« SILK ROAD: STORM-DETECTORS, BLOOD-SWEATING HORSES, AND CONSTELLATIONS »
12 nov au 22 déc | Nov 12 to Dec 22
vernissage 12 nov 15h00 | Nov 12 ~ 3:00PM
huguescharbonneau.com
Galloping Silk Road Blood-Sweating Horse No. 1, 2016, techniques mixtes, 47.5 x 122 x 39.5 cm
L’artiste poursuit ses recherches sur la reproduction d’antiquités et la marchandisation de la culture chinoise en s’intéressant à la mise en image des cultures à travers leurs contacts et leurs stéréotypes. L’exposition est composée d’un ensemble sculptural qui emprunte sa technique de confection aux piñatas mexicaines ainsi que d’un cycle d’œuvres sur papier cyanotype qui court sur les murs en évoquant les céramiques chinoises bleues et blanches. Cette enfilade reproduit les constellations des cartes célestes de Dunhuang (c. 650-680), qui seraient la première représentation graphique connue des étoiles dans l’astronomie chinoise. Les divers dessins auraient entre autres servi à l’orientation des convois marchands sur la Route de la soie vers l’Occident.
The artist is continuing her research on the reproduction of antiquities and the commodification of Chinese culture by focusing on the imaging of cultures through their contacts and stereotypes. The exhibition comprises a group of sculptures that borrows its technique from Mexican piñata making as well as a series of works on cyanotype paper running along the walls where they evoke blue and white Chinese ceramics. This sequence reproduces the constellations of sky maps from the Dunhuang caves (c. 650-680) that are thought to be the first graphic representation of the stars in Chinese astronomy. These various drawings apparently served, among other things, as a navigational tool for merchant caravans travelling along the Silk Road towards the West.
Les piñatas en forme de chevaux et de chameaux posées au sol ou suspendues viennent, quant à elles, compliquer la tradition festive de la piñata mexicaine. Karen Tam oppose cette dernière à la tradition chinoise des offrandes funèbres en papier mâché de même qu’à celle des sculptures funèbres en céramique représentant des chevaux et des chameaux dans la Dynastie Tang (c. 600-900). Karen Tam s’inspire en outre de certaines sources qui placeraient l’origine des piñatas en Chine d’où elles auraient été exportées par Marco Polo vers l’Italie puis vers l’Espagne et, de là, vers leur colonie : le Mexique. Ensemble, ces fausses tuiles de céramiques et ces animaux de transport en papier mâché invitent à réfléchir aux impacts interculturels occasionnés par la Route de la soie et sa modernisation, annoncée en 2015 par le ministère chinois du Commerce.
La présente exposition coïncide avec l’ouverture, le 23 novembre 2016, d’un solo dédié à Karen Tam au Musée d’art contemporain des Laurentides. Y sera amorcé un projet évolutif étudiant l’influence jésuite sur la perception et la dissémination de la culture chinoise au Québec dans les années 1920-1930. Ce projet se déploiera ensuite à Expression – Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe (2017) et au Musée régional de Rimouski (2018) ainsi qu’à travers une publication.
Karen Tam (n. 1977) détient une maîtrise à la School of the Art Institute of Chicago ainsi qu’un doctorat au Centre for Cultural Studies de la Goldsmiths, University of London. Depuis les années 2000, son travail est exposé de manière soutenue : Musée d’art contemporain des Laurentides, Saint-Jérôme (2016); The Drawing Center, New York (2014); The Mendel/Remai Art Gallery of Saskatchewan, Saskatoon (2014); The Victoria & Albert Museum, Londres (2012, 2011); Musée d’art contemporain de Montréal (2010, 2008); Irish Museum of Modern Art, Dublin (2010, 2005, 2004); Art Gallery of Greater Victoria (2007). En 2016, elle était en nomination pour le Prix en art actuel du MNBAQ et figurait sur la liste longue du prestigieux Prix Sobey pour les arts 2016 et 2010. Ses œuvres sont entre autres présentes dans les collections du Irish Museum of Modern Art, du Musée national des beaux-arts du Québec, de la Caisse de dépôt et placement du Québec, de la Banque royale du Canada, du Groupe TD, d’Hydro-Québec et de la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada. Elle vit et travaille à Montréal.
The horse and camel-shaped piñatas, placed on the floor or suspended, are for their part intended to complicate the festive tradition of the Mexican piñata. Karen Tam juxtaposes the latter with the Chinese tradition of papier-mâché funerary offerings as well as the funerary ceramics depicting horses and camels in the Tang Dynasty (c. 600-900). Moreover, Karen Tam draws inspiration from some sources tracing the piñata’s origin back to China from where it was supposedly exported to Italy by Marco Polo then moved on to Spain, and from there to their colony: Mexico. Together, these fake ceramic tiles and papier-mâché transportation animals stimulate reflection on the intercultural impacts brought about by the Silk Road and its modernization, announced in 2015 by the Chinese department of Commerce.
The current exhibition coincides with the opening, on November 23, 2016, of a solo show dedicated to Karen Tam at the Musée d’art contemporain des Laurentides, where the artist will begin an evolving project studying the Jesuit influence on the perception and dissemination of Chinese culture in Quebec from 1920-1930. The project will continue to unfold at Expression – Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe (2017) and at Musée régional de Rimouski (2018), as well as through a publication.
Karen Tam (b. 1977) holds a MFA from The School of the Art Institute of Chicago and a PhD from the Centre for Cultural Studies at Goldsmiths, University of London. Since the 2000s, her work has been steadily exhibited: Musée d’art contemporain des Laurentides, Saint-Jérôme (2016); The Drawing Center, New York (2014); The Mendel/Remai Art Gallery of Saskatchewan, Saskatoon (2014); The Victoria & Albert Museum, London (2012, 2011); Musée d’art contemporain de Montréal, Montreal (2010, 2008); Irish Museum of Modern Art, Dublin (2010, 2005, 2004); Art Gallery of Greater Victoria, Victoria (2007). In 2016, she was nominated for the Prix en art actuel awarded by the Musée national des beaux-arts du Québec and was on the long list for the prestigious Sobey Art Award in 2016 and 2010. Her works are part of the collections of the Irish Museum of Modern Art, Musée national des beaux-arts du Québec, Caisse de dépôt et placement du Québec, Royal Bank of Canada, TD Group, Hydro-Québec and the Canada Council Art Bank, to name but these. She lives and works in Montreal.
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