« THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE »
20 jan au 4 avril | Jan 20 to April 4
artdiagonale.org
S’abandonner ou renoncer n’est pas un acte de lâcheté ; très souvent, c’est un acte de courage suprême.
- Lisa Lipton
Lisa Lipton (Halifax) réunit ici les neuf chapitres de son projet multidisciplinaire et film expérimental THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE. Ayant exigé presque quatre années de travail, le projet de l'artiste est l’apogée de moments vidéographiques et théâtraux, mais également de danse, de poésie et de sculpture, surgi durant son voyage onirique et insoumis en Amérique du Nord. Le récit de Lipton suit sa propre voie. Fait de spontanéité et d’intuition, mais ponctuée de personnages, d’objets et de symboles récurrents, celui-ci prend naissance avec Room 95, un film documentant son voyage à travers l’Amérique du Nord, en route vers Los Angeles. Elle y fait la connaissance de joueurs de tambours, échange des contes et trouve un rythme commun en cette rencontre d’espaces personnels/privés avec la scène publique.
Letting go or giving up isn’t an act of cowardice; quite often it’s an act of supreme bravery.
- Lisa Lipton
Halifax-based artist Lisa Lipton brings together the nine chapters of her multi-disciplinary project and experimental feature film THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE. Almost four years in the making, Lipton’s project is the culmination of video, theatre, dance, poetry, sculpture, and more that surfaced on her dreamy and rebellious journey throughout North America. Lipton’s story follows its own path, one of spontaneity and intuition, yet with recurring characters, objects, and symbols. It began with Room 95, a film documenting her trip across North America to Los Angeles meeting drummers along the way, swapping tales, and finding a shared rhythm in the conflation of personal/private spaces with the public stage.
Depuis, elle rassemble des histoires issues du continent entier - des soirées de danse à Vancouver, la recherche de sa propre tombe à Death Valley et finit par la quête du paradis à Oahu. Pour chaque épisode, le récit de Lisa Lipton se développe à la façon d’un rhizome, accumulant les signifiants comme autant de souvenirs qu’elle dote de sens, réapparaissant tel un écho réorienté en de multiples formes. Ainsi, le palmier tropical - symbole superlatif du paradis et du désir – est d’abord introduit dans le tissu d’un party short californien porté dans Room 95, puis retrouvé, entre autres, sous forme d’accessoire étincelant dans HARANA (chapitre 4). Des renvois nostalgiques à la culture pop des années 1980 et 1990 sont parsemés tout au long, tels que Joey Potter de Dawson’s Creek, Axel Rose, ou l’appropriation de John Cusack dans le film iconique Say Anything.
THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE est autant une quête métaphysique de soi qu’un « docufiction » interdisciplinaire. Malgré les références chargées, les récits tortueux, les changements de genres et l’ambiguïté générale, il s’en dégage un fort sentiment d’abandon – passé persistant, avenir anticipé, complexes et conventions, flirts avec l’école et l’angoisse adolescente – qui, lui, établit un lien. C’est dans cet échange, que ce soit entre artiste et public, acteurs, musiciens, voire entre les formes variées et polymorphes de la pratique en soi, que le voyage de Lipton se déroule vraiment.
- Ryan Doherty
Since then she has gathered stories from around the continent, among them dance parties in Vancouver, looking for her own grave in Death Valley, and in the end, searching for paradise in Oahu. With each episode, Lipton’s narrative grows rhizomatically, accumulating signifiers like souvenirs that she invests with meaning, recurring like an echo but repurposed in multiple forms. Thus, the tropical palm tree, that superlative symbol of paradise and longing, first introduced in the fabric of the California party shorts worn in Room 95, resurfaces often, including as a glittery prop in HARANA (Chapter Four). Nostalgic pop references from the 80s and 90s are found throughout, such as Dawson’s Creek’s Joey Potter, Axel Rose, or her appropriation of John Cusack from the iconic movie Say Anything.
THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE is as much a metaphysical quest for the self as an interdisciplinary “docu-fiction.” For all the loaded references, the circuitous narratives, the gender switching, and general ambiguity, there is a strong sense of letting go – of a lingering past, of an anticipated future, of hang ups and conventions, of high school crushes, and of teenage angst - and in doing so, a connection is made. It is in this exchange, be it between the artist and audience, the actors, the musicians, and even between the various and multifaceted forms of her practice itself, that Lipton’s journey truly takes place.
- Ryan Doherty
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