commissaire : Marie-Eve Beaupré
jusqu'au 12 mars | until March 12
macm.org
NICOLAS BAIER
Nicolas Baier, Trou noir, 2005, impression jet d'encre, 1/2, 109.9 cm x 143.8 cm. Collection Musée d'art contemporain de Montréal
ERIC CAMERON
Eric Cameron, Alarm Clock (3295), de la série Thick Painting, 1979 – 1994, 3295 demi-couches d'enduit acrylique sur réveille-matin, 43 x 46 x 17 cm. Collection Musée d'art contemporain de Montréal
SERGE TOUSIGNANT
Serge Tousignant, Le Long voyage, 1986, épreuve à développement chromogène, 4/5, 120.5 x 126.8 cm. Don de l'artiste. Collection Musée d'art contemporain de Montréal
SARAH SZE
Sarah Sze, Measuring Stick, 2015, projecteurs vidéo, ventilateur, éclairage, miroirs, bois, pierre, illustrations d’archives, haut-parleurs, acier inoxydable, ballon, sable, fruit, œuf, plastique, papier hygiénique, feuille d’aluminium, herbe. Collection Giverny Capital. Photo : Richard-Max Tremblay
Cette exposition qui rassemble une vingtaine d’œuvres s’inscrit dans le cycle Tableau(x) d’une exposition, une nouvelle série de projets développés à partir des œuvres de la Collection. La présentation intitulée « Car le temps est la plus longue distance entre deux endroits » (Tennessee Williams, 1944) rassemble des œuvres qui expriment notre besoin de définir notre rapport au temps et à l’espace et qui révèlent la propension des artistes à vouloir en faire image, de l’infiniment grand à l’infiniment petit.
This exhibition of around twenty works is part of the cycle Pictures for an Exhibition, a new series of projects based on works from the Collection. The presentation titled “For time is the longest distance between two places” (Tennessee Williams, 1944) features works that express our need to define a typology for our relationship to time and space, and that reveal artists’ propensity to want to depict this relationship, from the infinitely large to the infinitely small.
Nous assignons aux événements de la vie des coordonnées temporelles dont les repères se conjuguent toujours au présent. Si la vie d’un homme est calculée dans un temps linéaire qui relève de la chronologie, l’avenir qui offre la possibilité de répéter ou de prolonger une mesure appartient au temps cyclique exprimé par la chronométrie. Cette exposition est un nuancier qui juxtapose diverses conceptions du temps : mesuré, divisé, uniformisé, numéroté, accumulé, ponctué, déterminé, infini et abstrait, tel que représenté de manière linéaire ou cyclique par les artistes. Alors que certaines mesures temporelles coïncident avec des événements astronomiques et des cycles naturels, d’autres permettent de situer à l’échelle humaine le lieu des origines et la distance qui nous en sépare.
Dans l’œuvre théâtrale La Ménagerie de verre (1944) de Tennessee Williams, les personnages se retrouvent victimes du temps, confrontés à son caractère irréversible, « car le temps est la plus longue distance entre deux endroits ». L’exposition pose cette citation comme prémisse et réunit une sélection d’œuvres puisées dans la Collection du Musée d’art contemporain pour lesquelles le temps est un objet d’étude. Les œuvres de Nicolas Baier, Patrick Bernatchez, Eric Cameron, Paterson Ewen, Charles Gagnon, Betty Goodwin, Eadweard Muybridge, Roman Opalka, Alain Paiement, Guy Pellerin, Jana Sterbak, Françoise Sullivan, Serge Tousignant, Bill Vazan et Lawrence Weiner sont présentées dans cette perspective, certaines pour la première fois, et placées en position de dialogue avec une splendide œuvre de Sarah Sze intitulée Measuring Stick (2015), laquelle s’intéresse à la mesure du temps et de l’espace à travers l’image en mouvement.
Ce court-métrage intitulé Serge Tousignant. Les lieux habités a été produit dans le cadre de cette exposition avec l’aide du Plan culturel numérique du Québec.
Il constitue le premier épisode de MAC Collection, une série de courts-métrages proposant des rencontres avec des artistes dont les œuvres font partie de la Collection du MAC. Suivant l’actualité des expositions et des acquisitions du Musée, ces documents sous forme de visites d’atelier aident à mettre en contexte la pratique des artistes et à faire état de leur parcours.
Le Musée d’art contemporain de Montréal remercie le ministère de la Culture et des Communications du Québec pour une subvention obtenue dans le cadre du Programme de soutien aux expositions permanentes permettant la réalisation de ce projet.
We assign life’s events temporal co-ordinates that are always referenced to the present. While a person’s life is calculated according to a linear time that relates to chronology, the future that holds out the possibility of repeating or extending a measurement belongs to a cyclical time expressed by chronometry. This exhibition is a kind of colour chart juxtaposing various conceptions of time – measured, divided, standardized, numbered, accumulated, punctuated, determined, infinite, abstract – as represented by the artists in linear or cyclical fashion. While some temporal measurements coincide with astronomic events and natural cycles, others allow us to locate, on a human scale, places of origin and the distance separating us from them.
In Tennessee Williams’ 1944 play The Glass Menagerie, the characters turn out to be victims of time, faced with its irreversible nature, “for time is the longest distance between two places.” The exhibition takes this quotation as a premise and offers a selection of works drawn from the Musée Collection in which time is a subject of examination. The pieces by Nicolas Baier, Patrick Bernatchez, Eric Cameron, Paterson Ewen, Charles Gagnon, Betty Goodwin, Eadweard Muybridge, Roman Opalka, Alain Paiement, Guy Pellerin, Jana Sterbak, François Sullivan, Serge Tousignant, Bill Vazan and Lawrence Weiner are all presented from this perspective, some for the first time, and set in dialogue with a splendid work by Sarah Sze, titled Measuring Stick, 2015, which looks at the measurement of time and space through the moving image.
The Musée d’art contemporain de Montréal is grateful to Québec’s Ministère de la Culture et des Communications for a grant provided under its program to support permanent exhibitions, which has made this project possible.
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