peintures de Jean-Sébastien Denis
Je me suis entretenu avec Cindy, cofondatrice du Livart, qui ouvre ses portes le 20 octobre prochain en accueillant la Biennale de Montréal.
Éric : Qu'est-ce que le Livart au juste ?
Cindy : Le Livart se définit comme un catalyseur de projets artistiques, participant activement au développement et à la consolidation de la diffusion des arts au sein du Plateau-Mont-Royal, tout en assurant un rayonnement unique aux artistes créateurs et une accessibilité accrue aux citoyens.
É : Qui est derrière cette initiative ?
C : Cindy Tessier-Trudeau et Marc O’Brien-Miro, partenaires de vie, sont les cofondateurs du Livart. Parents de trois enfants, ils ont nommé le centre en l’honneur de leur fille aînée, Liv, qui est née au même moment que l’idée embryonnaire du centre d’art. Leur petit dernier, Arthur, aura visité le Livart avant même de voir sa propre maison, il n’aura pas encore deux mois à l’inauguration du centre. Mme Tessier-Trudeau, issue du milieu des affaires, se donne corps et âme pour ce nouveau projet alors que Maître O’Brien-Miro nourrit le projet avec sa créativité et ses connaissances juridiques. Tous deux cultivent une grande passion pour les arts en plus d’en collectionner.
É : Vous avez fait affaire avec des architectes pour la refacture, comment s'est déroulé cette collaboration ?
C : L’idée d’un centre d’art est née alors que le couple cherchaient un moyen d’optimiser et aménager le majestueux presbytère du 3980 St-Denis. Il était alors primordial de conserver le maximum d’éléments architecturaux d’origines tout en modernisant et en uniformisant ce bâtiment construit à différentes époques et suivant des courants stylistiques disparates. Le défi était de trouver un projet qui unifie les nombreux espaces, tout en créant une cohésion entre ceux-ci. La transformation de l’ancien presbytère a pu être réalisée de façon impeccable et respectueuse du passé grâce au travail indéniable de la firme d’architecture la SHED. Les architectes ont participé dès les premiers balbutiements du projet à élaborer et développer autour des espaces bâtis et ont bien su les mettre en valeur. Le travail avec eux a été et continue à être, exceptionnel ; ce sont des architectes passionnés, dévoués et avant-gardistes. Pour l'historique du bâtiment : lelivart.com/la-batisse
É : D'où vient cette idée ?
C : Le concept du Livart a pris forme il y a quelques années, alors que l’artiste peintre Sylvain Tremblay s’y installe et y découvre un endroit de création inspirant. En sondant l’entourage de l’artiste, on se rend compte que le lieu intéresse énormément la communauté artistique de Montréal et que l’intérêt pour un tel centre est réel et unanime.
Le modèle du centre d’art abritant plusieurs activités sous un même toît émane des nombreux voyages faits par les fondateurs du projet, qui ont ainsi constaté que la plupart des grandes villes à l’international possèdent un quartier ou encore une institution qui tient lieu de pôle artistique, tel que le quartier 798 à Beijing ou bien le secteur de Chelsea à New York. L’idée est donc de recréer ce modèle de lieu de référence que l’on retrouve à travers le monde mais qui fait défaut à notre métropole. En développant le Livart, nous voulions faire en sorte que les gens qui ont envie de s’immerger dans le milieu des arts puissent se rendre à un endroit précis et y vivre une multitude d’expériences distinctes et ce, à chacune de leurs visites.
É : J'avais remarqué votre site web que je trouve bien élégant, est-ce que votre présence web fait partie d'une stratégie global pour mener à bien votre projet ?
C : Le site fait bel et bien partie de notre stratégie de développement. Nous voulons y mettre le plus d'information possible sur nos activités en plus d'être transactionnel pour notre école d'art et éventuellement l'achat de matériel, d’œuvres, la location de salle, etc.
É : Avant même d'ouvrir vos portes, vous avez été approché par la Biennale de Montréal avec qui vous collaborez présentement ; dites-nous comment c'est arrivé et ce à quoi on peut s'attendre sur le lieux pendant l'événement.
C : Nous avons été mis en contact par l'entremise d'un bon samaritain qui croyait en nous et notre projet ;)
La Biennale a choisi 8 artistes exceptionnels pour habillé l'espace du Livart. Nous sommes absolument enchanté par notre collaboration. La Biennale de Montréal (BNLMTL), évènement d’art actuel international, a été mis en place par le centre international d’art contemporain de Montréal en 1998. Cet évènement a pour mission de stimuler, produire et diffuser les pratiques d’arts visuels les plus actuelles à l’aide de la présentation de l’évènement bisannuel BNMTL.
Cette année, La Biennale de Montréal présente son édition Le Grand Balcon. Cette exposition tourne autour de la question de l’hédonisme. On cherche à savoir si l’élaboration de l’hédonisme éthique est possible de nos jours. Le nouveau projet mobilise toutes les capacités du cerveau et du corps, en proposant une approche matérialiste du monde.
Plus d’une cinquantaine d’artistes québécois, canadiens et internationaux, participent à ce projet, développé par le commissaire Philippe Pirotte avec une comité consultatif formé de Corey McCorkle, Aseman Sabet et Kitty scott, et en étroite collaboration avec Sylvie Fortin, directrice artistique de La Biennale de Montréal. Les œuvres, récentes ou inédites, englobent des peintures, sculptures, installations, performances et autres formes d’expérimentation.
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