Commissaire : Céline Le Merlus
3 déc au 15 jan | Dec 3 to Jan 15
vernissage 4 déc 14h00 | Dec 4 ~ 2:00PM
pointe-claire.ca/fr/galerie-dart
CATHERINE PLAISANCE
« COEXISTENCE ENTRE LE CHAUD ET LE FROID »
Catherine Plaisance, Coexistence entre le chaud et le froid 5, 2016
Pour Coexistence entre le chaud et le froid, sa série la plus récente, Catherine Plaisance a conçu une maquette imposante doublée d’un effet climatique qui plonge ses paysages dans une atmosphère inquiétante. Dans une nature implicitement bouleversée par l’in/action des civilisations contemporaines, elle nous convie à la rencontre invraisemblable de glaciers, dont la fonte imminente entraine la montée du niveau des océans, et de plaines désertiques à la végétation clairsemée.
For Coexistence entre le chaud et le froid, her latest series, Catherine Plaisance has designed an imposing model paired with a climatic effect that plunges her landscapes into an unsettling atmosphere. In an environment implicitly disturbed by the in/action of modern civilizations, she invites us to the unlikely encounter between glaciers, whose imminent melting leads to a rise in ocean levels, and desert-like plains with their sparse vegetation.
LORI NIX
« THE CITY »
Lori Nix, Laundromat, 2008
Se présentant elle-même comme photographe de faux paysages, Lori Nix construit des maquettes méticuleusement détaillées qu’elle photographie ensuite. Dans The City, elle réinterprète le thème du paradis perdu en invoquant les ruines de lieux de la culture moderne — bibliothèque, métro, laverie — desquels les mondes végétal et animal reprennent le contrôle. La tension induite par la confrontation entre la réalité matérielle de la scène et l’improbabilité de sa véracité provoque l’imagination du visiteur.
Describing herself as a photographer of false landscapes, Lori Nix builds meticulously detailed models, which she then photographs. In The City, she reinterprets the theme of paradise lost by depicting the ruins of modern cultural spaces — a library, a subway, a laundromat — over which the plant and animal worlds regain control. The tension created by the confrontation between the material reality of the scene and the improbability of its authenticity stirs the viewer’s imagination.
GIOVANNI CASTELL
« APORIES »
Giovanni Castell, Aporie 52, 2015
Pour Giovanni Castell, la photographie n’est qu’un support d’arrière-plan. Créées à partir de manipulations numériques, ses Apories mêlent modélisations virtuelles conçues par l’artiste, fragments de photographies classiques et citations internet, qu’il perçoit comme autant d’études préparatoires à une nouvelle forme de peinture. Dans un rejet d’authenticité conscient et délibéré, il crée des espaces confondants, empreints de mystère et de sensualité.
For Giovanni Castell, photography is simply a backdrop. Created through digital manipulations, his Apories mix virtual models designed by the artist, fragments of classic photographs and internet quotations that he sees as preparatory studies for a new form of painting. In a conscious and deliberate rejection of authenticity, he creates confusing spaces, with hints of mystery and sensuality.
Nonobstant ses revendications documentaires, la photographie fige la réalité du point de vue du photographe qui la soumet à la subjectivité du spectateur. Dans le champ artistique, les photographes ont vite compris comment se jouer des perceptions pour créer des images qui soutiennent des fictions parfois loin du sujet tangible initial. Ces trois artistes n’imitent pas, ils n’interprètent pas, ils créent des univers qui déjouent le médium photographique, traditionnellement réputé pour sa fidélité à la réalité.
La réunion de ces trois séries en une exposition encourage le visiteur à se construire, au fur et à mesure de son parcours, une narration dans laquelle chaque scène prendrait sa place en fonction des autres. La création dans le récit d’une nouvelle ligne du temps, alternant les épisodes de création, d’essor, de destruction et de renaissance, redonne espoir en l’avenir.
Notwithstanding its documentary qualities, photography freezes reality from the point of view of the photographer, who presents it to the spectator’s subjectivity. In the world of art, photographers have quickly understood how to play with perception to create images that support a narrative that often deviates from the original tangible subject. These three artists neither imitate nor interpret: they create worlds that evade the photographic medium’s tradition of faithfully representing reality.
Uniting these three series in one exhibition encourages each visitor, as they follow their path, to build a narrative in which each scene unfolds according to other scenes. For the visitor, the creation of a storyline is based on an undefined timeline, in which they reshape and develop their own sequence of events, as well as the destruction and the revival of the story, which provides a sense of hope for the future.
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