« L’IMAGE SOUPLE : INCLINAISONS ET DÉCLINAISONS »
jusqu'au 22 avril | until April 22
huguescharbonneau.com
Glissement découpé 1, 2015, Impression jet d’encre sur papier glacé opaque, monté sous plexi sans reflet, sur sintra, 36 x 32 cm
Dans cette exposition, l'artiste a privilégié une approche conceptuelle et réflexive de l’objet tableau. Les différents états de cette recherche se matérialisent tantôt en photographie, tantôt en peinture sinon en installation ou en sculpture. L’image souple est un projet qui explore la relation image/objet par une réflexion active sur les conditions contemporaines d’apparition, de transformation et de diffusion de l’image. Jean-Benoit Pouliot prend comme point de départ sa propre production de tableaux abstraits desquels il cherche à libérer les images qu’ils portent ; ces dernières deviendraient dès lors libres, souples, et continueraient à cheminer indépendamment de leur support premier. Là où le tableau s’arrête, l’image continue-t-elle ? Si oui, sous quelles formes ? Dans quels espaces ?
In this exhibition, the artist adopts a conceptual and reflexive approach to the painting object. The different states of this exploration variously take shape in photography, painting and in installation or sculpture. Tilt and Shift: Flexible Images is a project that investigates the image/object relationship through an active reflection on the contemporary conditions of the image’s appearance, transformation and distribution. Jean-Benoit Pouliot takes his own production of abstract paintings as a staring point to release the images that are inherent in them; these images will consequently be free, flexible and will continue to follow their course independently of their primary support. Does the image keep on moving beyond the point where the painting ends? If yes, in what shapes? In what spaces?
Nowadays the image can be easily detached from its primary physical reality: it can move, appear and disappear on command depending on the digital vessel that is conveying it. Jean-Benoit Pouliot has sought to contain this new image ubiquity by personally directing several second lives of his paintings along hypothetical paths. The interventions he carries out deeply probe the physical relation that the painting intrinsically sets up between the image and the object. In the gallery space this process triggers a play of echoes between the canvasses and their photographic, textual and sculptural iterations. The paintings were digitized, stretched, cut up, photocopied, put under the microscope or described in words. This approach on several fronts enables the artist to foreground the limits and impacts of digital media in our relationship to the image. Jean-Benoit Pouliot stages his paintings and by the same token, he reframes the way in which we behold them. In reflecting the image by way of the painting, he proposes to take the time to “re-view” the painting by way of the image.
Jean-Benoit Pouliot (b. 1975) is a self-taught artist who began his career in the early 2000s through the medium of printmaking. Painting gained a central place in his practice in 2008, and since then, Pouliot has participated in several solo and group exhibitions in Canada and the United-States. He has also participated in Nuit Blanche Toronto (2016), the public art happening Aires libres in Montréal (2014), the Extreme Painting event in Montréal (2013 and 2010), as well as the Multi Month 10 in Québec City (2009). His works are in numerous private and institutional collections, such as the Musée national des beaux-arts du Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Loto-Québec, National Bank, Bank of Montreal, TD Bank, Mouvement Desjardins, and the collection of the Cirque du Soleil, among others.
L’image est aujourd’hui aisément détachable de sa réalité physique première : elle peut voyager, apparaître et disparaître sur demande selon le véhicule numérique qui la transporte. Jean-Benoit Pouliot a voulu contenir cette nouvelle ubiquité des images en prenant lui-même en charge quelques deuxièmes vies de ses tableaux dans d’hypothétiques trajectoires. Les manipulations qu’il opère sondent en profondeur le rapport physique que le tableau pose intrinsèquement entre l’image et l’objet. Il provoque dans la galerie un jeu d’échos entre les toiles et leurs déclinaisons photographiques, textuelles ou sculpturales. Les tableaux ont été numérisés, étirés, découpés, photocopiés, passés sous microscope ou décrits en mots. Cette approche sur divers fronts lui permet de mettre en évidence les limites et les impacts des médias numériques sur notre rapport à l’image. Jean-Benoit Pouliot met en scène ses tableaux et par le fait même recadre notre regard sur ceux-ci. En réfléchissant l’image par le tableau, il propose de prendre le temps de « re-voir » le tableau par l’image.
Autodidacte, Jean-Benoit Pouliot (n. 1975) amorce sa carrière artistique au début des années 2000 par l’entremise de la gravure. La peinture acquiert une place centrale dans sa pratique à compter de 2008, et depuis, Pouliot a pris part à plusieurs expositions individuelles et collectives au Québec et à New York. Il a également participé à la Nuit Blanche Toronto (2016), à la manifestation d’art public Aires libres à Montréal (2014), à l’événement Peinture Extrême à Montréal (2013 et 2010) ainsi qu’au festival Mois Multi 10 à Québec (2009). Ses œuvres sont présentes au sein de plusieurs collections privées et institutionnelles : Musée national des beaux-arts du Québec, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Banque Nationale, Banque de Montréal, Banque TD, Mouvement Desjardins et Collection du Cirque du Soleil, entre autres.
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