Commissaire : Lorraine Simms
jusqu'au 19 fév | until Feb 19
boxotel.com/fr/ArtGallery
Ross Racine, The Hills Beckon, 2013, dessin numérique, impression au jet d'encre sur papier, 39 x 52 cm
SYLVIE BOUCHARD
Sylvie Bouchard, dans ses œuvres peintes, combine des références tirées de peintures classiques à des formes naturelles et architecturales. Ces environnements mystérieux aux teintes sombres semblent figés dans le silence. Évoquant des labyrinthes sans entrée ni sortie, ces riches paysages symboliques fourmillent d’indices qui déconcertent le spectateur. Un escalier circulaire qui ne mène nulle part, un arbre entouré de bouts de métal tordus, autant de vestiges d'une utopie réduite en miettes par l’œuvre de la nature. Dans Vision, grand tableau lourd de pressentiments, une silhouette solitaire, les yeux bandés, tente de se frayer un chemin à travers une forêt stérile.
In her paintings Sylvie Bouchard juxtaposes references taken from historical paintings with natural and architectural forms. Depicted in somber tones, these mysterious environments seem frozen in silence. Evoking mazes, with no apparent way in or out, her richly symbolic landscapes riddle the viewer with clues. A circular stairway that leads nowhere, a tree bounded by a scraps of twisted metal, all remnants of a failed utopia blown to bits by natural processes. Blindfolded, a lone figure tries to find a way through a barren forest in her large, foreboding painting entitled Vision.
LAURA MILLARD
Laura Millard utilise la technologie des drones pour créer ses projections vidéo et ses photos-peintures. Sur un lac gelé utilisé en guise de toile, elle dessine des motifs à l’aide d’une motoneige tout en enregistrant la séquence vue d'en haut. L'ampleur de ces œuvres désoriente le spectateur; la régularité des motifs circulaires évoque davantage la main sûre d'un artiste maniant un compas qu’un individu motorisé traçant des spirales à travers une vaste étendue de glace. Millard peint sur la photo aérienne initiale, mettant en relief certains éléments de ses scénarios convaincants alors qu’elle en brouille d’autres. Dans une projection vidéo connexe intitulée Passing, le drone de l’artiste rase le sol, effectuant une danse lente et envoûtante avec les feuilles d'automne colorées qui volent au vent.
Laura Millard works with drone technology to produce video projections and photo-paintings. Using a frozen lake as her canvas, Millard draws patterns with a snowmobile and documents them from high above. The scale of these works is disorienting; the regularity of her circular patterns evoke the steady hand of an artist working with compass rather than an individual spiraling across a vast expanse of ice. Millard over-paints her aerial photographs to obscure and highlight different features of these compelling scenarios. In a related video projection entitled Passing, Millard’s drone skims close to the ground in a slow mesmerizing dance with richly coloured, blowing Fall leaves.
ROSS RACINE
Les dessins numériques de Ross Racine rappellent à première vue les images familières de Google Earth. Toutefois, en y regardant de plus près, on découvre l'invraisemblance de ses banlieues inventées, où des rues sinueuses se terminent en impasses ou forment des sortes de nœuds celtiques impossibles, sans commencement ni fin. L’artiste fonde ses plans de rue sur des esquisses à main levée, certaines impeccablement effectuées, tandis que d'autres reflètent les mouvements saccadés de lignes esquissées dans un wagon de métro en mouvement. Quiconque a dû se retrouver dans le labyrinthe des travaux routiers de Montréal ne peut que sourire devant la logique circulaire de ces improbables topographies.
Ross Racine’s digitally painted prints seem as familiar as Earth View. On closer inspection the impossibility of his invented suburban communities is revealed: streets meander into dead ends or form improbable Celtic knot patterns with no beginning or end. Racine bases his street plans on freehand drawings, some are carefully designed while others record the jerky movements of his hand sketching lines in a moving subway car. No one who has negotiated Montreal’s labyrinth of road works can fail to smile at the circular logic of his improbable topographies.
Un labyrinthe d'arbres, des espaces vides, des formes architecturales fracturées… Dans un vaste paysage, nous tentons de trouver nos repères.
Vue d'en haut, la terre offre une plus vaste surface où inscrire notre présence. Google Earth et la technologie des drones l’ont transformée en toile géante. En laissant des traces de notre passage, nous dessinons des géométries étranges dans le paysage.
Les trois artistes d’Étranges géométries nous convoquent à une réflexion sur le paysage en recourant à la peinture, à la photographie et à la vidéo. Cette exposition évoque les multiples façons dont nous tentons d'apprivoiser notre environnement et de remodeler la terre à l’image de notre vision raisonnée.
A labyrinth of trees, empty spaces, fractured architectural forms… we try to find our bearings in a vast terrain.
From above, the land provides a larger surface to inscribe our presence. Google earth and drone technology have turned the earth into a giant canvas. Leaving traces of our presence we sketch strange geometries onto the land.
In Strange Geometries three artists invoke these ideas through painting, photography and video. Compelling an investigation of the landscape from different vantage points the works in this exhibition conjure the myriad ways we attempt to tame our environment and reshape the land to reflect our reasoning.
Commentaires
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