19 oct au 20 nov | Oct 19 to Nov 20
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DOMINIC PAPILLON
« L’OMBRE DU CORPS »
Deuxième volet d’un cycle de trois expositions explorant de manière évolutive les notions d’hybridité, du grotesque et de la métamorphose, trois notions phares du travail sculptural de Dominic Papillon. Mu par un désir viscéral de façonner la matière pour donner corps à des figures souvent informes, le travail de Dominic Papillon se manifeste dans le plaisir du faire. Issu du croisement entre la tradition et la novation artistique, et du métissage entre les cultures savante et populaire, son vocabulaire sculptural s’abreuve de contraires et son style maîtrisé emprunte les traits de la malfaçon. La diversité des techniques employées (modelage, moulage, estampage, découpage, assemblage et collage) et la combinaison de matériaux hétéroclites (papier mâché, cire) créent des relations et des permutations étonnantes qui participent à l’articulation formelle de son univers plastique.
MARIE-HÉLÈNE COUSINEAU
« PERDRE ET RETROUVER LE NORD »
Une installation en trois actes de Marie-Hélène Cousineau inspirée par les portraits du photographe Peter Thomas réalisés à Baker Lake (Nunavut) dans les années 1960. Touchée par le visage des enfants photographiés par Thomas, Marie-Hélène Cousineau se rend à Baker Lake en 2010 et les retrouvent maintenant adultes. Elle apporte les photos originales et prend à son tour des photos des mêmes personnes en leur demandant si elles se souviennent du moment où l’originale a été prise ou encore si elles ont des souvenirs de cette période de leur vie. Une réflexion sur la mémoire s’amorce. Cousineau essaie de retrouver ses propres souvenirs en retournant à Igloolik où elle a vécu pendant 10 ans. En résulte une captation vidéographique d’images panoramiques de l’île soutenue par une bande sonore de David Ertel insufflée des émotions que les lieux représentent.
DOMINIC PAPILLON
Composé d’un corpus d’œuvres inédites, L'ombre du corps explore de manière plus spécifique le mouvement de la défiguration qui consiste à défaire la figure. Un groupe de corps et de têtes anthropomorphes et zoomorphes, déformés et défaits, mettent ainsi à l’épreuve l’équilibre précaire qui régit la figuration et interroge de manière palpable les limites de la représentation.
Dominic Papillon est titulaire d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques (UQÀM, 2006), d’une maîtrise en beaux-arts (sculpture / Université Concordia, 2009) et il est actuellement inscrit au doctorat en études et pratiques des arts (UQÀM). Depuis 2009, il a obtenu plusieurs bourses d’excellence et il a présenté des expositions individuelles à la maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce (Montréal), à la Galerie Verticale (Laval), Sporobole (Sherbrooke), Regart (Lévis), Circa (Montréal) et Plein sud (Longueuil) tout en ayant participé à des expositions collectives aux galeries Roger Bellemare, Circa, Art Mur, Parisian Laundry (Montréal) et au Kingsbrae Garden Sculpture de St-Andrews (Nouveau-Brunswick). L’artiste vit et travaille à Montréal.
MARIE-HÉLÈNE COUSINEAU
L’exposition comprend également des maisons de poupées confectionnées par Susan Avingaq, une collaboratrice de longue date. Ces constructions témoignent aussi de souvenirs d’enfant et raconte la transformation sociale de la vie de ses amies inuites. À travers photos, vidéo, sons et objets, l’installation de Marie-Hélène Cousineau offre des fragments poétiques qui évoquent les souvenirs de ceux qui ont vécu dans la toundra.
En 1990 Marie-Hélène Cousineau quitte son Montréal natal pour se rendre à Igloolik, au Nunavut, où elle joue un rôle central dans le développement des vidéos réalisées par les femmes. En 1991, elle fonde le Centre vidéo Tarriaksuk, avec Zacharias Kunuk et Norman Cohn, puis, avec Mary Kunuk et Madeline Ivalu, elle crée les Productions vidéo Arnait, avec lesquelles elle produit et réalise toujours des œuvres vidéo. Titulaire d’une maîtrise en Communications et production de l’Université d’Iowa, à Iowa City, et d’une maîtrise en Histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal, Marie-Hélène Cousineau a enseigné au Collège Jean de Brébeuf et à l’Université Concordia, à Montréal. Elle a joué un rôle de consultante dans le développement du Bureau du cinéma du Nunavut et, de 2002 à 2004, elle était vice-présidente d’Ajjitt, l’association des cinéastes du Nunavut.Son film Before Tomorrow, coréalisé avec Madeline Ivalu, a remporté en 2008 le Prix CITY-TV du Meilleur premier long-métrage canadien, décerné lors du Festival international du film de Toronto (TIFF).
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