutes nouvelles installations vidéo réalisées en collaboration avec leur fils Raohserahawi Hemlock.
Babe et Carla Hemlock sont des artistes kahnawakeró:non (de Kahnawá:ke) plusieurs fois récompensés pour leurs œuvres respectives au Santa Fe Indian Market dans l’État du Nouveau-Mexique, ainsi qu’au Heard Museum Indian Market en Arizona. Leurs travaux font actuellement partie du « Native Fashion Now » organisé par le Peabody Essex Museum, au Massachusetts. Leurs œuvres font également partie des collections du Smithsonian National Museum of the American Indian à Washington D.C. et du Fennimore Art Museum à Cooperstown, New York, entre autres. Ils participent régulièrement à des expositions internationales dont, récemment, Changing Hands III au MAD (Museum of Art and Design, NYC) de New York (2012-2013), On the Trails of the Iroquois à Berlin et Bonn en Allemagne (2013) et Woven Together à Surgut en Russie (2015).
Hannah Claus est diplômée de l'Ontario College of Art and Design (1997) et a obtenu sa Maîtrise es arts plastiques de l'Université Concordia (2004). Ses installations ont été présentées dans des expositions telles que Changing Hands 3: Art Beyond Reservations (Museum of Art and Design, NYC), et figurent actuellement dans l’exposition Porter notre identité du Musée McCord à Montréal, ainsi qu'aux États-Unis, en Suisse, en Allemagne, au Chili et au Mexique. Elle siège au conseil d'administration à titre de vice-présidente du Collectif des commissaires autochtones et a été la coprésidente du symposium de cette organisation à Whitehorse, au Yukon, en 2016 et à Montréal en 2014. Elle a enseigné les arts autochtones contemporains aux universités Concordia et McGill à Montréal, ainsi qu’à l’Institution Kiuna, une institution d’études postsecondaires pour les Premières Nations à Odanak, Québec. Hannah Claus est membre de Tyendinaga, une des Premières Nations Mohawk de la baie de Quinte. Elle vit et travaille à Montréal depuis 2001.
Le Printemps autochtone d’Art 3 transcende à coups de théâtre, poésie, danse, musique et arts visuels, les relations irréconciliées entre le Canada et les peuples autochtones, présentes et passées. La programmation artistique proposée en avril, mai et juin 2017, se rattache à nos histoires intimes de reconquête identitaire et au désir de nous réapproprier nos langues. À l’heure des célébrations du 150e anniversaire du Canada et du 375e de Montréal, quels sont les rêves de réindigénéisation qui nous habitent ? Nous célébrons les espoirs vivants. Bon #PAA3 !
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