« PENSER L’APRÈS FUKUSHIMA »
commissaire : Amandine Davre
jusqu'au 15 avril | until April 15
visualvoicegallery.com
MICHEL HUNEAULT
Michel Huneault présente huit photographies provenant de sa série Post Tohoku capturant les ruines des villes touchées par le tremblement de terre et le tsunami. Les photographies datent de son premier voyage en 2012 et de son second en 2015-2016. Huneault présente aussi sa vidéo intitulée 10 minutes à Tohoku (2012).
Michel Huneault presents eight photographs from his series Post Tohoku: a material and environmental reconstruction of the disaster areas depicting the ruins of the cities affected by the earthquake and the tsunami. They date from his first and second trips to the disaster zone in 2012 and 2015-2016. He also screens his video 10 Minutes at Tohoku (2012).
AI IKEDA
Ai Ikeda présente neuf œuvres, dont Sirvertian Human – Wisdom, Impression, Sentiment (2017) qui répertorie les effets de la radioactivité sur le corps humain, accompagné d’une loupe contenant des chromosomes modifiés par les radiations. Ikeda expose également des œuvres sur le poids de la mémoire après les catastrophes nucléaires d’Hiroshima, Nagasaki et Fukushima.
Ai Ikeda presents nine artworks including Sievertian Human – Wisdom, Impression, Sentiment (2017), which lists the effects of radiation on the human body, accompanied by a magnifying glass containing chromosomes modified by radioactivity. She also presents works about the burden of memory after the radioactive incidents in Hiroshima, Nagasaki, and Fukushima.
STEPHEN H. KAWAI
Stephen Kawai suspend un mobile au centre de l’espace d’exposition représentant des atomes et des particules radioactives.
Stephen Kawai suspends a mobile in the center of the exhibition space representing atoms and radioactive particles.
HIDEKI KAWASHIMA
Hideki Kawashima présente une installation intitulée 60 secondes - Extinction (2017). Éteindre la lumière pour voir – cette installation vous invite à faire ce geste, afin de contempler de petites formes nébuleuses et phosphorescentes. Extinction nous invite à ouvrir les yeux sur le monde dans lequel nous vivons.
Hideki Kawashima presents an installation titled 60 seconds - Extinction (2017). Turn off the light to see – this installation invites you to make this gesture. Contemplate in darkness for a moment to see nebulous lights glimmering. Extinction asks us to open our eyes to the world we live in.
L’exposition HŌSHANŌ : penser l’après Fukushima souhaite entamer un dialogue entre le Québec et le Japon sur cette catastrophe civilisationnelle, selon les termes de Jean-Luc Nancy, et sur ses conséquences tant elles bouleversent la vie en elle-même, hantent la mémoire collective et modifient notre façon d’appréhender le monde. Hōshanō, signifiant « radioactivité » en japonais, nous questionne sur la nature de cet ennemi invisible relâché lors de la fusion du cœur des réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi. Au-delà des ruines et de la dévastation de la région de Tōhōku rendues visibles dans les médias, la menace radioactive est invisible et insidieuse ; elle contamine tous les éléments qui l’entourent et s’inscrit sur une durée vertigineuse calculée en termes de demi-vies. L’ère de l’atome devient celle de l’autodestruction, celle d’une guerre sans ennemi. Penser l’après Fukushima devient décisif pour l’avenir de notre civilisation. Véritables enjeux actuels placés sous le signe du sixième anniversaire de la triple catastrophe et de l’entrée officielle du monde à l’ère de l’Anthropocène, l’exposition se veut introspective : quel monde léguerons-nous aux générations futures ?
Amandine Davre est doctorante en histoire de l’art à l’Université de Montréal depuis 2015. Ses intérêts de recherche portent sur l’art contemporain japonais et l’esthétique du nucléaire. Son projet de recherche doctoral étudie la représentation et la conceptualisation de la radioactivité à travers la photographie japonaise post-Fukushima. Elle est l’auteure d’un récent article intitulé « Seeing Nuclear Issues in Daguerreotypes: An Interview with Takashi Arai », qui paraîtra dans la revue The Trans Asia Photography Review au printemps 2017.
The exhibition HŌSHANŌ: Art and Life in a Post-Fukushima World initiates a dialogue between Quebec and Japan regarding the Fukushima disaster, which Jean-Luc Nancy termed a "civilizational catastrophe." Its consequences disturb life itself, haunt the collective memory and change our way of understanding the world. Hōshanō, which means "radioactivity" in Japanese, questions the nature of this invisible enemy released during the fusion of the reactor core of the Fukushima Daiichi power plant. Beyond the ruins and devastation of the Tōhōku region made visible in the media, the radioactive threat is invisible and insidious; it contaminates all the elements that surround it and is inscribed on a vertiginous duration calculated in terms of half-lives. The era of the atom becomes that of self-destruction, that of a war without an enemy. Thinking after Fukushima becomes imperative for the future of our civilization. Today, on the sixth anniversary of the triple catastrophe and the official entry of the world into the Anthropocene era, this exhibition is introspective: what kind of world will we bequeath to future generations?
Amandine Davre is a PhD student in Art History at the University of Montreal. Her research interests focus on contemporary Japanese art and nuclear aesthetics, Her doctoral project examines the representation and the conceptualization of radioactivity in post-Fukushima Japanese photography. Amandine has a forthcoming article, « Seeing Nuclear Issues in Daguerreotypes: An Interview with Takashi Arai » in the Trans Asia Photography Review (forthcoming spring 2017).
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