24 fév au 8 avril | Feb 24 to April 8
galerie.uqam.ca
PAULINE BOUDRY & RENATE LORENZ
« SILENT »
en collaboration avec la Biennale de l’image en mouvement (Genève) - direction artistique : Andrea Bellini
commissaires : Caroline Bourgeois, Cecilia Alemani et Elvira Dyangani Ose
Pauline Boudry & Renate Lorenz, Silent, 2016. Permission Centre d’art contemporain de Genève.
Silent débute par l’interprétation de 4’33’’ de John Cage (1952). Convenant à n’importe quel instrument, la partition indique à la personne qui la performe de ne rien jouer pendant les 30 secondes, 2 min 23 s et 1 min 40 s que dure chacune des trois parties. Dans l’installation de Boudry & Lorenz, la musicienne Aérea Negrot interprète 4’33’’ sur une plateforme tournante installée dans un lieu public de Berlin, l’Oranienplatz, occupé entre 2012 et 2014 par un camp de réfugiés protestataires. Aérea Negrot chante ensuite une pièce composée spécialement pour le film.
Silent starts with an interpretation of John Cage‘s score 4´33´´ (1952). The score is conceived for any instrument and instructs its performer not to play their instrument during the entire duration of the three parts of 30s, 2m 23s and 1m 40s. In the Boudry and Lorenz installation, the musician Aérea Negrot performs the score on a rotating stage placed on Oranienplatz, a public square in Berlin where a refugee protest camp took place between 2012 and 2014. In a second part of the film, she performs a song, which has been composed for the occasion.
GRAHAM FAGEN
« COMPLAINTE DE L'ESCLAVE »
commissaire : Louise Déry
Complainte de l’esclave propose un ensemble d’œuvres de l’artiste multidisciplinaire Graham Fagen sur le thème de l’esclavagisme et de l’implication écossaise dans le sort des populations africaines déportées dans les Caraïbes au 18e siècle. Les dessins présentant l’aspect de masques ou de portraits, les photographies de paysage marin ainsi que l’imposante installation vidéographique et musicale réunis dans cette exposition explorent les tensions et les émotions provoquées par le colonialisme et la traite des esclaves noirs. Alors que les manifestations de réconciliation et de rédemption nous mobilisent aujourd’hui de manière sensible par rapport à l’asservissement économique et à l’oppression culturelle des peuples – qu’ils soient autochtones, issus de l’immigration ou soumis aux formes actuelles d’une servitude sournoise –, le questionnement national et identitaire que pose Graham Fagen s’érige avec une rare pertinence sur une critique de l’héritage culturel et social.
The exhibition The Slave’s Lament presents works by the multidisciplinary artist Graham Fagen on the theme of slavery and Scottish involvement in the fate of African people deported to the Caribbean in the 18th century. The drawings, with the look of masks or portraits, the seascape photographs and the imposing video and music installation shown here explore the tensions and emotions brought about by colonialism and the African slave trade. Today considerable feeling has been mobilized with the aim of reconciliation and redemption for the economic servitude and cultural oppression of peoples – whether aboriginal, the product of immigration or subject to current insidious forms of servitude. Fagen’s questioning of nationality and identity, however, is based on a particularly pertinent critique of the cultural and social heritage.
PAULINE BOUDRY & RENATE LORENZ
La Galerie de l’UQAM et le Centre d’art contemporain de Genève s’associent pour présenter à Montréal un volet de la Biennale de l’image en mouvement 2016. Cette première collaboration s’inscrit dans une démarche de diffusion internationale de cet événement majeur qui se distingue de la plupart des biennales existantes en ce qu’il est constitué exclusivement d’œuvres nouvelles, toutes produites par le Centre et ses partenaires.
Parmi les 27 œuvres inédites produites cette année par la Biennale de l’image en mouvement, la Galerie de l’UQAM a choisi l’installation filmique Silent de Pauline Boudry & Renate Lorenz, deux artistes basées à Berlin. Présentée dans une salle d’une blancheur immaculée, Silent s’intéresse à la fois à l’expérience agressive d’être contraint au silence, et au silence comme acte de résistance performatif et puissant.
Cher président_e
Votre profil est vague,
Vous êtes sans bras, sans cheveux, sans jambes, et sans sexe
Votre ennemi est votre amant_e
J’ai besoin de maquillage, de sous-vêtements et d’hormones!
- Aérea Negrot dans Silent de Pauline Boudry & Renate Lorenz
Le silence a été décrit tantôt comme une expérience violente – « être réduit au silence » –, tantôt comme une puissante performance de résistance – réalisée par divers mouvements de désobéissance civile partout dans le monde. Silent cherche à savoir de quelle façon les deux s’entremêlent. L’œuvre est centrée sur la performance d’un acte silencieux, capable pourtant de faire place à l’agentivité, à la force et même au plaisir sans effacer les traces de violence ni la vulnérabilité. Entre « être en silence » et « se faire entendre », le film propose de percevoir un dialogue plutôt qu’une relation d’exclusion mutuelle.
Travaillant en duo depuis 2007, Pauline Boudry & Renate Lorenz proposent des installations cinématographiques et des performances revisitant des documents du passé, photos, partitions ou films, puisant dans l’histoire des moments queer effacés ou illisibles. Ces travaux présentent des corpus qui sont en mesure de traverser et de tisser des liens entre les époques, laissant présager ainsi la possibilité d’un futur queer. Parmi leurs expositions solo récentes, on compte Portrait of an Eye, Kunsthalle Zürich (2015), Loving, Repeating, Kunsthalle Wien, Vienne (2015), Patriarchal Poetry, Badischer Kunstverein, Karlsruhe (2013), Aftershow, CAPC, Bordeaux (2013), Toxic Play in Two Acts, South London Gallery, Londres (2012), Contagieux! Rapports contre la normalité, Centre d´art contemporain de Genève (2011). Plusieurs catalogues s’intéressent à leur pratique : Temporal Drag, Hatje Cantz (2011), Aftershow, Sternberg Press (2014) et I Want, Sternberg Press (2016). À Montréal, on aura récemment pu apprécier leur travail dans l’exposition individuelle To Valerie Solanas and Marilyn Monroe in Recognition of their Desperation à La Centrale Galerie Powerhouse au printemps 2016. boudry-lorenz.de
Depuis sa création en 1985, la Biennale de l’image en mouvement se positionne comme une plateforme artistique de dialogue et d’échanges d’idées. Elle explore les vastes territoires des images en mouvement et cherche à donner du sens à cet extraordinaire foisonnement d’images qui envahit de plus en plus l’ensemble de la création contemporaine. Organisée par le Centre d’art contemporain de Genève, la Biennale de l’image en mouvement 2016 réunissait, du 9 novembre 2016 au 29 janvier 2017, 27 œuvres inédites, commandées, produites ou coproduites par le Centre d’art contemporain pour l’occasion. Elles prenaient la forme d’installations, de performances et de films. Sous la direction artistique d’Andrea Bellini, directeur du Centre d’art contemporain de Genève, la Biennale de l’image en mouvement 2016 était commissariée par Cecilia Alemani, directrice et curatrice de la High Line Art (New York), Caroline Bourgeois, curatrice et conservatrice de la Pinault Collection (Paris) et Elvira Dyangani Ose, curatrice, chargée de cours à la Goldsmiths University of London et conseillère pour la Fondazione Prada.
The Galerie de l’UQAM and the Centre d’Art Contemporain de Genève are joining forces to present in Montréal a component of the Biennale of Moving Images 2016. This first collaboration is part of an international dissemination approach for this important event that distinguishes itself from most of the existing biennales by the fact that it is exclusively made up of new works, all of which are produced by the Centre and its partners.
Among the 27 new works produced by the Biennale of Moving Images, the Galerie de l’UQAM chose the film installation Silent by Pauline Boudry & Renate Lorenz, two artists based in Berlin. Presented in an impeccably white room, Silent is interested in the aggressive experience of being constrained to silence, and in silence as an act of powerful and performative resistance.
Dear President,
Your profile is vague,
You have no arms, no hair, no legs, and no sex
Your enemy is your lover
I need make-up, underwear and hormones!
- Aérea Negrot in Silent by Pauline Boudry & Renate Lorenz
Silence has been described either as a violent experience, as in being silenced, or as a powerful performative act of resistance, as it has been carried out by various disobedience movements around the world. Silent asks how both moments are intertwined. It focuses on the performance of a silent act, which might allow for agency, strength and even pleasure without erasing the traces of violence and vulnerability. The film suggests a dialogue between being silent and sounding rather than seeing them as mutually excluding.
Working as a duo since 2007, Pauline Boudry & Renate Lorenz propose films and performances that revisit filmic and audio material from the past, excavating unrepresented or illegible moments of queer history. These works present a corpus capable not only of traveling across epochs, but also of imagining links between those epochs, so foreshadowing the possibility of a queer future. Their recent solo exhibitions include: Portrait of an Eye, Kunsthalle Zürich (2015), Loving, Repeating, Kunsthalle Wien, Vienna (2015), Patriarchal Poetry, Badischer Kunstverein, Karlsruhe (2013), Aftershow, CAPC, Bordeaux (2013), Toxic Play in Two Acts, South London Gallery, London (2012), Contagieux! Rapports contre la normalité, Centre d´art contemporain de Genève, Geneva (2011). Several catalogues have been published about their work: Temporal Drag, Hatje Cantz (2011), Aftershow, Sternberg Press (2014) and I Want, Sternberg Press (2016). The Montréal public has recently been able to appreciate their work in the solo exhibition To Valerie Solanas and Marilyn Monroe in Recognition of their Desperation at La Centrale Galerie Powerhouse in the Spring of 2016. boudry-lorenz.de
Since its inception in 1985, the Biennale of Moving Images has provided a platform for art and ideas by surveying the ever-shifting territories of moving images while aiming to make sense of this extraordinary profusion of images that has progressively invaded all aspects of contemporary art. Organized by the Centre d’art contemporain de Genève, the 2016 Biennale of Moving Images featured, from November 9, 2016 to January 29, 2017, 27 new productions commissioned, produced and/or supported by the Centre d’art contemporain for the occasion. They were presented as installations, performances or films. Under the artistic direction of Andrea Bellini, director of the Centre d’art contemporain de Genève, the 2016 Biennale of Moving Images was curated by Cecilia Alemani, director and curator of the High Line Art (New York), Caroline Bourgeois, chief curator and conservator of the Pinault Collection (Paris) and Elvira Dyangani Ose, curator and lecturer in visual cultures at Goldsmiths, University of London, and member of the Thought Council at the Fondazione Prada.
GRAHAM FAGEN
La Galerie de l’UQAM et la commissaire Louise Déry présentent la première exposition individuelle au Canada de l’Écossais Graham Fagen, en proposant une installation vidéographique et musicale emblématique de sa recherche : The Slave’s Lament. L’artiste de Glasgow, qui a représenté avec beaucoup de succès l’Écosse à la Biennale de Venise de 2015, s’est intéressé à la traite des esclaves, au traitement inhumain des populations déportées et à l’implication écossaise en Jamaïque. Plusieurs dessins et photographies s’ajoutent à cette œuvre majeure pour permettre une extrapolation plus riche des motifs qui opposent identité nationale et identité culturelle.
L’exposition est présentée dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs à Montréal.
C'était au doux Sénégal
Que par mes ennemis je fus asservi,
Pour les terres de Virginie–ginie, oh !
Arraché de cette charmante côte,
Je ne la reverrai plus jamais,
Et hélas ! Je suis usé, usé, oh ! […]
- Robert Burns, The Slave’s Lament, 1792, traduction de Pierre Mathé
L’installation intitulée The Slave’s Lament, qui constitue le cœur de l’exposition à la Galerie de l’UQAM, renvoie à un poème lyrique de 1792 attribué au poète national de l’Écosse Robert Burns et propose la réflexion de ce dernier quant à la situation de l’esclavage. Interprétée par le célèbre chanteur reggae Ghetto Priest, qu’accompagnent des musiciens du Scottish Ensemble, The Slave’s Lament nous hante par sa mélodie poignante et le récit troublant d’un Sénégalais contraint à l’exil et au destin d’esclave et qui pleure son pays. Graham Fagen a filmé de près le chanteur et les musiciens, puis morcelé les temporalités pour recomposer de manière épique une ode à l’identité, celle qui nous est léguée, qui nous est usurpée ou que l’on adopte. La caméra scrute de près les regards et les gestes. Elle s’attarde à certains détails comme pour traquer ce potentiel d’authenticité et d’identité à sauvegarder et à partager.
Une publication accompagnant l’exposition sera lancée à l’automne 2017.
Graham Fagen est un des artistes les plus influents de l’Écosse aujourd’hui. Ses œuvres mélangent les disciplines et sont présentées sur plusieurs continents. Il combine la vidéo, la performance, la photographie, la sculpture, le texte, la musique et la botanique. Plusieurs thèmes récurrents de sa pratique, comme les fleurs, les voyages et les chansons populaires, constituent des tentatives de comprendre les forces qui façonnent nos existences.
Graham Fagen a étudié à la Glasgow School of Art (1984-1988, BA) et au Kent Institute of Art and Design (1989-1990, MA). Il est maître de conférences au Duncan of Jordanstone College of Art & Design à Dundee. En 1999, Fagen a été invité par l’Imperial War Museum de Londres à travailler comme artiste de guerre officiel au Kosovo, et à partir de ce moment, il a extensivement exposé au Royaume-Uni et à l’étranger. En 2015, Graham Fagen a représenté l’Écosse à la 56e Biennale de Venise. Parmi les nombreuses expositions auxquelles il a participé, mentionnons : The Mighty Scheme, Dilston Grove et CPG London, Londres (2016), GENERATION: 25 Years of Contemporary Art from Scotland, Scottish National Gallery of Modern Art, Édimbourg (2015), In Camera (avec Graham Eatough), La Friche la Belle de Mai, Marseille (2015), Cabbages in an Orchard, Glasgow School of Art (2014), Bloodshed, Victoria & Albert Museum, Londres (2004), Art of the Garden, Tate Britain, Londres (2004), Golden Age, Institute of Contemporary Art, Londres (1999) et Zenomap, Scotland + Venice, 50e Biennale de Venise (2003). grahamfagen.com
Louise Déry (doctorat en histoire de l’art) est directrice de la Galerie de l’UQAM et professeure associée au département d’histoire de l’art de l’UQAM. Auparavant conservatrice au Musée national des beaux-arts du Québec et au Musée des beaux-arts de Montréal, elle a été commissaire de nombreuses expositions incluant Daniel Buren, Giuseppe Penone, Rober Racine, Sarkis, Nancy Spero, David Altmejd, Dominique Blain, Françoise Sullivan, Michael Snow, Stéphane La Rue, Raphaëlle de Groot, Artur Żmijewski, Manon de Pauw, et plus récemment Aude Moreau, pour ne citer que ces exemples. On lui doit une trentaine d’expositions d’artistes canadiens à l’étranger dont une douzaine en Italie, ainsi qu’en France, en Suisse, en Belgique, en Espagne, en Turquie, aux États-Unis et en Asie. Elle a été commissaire du pavillon du Canada à la Biennale de Venise avec une exposition de David Altmejd (2007). Lors des Biennales de Venise de 2013 et 2015, elle a présenté des performances de Raphaëlle de Groot et de Jean-Pierre Aubé. Elle a obtenu le Prix Hnatyshyn (2007) et le Prix du Gouverneur général du Canada (2015). Elle est membre de la Société royale du Canada.
The Galerie de l’UQAM and the curator Louise Déry are presenting the Scottish artist Graham Fagen’s first solo exhibition in Canada by proposing a video and music-based installation that is emblematic of his research: The Slave’s Lament. The Glasgow artist, who very successfully represented Scotland at the 2015 Venice Biennale, is interested in the slave trade, the inhuman treatment of the deported populations and the Scottish involvement in Jamaica. Several drawings and photographs have been added to this major work in order to allow for a more encompassing extrapolation of the motifs opposing national identity and cultural identity.
The exhibition is presented in the context of Montréal’s Black History Month.
It was in sweet Senegal
That my foes did me enthral,
For the lands of Virginia — ginia O!
Torn from that lovely shore,
I must never see it more,
And alas! I am weary, weary O! […]
- Robert Burns, The Slave’s Lament, 1792
The installation entitled The Slave’s Lament refers to a song dating from 1792 attributed to the Scottish national poet Robert Burns, and it expresses Burns’s attitude toward slavery. Sung by the famous reggae artist Ghetto Priest to an accompaniment by members of the Scottish Ensemble, the song haunts us with its poignant melody and troubling tale of a Senegalese who, forced into exile and slavery, mourns the loss of his country. Fagen filmed the singer and instrumentalists in close-up, then divided the temporal sequence into pieces that he recomposed into an epic-style ode to the identity that we inherit, that is stolen from us or that we assume. The camera scrutinizes the gazes and gestures, lingering over certain details as if to track down a potential for authenticity and identity to be safeguarded and shared.
A publication about the exhibition will be launched later in the year.
Graham Fagen is one of the most influential artists working in Scotland today. His work mixes media and crosses continents; combining video, performance, photography and sculpture with text, live music and plants. Fagen’s recurring artistic themes, which include flowers, journeys and popular song, are used as attempts to understand the powerful forces that shape our lives.
Graham Fagen studied at The Glasgow School of Art (1984-1988, BA) and the Kent Institute of Art and Design (1989-1990, MA). He is senior lecturer at Duncan of Jordanstone College of Art & Design in Dundee. 1999 Fagen was invited by the Imperial War Museum, London to work as the Official War Artist for Kosovo, and since then has exhibited widely both in the UK and abroad. In 2015 Graham Fagen was selected to represent Scotland at the 56th Venice Biennale.
The several exhibitions he took part in include: The Mighty Scheme, Dilston Grove and CPG London, London (2016), GENERATION: 25 Years of Contemporary Art from Scotland, Scottish National Gallery of Modern Art, Edinburgh (2015), In Camera (with Graham Eatough), La Friche la Belle de Mai, Marseille (2015), Cabbages in an Orchard, Glasgow School of Art (2014), Bloodshed, Victoria & Albert Museum, London (2004), Art of the Garden, Tate Britain, London (2004), Golden Age, Institute of Contemporary Art, London (1999) and Zenomap, Scotland + Venice, 50th Venice Biennale (2003). grahamfagen.com
Louise Déry (PhD Art History) is director of the Galerie de l'UQAM and associate professor in the Department of Art History at UQAM. Formerly a curator at the Musée national des beaux-arts du Québec and the Montréal Museum of Fine Arts, she has curated numerous exhibitions, including Daniel Buren, Giuseppe Penone, Rober Racine, Sarkis, Nancy Spero, David Altmejd, Dominique Blain, Françoise Sullivan, Michael Snow, Stéphane La Rue, Raphaëlle de Groot, Artur Żmijewski, Manon de Pauw, and more recently Aude Moreau, to name just a few. She has presented some thirty foreign exhibitions of Canadian artists, including a dozen in Italy, as well as in France, Belgium, Spain, Turkey, the United States and Asia. She was curator of the Canadian pavilion at the Venice Biennale with a David Altmejd exhibition (2007). At the Venice Biennales of 2013 and 2015, she presented performances by Raphaëlle de Groot and Jean-Pierre Aubé. She is a recipient of the Hnatyshyn Award (2007) and the Governor General's Award (2015), and a member of the Royal Society of Canada.
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