« FACE À FACE »
15 oct au 26 nov | Oct 15 to Nov 26
vernissage 15 oct 14h00 | Oct 15 ~ 2:00PM
graff.ca/galerie
Sans titre (détail), 1968 ca, sérigraphie, pliage, collage, 98 x 98 x 7 cm
Une exposition d’œuvres choisies de Pierre Ayot, réalisées entre 1962 et 1995. Face à face s’inscrit dans le cadre de l’événement Pierre Ayot, une rétrospective en cinq lieux organisée par le commissaire Nicolas Mavrikakis. Se joignent à la galerie Graff, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (Pierre Ayot – Regard critique), la Fondation Guido Molinari (Ayot/Moli en passant par Maclean + Familiarités), la galerie Joyce Yahouda (Push and Pull) et la galerie B-312 (Rétrospective Pierre Ayot : Res ipsa loquitur). Mettant en lien une série de portraits de l’artiste à différentes périodes de sa vie avec une sélection d’œuvres rares et parfois inédites, Face à face survole quatre décennies de production et invite le visiteur à une lecture plus intime du travail de cet artiste prolifique.
An exhibition of selected works by Pierre Ayot from 1962 to 1995. Face à face was created as part of l’événement Pierre Ayot, a retrospective presented in five venues and organized by curator Nicolas Mavrikakis. Galerie Graff is thus joined byBibliothèque et Archives nationales du Québec (Pierre Ayot – Regard critique), Fondation Guido Molinari (Ayot/Moli en passant par Maclean + Familiarités), galerie Joyce Yahouda (Push and Pull) and galerie B-312 (Rétrospective Pierre Ayot : Res ipsa loquitur). Combining several portraits at various stages of his life with a selection of rare, or even unseen works, Face à face takes a look at four decades of production, inviting the visitor to delve deeper into the work of this prolific artist.
Il en va de même pour les photographies d’archives – portraits de l’artiste à l’œuvre, ou dans l’œuvre – qui ponctuent chacune des décennies. Elles aussi apportent un regard nouveau sur le travail, le faisant résonner de la bienveillante présence de son auteur qui clandestinement observe depuis sa fenêtre les objets de sa création.
Ainsi, l’anthropologie « pop » d’Ayot, qui glorifie avec humour le commercial et le quotidien, et plus tard l’aspect malicieux de ses objets-sérigraphies en trompe-l’œil, traduisent l’humanisme du pédagogue qui donne en partage, sans jugement ni cynisme, ce monde qui le fascine. Car y a-t-il art plus anonyme, art dans lequel la disparition totale de l’artiste est plus nécessaire, que celui du trompe-l’œil? Et même quand il fait « pop », l’artiste doit tout de même se résigner à emballer son originalité dans les ornements conditionnés et plus quelconque de la société de consommation. C’est en réponse à l’invitation enthousiaste du commissaire Nicolas Mavrikakis de mettre de l’avant une formule nouvelle de rétrospective et mûs par un désir de réminiscence et de célébration, que la galerie Graff braque sur cet artiste qui tente de se faire discret le projecteur de cette exposition : ensemble de pièces et de portraits autour de l’absence et des retrouvailles. Une reconstitution de la Croix du Mont-Royal, telle qu’Ayot l’avait réalisée en 1976 pour l’exposition Corridart, sera visible durant 2 mois à l’angle des avenues du Parc et des Pins à partir du 7 octobre.
Une publication abondamment illustrée et réunissant des textes d’Eve-Lyne Beaudry, Gilles Daigneault, Madeleine Forcier et Nicolas Mavrikakis est en cours de réalisation. Dates et détails du lancement à venir.
Pierre Ayot est né à Montréal en 1943. Diplômé de l’École des beaux-arts de Montréal, il y a enseigné dès 1964 puis a poursuivi sa carrière de professeur à l’Université du Québec à Montréal jusqu’en 1995. En 1966, il fonde « l’Atelier Libre 848 », un atelier collectif, connu aujourd’hui sous le nom de Atelier Graff. Il fut également un des membres fondateurs du groupe « Média, gravures et multiples ». Sa production d’abord reliée à la pratique de l’estampe, a vite débordé de toutes parts vers la sculpture, la peinture, la photographie ainsi que vers des installations sonores et visuelles. Ses œuvres qui ont été l’objet de plus de trente expositions personnelles entre 1965 et 2016, font partie de la plupart des grandes collections publiques et corporatives canadiennes et de quelques collections à l’étranger dont celles du Musée d’art moderne de New York et du Tate Gallery de Londres. De grandes expositions lui ont été consacrées, notamment Pierre Ayot et son Museum Circus au Musée national des beaux-arts du Québec en 1992 et Pierre Ayot hors-cadre(s) une rétrospective présentée au Musée des beaux-arts de Montréal en 2001. Pierre Ayot – Regard critique et les expositions connexes de l’automne 2016 font revivre l’ensemble de son œuvre. Il est décédé le 2 mai 1995 et le Prix Pierre-Ayot créé à sa mémoire par la Ville de Montréal et l’AGAC est remis annuellement à un artiste en début de carrière.
The photographs that punctuate each decade add yet another layer. Taken from his archives, they show the artist at (or in) his work, and bring a fresh perspective on the art by bathing it in the benevolent glow of its creator, poking his head out of a frame as if to catch a glimpse of his creation.
As Ayot’s humorous “pop” anthropology glorified the commercial and the everyday, so did his mischievous serigraph-objects in trompe-l’œil attest to the humanism of the artist-as-educator who, without judgment or cynicism, imparts his fascination for the world around him. Indeed is there an artform as nameless, one for whom the artist’s total disappearance is as vital, as trompe-l’œil? And even when he does go “pop”, the artist still has to meekly package his originality in the pre-made, commonplace decoration of consumer society. So it is in response to Nicolas Mavrikakis’ invitation to participate in this new formula for a retrospective, and moved by a desire to both reminiscence and celebrate that galerie Graff shines on this elusive artist, the spotlight of an exhibition: this collection of works and portraits around the themes of absence and rediscovery. A recreation of the Croix du Mont-Royal, originally realized by Ayot in 1976 for Corridart, will be on display at the corner of du Parc and des Pins, starting on October 7.
A richly illustrated publication comprising essays by Eve-Lyne Beaudry, Gilles Daigneault, Madeleine Forcier and Nicolas Mavrikakis is currently in production. Further details and launch date to be announced.
Pierre Ayot was born in Montreal in 1943. He graduated from the École des beaux-arts in Montreal, where he taught as early as 1964, later continuing his teaching career at the Université du Québec à Montréal until 1995. In 1966 he founded “l’Atelier Libre 848”, a collective workshop known today as Atelier Graff, and was also one of the founding member of the group “Média, gravures et multiples”. Though initially focused on printmaking, his production soon exploded towards sculpture, painting and photography, as well as audio and visual installation. His works, showcased in over thirty solo exhibitions between 1965 and 2016, are now part of most major public and corporate art collections in Canada, as well as a number of foreign collections like the New York Museum of Modern Art’s, and the London Tate Modern’s. Over the years, several major exhibitions featured his work, such as Pierre Ayot et son Museum Circus at the Musée national des beaux-arts du Québec in 1992, and Pierre Ayot hors-cadre(s) a rétrospective présented at the Montreal Museum of Fine Arts in 2001, to name only a few. In the fall of 2016,Pierre Ayot – Regard critique, along with several other exhibitions bring to life the whole of the artist’s career. He passed away on May 2nd 1995, and the Prix Pierre-Ayot, created in his memory by the City of Montreal and AGAC, is awarded each year to an emerging artist.
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