Commissaire : Nicole Burisch
21 avril au 10 juin | April 21 to June 10
vernissage 21 avril 18h00 | April 21 ~ 18h00
optica.ca
Nadège Grebmeier Forget, Murs de vent, 2016
NADÈGE GREBMEIER FORGET - AUTUMN KNIGHT - MICHELLE LACOMBE - URSULA JOHNSON - MIKHEL PROULX
I’ve Only Known My Own est une exposition collective qui explore sous quelles formes la matérialité du corps est représentée à travers le mesurage, le processus et la documentation. Les œuvres basées sur la performance qui font partie de ce projet renvoient et réagissent de plusieurs façons aux héritages du féminisme et de l’art conceptuel. Elles se penchent sur les manières dont la substance corporelle pourrait agir telle une force produisant ses propres systèmes (il-logiques) et dont cette matérialisation pourrait opérer en tant que forme de résistance. I’ve Only Known My Own examine également comment le corps physique pourrait être allié aux nouvelles technologies, être modifié ou amplifié par différents modes de communication, prendre des formes de présence médiatisée et susciter des questionnements sur la présentation et la diffusion de l’éphémère.
I’ve Only Known My Own is a group exhibition that explores how the materiality of the body is represented through measurements, process, and documentation. In many ways, the performance-based works included in this project reference and respond to the legacies of feminist and conceptual art. They reflect upon how the matter of the body might act as a force that generates its own (il/logical) systems, and how this material embodiment might function as a form of resistance. I’ve Only Known My Own also considers how the material body might intersect with new technologies, be altered or amplified through various modes of communication, take on forms of mediated presence, and activate questions around the presentation and dissemination of ephemera.
Plutôt que de proposer un ensemble figé d’œuvres, l’exposition évolue tout au long de sa durée, avec des objets, des accessoires et des actions activés au cours de chacune des quatre performances. D’abord présentes à Houston au printemps 2016, les quatre artistes ont été invitées à revisiter, à ré-exécuter ou à réinterpréter leurs performances initiales pour cette deuxième itération de l’exposition à Optica, ainsi qu’à faire ressortir des traces ou des échos de la première mouture. En réunissant ces artistes et leurs œuvres, la seconde version offre de nouveau l’occasion de considérer le rôle des traces documentaires et l’évolution de chaque œuvre en lien avec ce nouveau lieu.
Dans ses performances antérieures, Ursula Johnson a eu recours aux techniques traditionnelles de vannerie mi’kmaq pour retrouver la présence de corps autochtones dans ce qui a été légué par la législation et le contrôle coloniaux – et pour y résister. Par des stratégies de durée et de présentation, elle interroge certaines approches ethnographiques et anthropologiques dépassées pour comprendre les pratiques culturelles autochtones. Dans cette exposition, Johnson présentera hide, une performance qui utilise des processus de tannage du cuir, appris de sa famille et de tutoriels sur YouTube, pour explorer comment le savoir matériel se transmet d’un lieu à l’autre et d’un corps à l’autre, en remplaçant le vrai cuir animal par un morceau de fourrure de fantaisie. Comme pour ses autres œuvres, l’importance d’une fabrication habile est minimisée au profit d’un effort physique prolongé et difficile qui met son corps en lien étroit avec le matériau de son choix, faisant en sorte que s’améliore graduellement au fil de ses performances. Ici, le corps en question pourrait également être celui d’un animal (sa forme et ses propriétés déterminant des processus précis), ou celui d’un corps-de-connaissances créé par la performance répétée d’une tâche et traduite par des matériaux autres.
Dans le projet à phases multiples de Michelle Lacombe intitulé Of All the Watery Bodies, I Only Known My Own, l’artiste procède à un mesurage mensuel du volume de sang dans son corps pour déterminer la position d’une ligne de flottaison tatouée autour de ses mollets. Ici, les fluctuations cycliques du corps deviennent une règle servant à générer un rituel performatif mensuel ainsi qu’une manière de documenter temporairement et d’examiner, d’un point de vue queer, un potentiel reproductif inutilisé. Si « l’idée devient une machine qui fait l’art », selon la célèbre phrase de Sol LeWitt sur l’art conceptuel, le projet de Lacombe retravaille ainsi cette proposition : les fluctuations du corps deviennent la machine qui fait l’art. À Houston, Lacombe a fait des découpes dans une série de photographies de la lune qu’elle a prises, puis a transposé la treizième et dernière lune sur son corps en tatouant une nouvelle ligne de flottaison sur son abdomen. À Optica, Lacombe présentera The Mother Moon qui s’amorcera par la distribution de tatouages qui reproduisent cette forme circulaire. Ceux-ci seront offerts gratuitement jusqu’à leur épuisement. Une fois les tatouages épuisés (s’ils le sont), elle présentera une deuxième action qui pérennisera la marque.
La série en cours de Nadège Grebmeier Forget intitulée One on one’s for so-called fans comprend des performances exécutées en privé qui sont ensuite traduites en comptes rendus verbaux et en nouveaux récits; dans cette série, l’artiste poursuit ses investigations sur le rôle de la documentation et de la technologie dans la médiation de l’accès à son corps performant. Walls of Wind: The mirroring and rendering, la dernière de cette série, reprend l’idée du reflet – réagissant d’abord aux caractéristiques architecturales de la galerie à Houston (et à la performance qui s’y est déroulée), puis de nouveau à leur absence à Montréal. Bien qu’elle limite, au départ, le public présent à sa performance en établissant des paramètres quant au moment et à la manière dont elle est vue, Grebmeier Forget renonce ensuite au contrôle, se fiant aux témoins qu’elle a choisis pour transmettre (parfois inexactement, mais toujours en personne) le récit de ce qu’ils ont vécu. La décadence et la générosité de ses performances se démarquent de ses interventions architecturales plus austères qui utilisent des formes renvoyant à l’espace de la galerie et aux stratégies de présentation. Ces espaces, bien que vides, sont néanmoins investis de la présence des actions qu’ils ont autrefois accueillies.
Autumn Knight fait souvent appel à des conventions et à des accessoires empruntés au théâtre qu’elle retravaille sous forme de performances où sont brouillées les divisions entre galerie et scène, entre performeur et public. Oscillant entre le scénarisé et le spontané, ses performances s’articulent autour des rôles et de la présence des femmes noires, utilisant des dialogues, des voix et des gestes pour dévoiler et critiquer les structures du pouvoir. Sa performance intitulée Documents comprend une lecture publique de la documentation servant à authentifier ou à légitimer la citoyenneté, adaptée cette fois au contexte canadien (plus précisément, montréalais). Au cœur de cette œuvre se trouve un classeur qui contient les accessoires requis pour la performance et qui sert en même temps de portrait ou de trace de Knight elle-même. Par sa lecture interactive des documents contenus dans le classeur, Knight aborde les spécificités incarnées qui sont liées à la race, à la classe et au genre pour contester ces catégories, pour savoir si elles reflètent correctement les corps qu’elles sont censées représenter, tout en soulignant comment différents publics et différentes relations au pouvoir peuvent influencer cette lecture.
Ce projet est porté par un intérêt dans l’expérimentation de formes et de lieux aptes à présenter des performances, et par une exploration des manières dont les artistes, les publics, les commissaires et les auteurs peuvent travailler ensemble à cet effet. En plus de ces performances et de leurs traces est également disponible en galerie une petite publication comprenant des documents issus des performances à Houston, un essai en profondeur de la commissaire et un texte commandé au chercheur Mikhel Proulx. Une table ronde réunissant tous les participants offrira l’occasion à chacun et chacune de parler de leur engagement dans le projet et de discuter de leurs conceptions individuelles de la performance et de la documentation. La notion d’un savoir émanant du corps, et pouvant être propre à un corps particulier, est évoquée par le titre de l’exposition (une adaptation de l’intitulé du projet de Lacombe). Conçu pour faire écho poétiquement à ces thèmes dans les œuvres, le titre fait également signe à la brèche fertile qui existe entre l’expérience individuelle d’une performance et les traces (pouvant être) manifestes ou diffusées par la suite. Ensemble, les œuvres présentées dans cette exposition offrent de multiples positions à partir desquelles il est possible d’aborder ces idées et d’ouvrir de nouvelles avenues pour examiner la matérialité et la présence du corps dans une performance.
- Nicole Burisch / Traduction : Colette Tougas
Nicole Burisch (Ottawa, Ont./Montréal, QC) est commissaire, critique et travailleuse culturelle. Elle a œuvré dans des centres d’artistes autogérés et ses projets portent sur les discours sur l’artisanat, le féminisme, la performance, l’édition, le travail et la matérialité en art contemporain. Ses textes ont été publiés par l’Illingworth Kerr Gallery, dans Textile: The Journal of Cloth and Culture, .dpi: Feminist Journal of Art and Digital Culture, par La Centrale, dans No More Potlucks, FUSE Magazine, par la Stride Gallery, la Richmond Art Gallery et dans les Cahiers métiers d’art:::Craft Journal. Burisch a travaillé comme coordinatrice à l’administration au Centre Skol de 2011 à 2014, comme directrice du Mountain Standard Time Performative Art Festival de Calgary de 2007 à 2009 et comme rédactrice en chef d’un ouvrage sur l’art féministe au Canada, qui sera publié par MAWA. Elle a été « Core Fellow » critique en résidence au Museum of Fine Arts Houston de 2014 à 2016, et est présentement Adjointe à la conservation, art contemporain au Musée des beaux-arts du Canada.
nicoleburisch.com
Nadège Grebmeier Forget (Montréal, QC) est artiste, commissaire et coordinatrice de projets à la pige. Elle a pris part à de nombreux événements, festivals, conférences, résidences et expositions aussi bien au Canada, aux États-Unis qu’en Europe. Sa pratique artistique provoque une réflexion sur la consommation sous-jacente à l’acte de regarder et aux relations de pouvoir qu’il implique. Elle s'inscrit dans une préoccupation particulière pour la réappropriation et le rôle de la médiation dans la construction/fiction de l’identité mise en scène. Circulant tant dans le milieu des arts visuels que celui des arts vivants, ses œuvres les plus récentes ont, entre autres, été performées et/ou exposées à VU Photo, au Musée régional de Rimouski, au Musée d’art contemporain des Laurentides, au festival OFFTA, chez CIRCA art actuel, au théâtre Sophiensale (Berlin), au festival HOLD-FAST de la Galerie Eastern Edge (Terre-Neuve), au centre d’art Mains d’Œuvres (Saint-Ouen, Paris) et à La Friche de la Belle de Mai (Marseille, France).
nadege-grebmeier-forget.com
Descendante de la Première Nation Mi’kmaq, Ursula Johnson (Dartmouth, N.-É.) est artiste en performance et en installation. Diplômée du Nova Scotia College of Art & Design, elle a participé à plus de trente expositions collectives alors que cinq expositions individuelles ont été consacrées à son œuvre. Ses performances sont souvent in situ et ont recours à une intervention didactique de collaboration. Ses créations récentes font appel à diverses techniques sculpturales qui suscitent une réflexion de la part du public sur certains aspects de l’héritage culturel en ce qui a trait à la consommation du savoir traditionnel dans le contexte des institutions coloniales. Son exposition individuelle Mi’kwite’tmn: Do You Remember [Vous souvenez-vous] (présentée par la SMU Art Gallery) a récemment circulé à travers le Canada. Johnson a été choisie comme finaliste pour le Salt Spring National Art Prize et son nom a figuré, à deux reprises, sur la liste préliminaire du Prix Sobey pour les arts. Elle a fait des présentations publiques, a donné des conférences, des communications ainsi qu’animé plusieurs forums communautaires sur divers sujets comme « Indigenous Self‐Determination through Art » et « Environmental and Sustainability in Contemporary Indigenous Art Practices ».
ursulajohnson.ca
Autumn Knight (New York, NY) est une artiste interdisciplinaire qui travaille en performance, en installation et avec le texte. Ses performances ont fait partie d’expositions collectives dans les institutions suivantes : DiverseWorks Artspace, Art League Houston, Project Row Houses, Blaffer Art Museum, Crystal Bridges Museum, Skowhegan Space (NY), The New Museum et The Contemporary Art Museum Houston. Knight a été en résidence à In-Situ (R.-U.), à la Galveston Artist Residency (TX), au YICA (Yamaguchi, Japon) et à Artpace (San Antonio, TX). Elle a étudié à la Skowhegan School of Painting and Sculpture (2016) et elle détient une maîtrise en théâtre-thérapie de l’Université de New York. En 2015, Knight a été lauréate d’une bourse Artadia et elle est présentement artiste en résidence (2016-2017) au Studio Museum in Harlem (NY). La première exposition individuelle de Knight dans un musée, In Rehearsal, était récemment présentée au Krannert Art Museum (Krannert, IL).
autumnjoiknight.com
Michelle Lacombe (Montréal, QC) élabore une pratique corporelle unique depuis l’obtention d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia en 2006. Délibérément minimaliste, sa pratique basée sur la recherche commence là où le geste, la corporéité et le marquage s’emmêlent et se confondent. Ses œuvres ont été présentées au Canada, aux États-Unis et en Europe dans le cadre d’événements, d’expositions et de colloques sur la performance. Elle est la lauréate de la bourse Plein sud de 2015. Sa pratique artistique s’accompagne d’un engagement sérieux dans le soutien du développement de modèles critiques et alternatifs de diffusion de l’art en direct et de pratiques indisciplinées. Elle est présentement directrice de VIVA! Art Action, une biennale montréalaise consacrée à la performance.
Mikhel Proulx (Montréal, QC) est historien de l’art et de la culture numérique. Sa recherche s’intéresse aux démarches des artistes queer et autochtones qui travaillent avec les médias en réseau, et il a été commissaire d’expositions au Canada, en Europe et au Moyen-Orient. Il est boursier d’études supérieures du Canada et détient une bourse de doctorat de la Fondation Jarislowsky en histoire de l’art. Proulx est doctorant au département d’histoire de l’art de l’Université Concordia où il enseigne les histoires de l’art médiatique et les cultures visuelles queer.
mikhelproulx.com
Rather than presenting a fixed set of works, the exhibition evolves over the course of its run, with objects, props, and actions being set in motion during the presentation of each of the four performances. First presented in Houston in the spring of 2016, the four artists were invited to revisit, re-perform or reinterpret their earlier performances for this second iteration at Optica, and to bring forward traces or echoes from the first exhibition. By reassembling these artists and works, the second version of the presents further opportunities to consider the role of documentary traces, as well as the evolution of each work in relation to this new site.
Ursula Johnson’s past performances have used traditional Mi’kmaw basket weaving techniques to trace Indigenous bodies’ presence within -and resistance to- legacies of colonial legislation and control. Through strategies of duration and display, her work interrogates outdated ethnographic and anthropological approaches to understanding Indigenous cultural practices. For this exhibition Johnson will present hide, a performance that uses leather tanning processes learned from her family and from YouTube tutorials to explore how material knowledge is transmitted from place to place, and from body to body – substituting a piece of fun fur in place of real animal hide. As in her other works, skillful making is downplayed in favour of an extended and difficult physical exertion, placing her body in close relation to her chosen material, and gradually improving her craft with each subsequent performance. Here, the body in question could equally be that of the animal (its form and qualities determining specific processes), or that of a body-of-knowledge generated through the repeated performance of the task and translated through alternate materials.
In Michelle Lacombe's multi-phase project Of All the Watery Bodies, I Only Know My Own, the artist used a monthly measurement of the volume of blood in her body to determine the placement of a tattooed water line around her calves. Here, the body's cyclical fluctuations became a rule for generating a monthly performative ritual, and a way of temporarily documenting and queering an unused reproductive potential. If, as in Sol LeWitt's well-known pronouncement on conceptual art, "the idea becomes a machine that makes the art," Lacombe’s project reworks this proposition: the fluctuations of the body become the machine that makes the art. In Houston, Lacombe cut into a series of photographs she took of the moon, and then returned the final 13th moon to her body by tattooing a new waterline mark onto her abdomen. At Optica, Lacombe will present The Mother Moon, which begins with the distribution of temporary tattoos that reproduce this circular shape. These will be offered for free until they run out. Once (or if) depleted, she will present a second action that will make the mark permanent.
Nadège Grebmeier Forget's ongoing series One on one’s for so-called fans involves private performances that are then translated through oral accounts and performative re-tellings, and continues the artist’s investigations into the role of documentation and technology in mediating access to her performing body. Walls of Wind: The mirroring and rendering, the latest in this series, takes up the idea of mirroring – responding first to the architectural features of the Houston gallery (and the performance that happened there), and then again to their absence in Montreal. While she initially limits the audience for her work, setting parameters around when and how she is seen, Grebmeier Forget then relinquishes control, relying on her chosen witnesses to transmit (sometimes inaccurately, but always personably) the story of what they experienced. The decadence and generosity of her performances are contrasted with her more austere architectural interventions which use forms that reference gallery spaces and display strategies. These spaces, while empty, are nevertheless invested with the presence of the actions that they once hosted.
Autumn Knight often uses conventions and props drawn from theatre, reworking these into performances that trouble the divisions between gallery and stage, performer and audience. Walking a line between something scripted and spontaneous, her performances centre the roles and presence of Black women, and use dialog, voices, and gestures to uncover and critique structures of power. Her performance Documents involves a public reading of the documentation that serves to authenticate or legitimize citizenship, adapted this time for a Canadian (and more specifically, Montreal) context. Central to this work is a filing cabinet that both holds the props required for the performance, while also serving as a portrait or trace of Knight herself. Knight’s interactive reading of the documents in the files addresses the embodied specificities of race, class, and gender to contest whether these categories accurately reflect the bodies they are meant to represent – while underlining how different audiences and relationships to power may influence this reading.
Central to this project is an interest in experimenting with the forms and sites for presenting performance art, and the ways in which artists, audiences, curators, and writers might work together to do this. In addition to these performances and traces, a small publication featuring documentation from the Houston performances, an extended curatorial essay, and a commissioned text by scholar Mikhel Proulx is also available in the gallery. A round-table between all the participants will provide the opportunity for each to speak in more detail about their involvement in the project, and to discuss their various approaches to performance and documentation. The notion of knowledge that derives from a body, and that may be specific to a particular body is evoked in the exhibition’s title (adapted from the title of Lacombe’s project); it is intended as poetic echo of the themes in these works. The title also speaks to the productive gap between an individual experience of a performance and the traces that (might) be known or circulated afterwards. Together, the works presented for this exhibition offer multiple positions from which to approach these ideas, and open new avenues for considering the materiality and presence of the body within performance.
- Nicole Burisch
Nicole Burisch (Ottawa, Ont./Montréal, QC) is a curator, critic, and cultural worker. With a background working in artist-run centres, her projects focus on discourses of craft, feminism, performance, publishing, labour, and materiality within contemporary art. Her writing has been published by the Illingworth Kerr Gallery, Textile: The Journal of Cloth and Culture, .dpi: Feminist Journal of Art and Digital Culture, La Centrale, No More Potlucks, FUSE Magazine, Stride Gallery, the Richmond Art Gallery and the Cahiers métiers d’art :: Craft Journal. Burisch worked as Administrative Coordinator at Centre Skol from 2011-2014, as the Director of Calgary’s Mountain Standard Time Performative Art Festival from 2007-2009, and as Managing Editor for MAWA’s upcoming publication on feminist art in Canada. She was a Core Fellow Critic-in-Residence with the Museum of Fine Arts Houston from 2014-16, and is currently Curatorial Assistant, Contemporary Art at the National Gallery of Canada.
nicoleburisch.com
Nadège Grebmeier Forget (Montreal, QC) is a visual and performance artist, independent curator and freelance project manager. She has participated in numerous events, festivals, panels, residencies, and exhibitions in Canada, the USA and Europe. Her practice provokes reflection on the act of looking as a form of implicit consumption, as well as the power dynamics within which the gaze operates. Her work is characterized by a preoccupation with re-appropriation, actively exploring the role of meditation on identity construction and fiction. Circulating within the visual and live arts communities, she has most recently exhibited and performed at: Vu Photo, the Musée régional de Rimouski, the Musée d'art contemporain des Laurentides, OFFTA - Live arts festival, CIRCA art actuel, Sophiensale Theatre (Berlin), the HOLD-FAST festival of Eastern Edge Gallery (Newfoundland), Centre d’art Mains d’Œuvres (Saint-Ouen, France) and Friche de la Belle de Mai (Marseille, France).
nadege-grebmeier-forget.com
Descendante de la Première Nation Mi’kmaq, Ursula Johnson (Dartmouth, NS) is a performance and installation artist of Mi’kmaw First Nation ancestry. She graduated from the Nova Scotia College of Art & Design and has participated in over 30 group shows and 5 solo exhibitions. Her performances are often place-based and employ cooperative didactic intervention. Recent works include various mediums of sculpture that prompt consideration from her audience about aspects of intangible cultural heritage as it pertains to the consumption of traditional knowledge within the context of colonial institutions. Her solo exhibition Mi’kwite’tmn: Do You Remember (hosted by SMU Art Gallery) has recently toured to galleries across Canada. Johnson has been selected as a finalist for the Salt Spring National Art Prize and has twice been longlisted for the Sobey Art Award. She has presented publicly in lectures, keynote addresses and hosted a number of community forums around topics including ‘Indigenous Self¬‐Determination through Art’ and ‘Environmental and Sustainability in Contemporary Indigenous Art Practices.’
ursulajohnson.ca
Autumn Knight (New York, NY) Autumn Knight (New York, NY) is an interdisciplinary artist working with performance, installation and text. Her performance work has been included in group exhibitions at DiverseWorks Artspace, Art League Houston, Project Row Houses, Blaffer Art Museum, Crystal Bridges Museum, Skowhegan Space (NY), The New Museum, and The Contemporary Art Museum Houston. Knight has been in residence with In-Situ (UK), Galveston Artist Residency, YICA (Yamaguchi, Japan) and Artpace (San Antonio, TX). She attended the Skowhegan School of Painting and Sculpture (2016) and holds an M.A. in Drama Therapy from New York University. In 2015, Knight was an Artadia awardee, and she is currently a 2016-2017 artist in residence at the Studio Museum in Harlem (NY). Knight’s first solo museum exhibition, In Rehearsal, was recently hosted at the Krannert Art Museum (IL, USA).
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Michelle Lacombe (Montreal, QC) Michelle Lacombe (Montreal, QC) has developed a unique body-based practice since obtaining her BFA from Concordia University in 2006. Purposefully minimalist, her research-based practice begins where gesture, corporeality and mark-marking are entwined and confused. Her work has been shown in Canada, the USA, and Europe in the context of performance events, exhibitions, and colloquiums. She is the recipient of the 2015 Bourse Plein Sud. Her practice as an artist is paralleled by a strong commitment to supporting the development of critical and alternative models of dissemination for live art and undisciplined practices. She is currently the director of VIVA! Art Action, a biennial performance event in Montreal.
Mikhel Proulx (Montréal, QC) Mikhel Proulx (Montreal, QC) is a historian of art and digital culture. His research considers Queer and Indigenous artists working with networked media, and he has curated exhibitions in Canada, Europe, and the Middle East. He is a Canada Graduate Scholar and the Jarislowsky Foundation Doctoral Fellow in Canadian Art History. Proulx is a PhD student in the department of Art History at Concordia University, where he teaches media art histories and Queer visual cultures.
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