jusqu'au 21 oct | until Oct 21
concordia.ca/fofa-gallery
KIM WALDRON
« SUPERSTAR »
Commissaire : Marie-Ève Charron
Kim Waldron, Superstar, 2016, video still
À l’heure de la politique-spectacle et du cynisme de la population envers la classe politique, qui aujourd’hui veut, voire peut, se lancer en politique? Avec candeur et sérieux, Kim Waldron en a fait son objectif en se présentant comme candidate indépendante pour les élections fédérales de 2015.
In an era of politics-as-circus, when the level of cynicism toward the political class is running high, who today would want to venture into politics, or would even be able to? In a genuine and level-headed manner, Kim Waldron did so by running as an independent candidate in the 2015 federal election.
PK LANGSHAW
« THE PARACHUTE UNFOLDS: FOLLOW THE THREAD »
pk langshaw, the parachute unfolds: follow the thread
le parachute se déploie : suivez le fil
un textile scénarisé, une gestuelle politisée
ce sont les aspects simples et complexes de la nature sublime de la pensée avec laquelle nous envisageons un environnement hybride – une poésie performative et une gestuelle politisée libre, sans attache, à travers des niveaux de matérialité et de sens. utilisé par l’armée, puis la mode, le parachute offre une palette riche et diversifiée pour créer une œuvre porteuse, par son contenu poétique et son interprétation créative, d’un commentaire social inscrit dans l’histoire sans y être attaché.
the parachute un folds as con text iles
scripted cloth and politicised gesture
it is both the simple and the complex within the sublime nature of thought wherein we envision a hybrid environment—a performative poetic and politicized gesture un bound and adrift through layers of materiality and meaning. from military wear to fashion wear the parachute presents a rich and diverse palette in which to create a work that implies social commentary through poetic content and creative interpretation, mindful of history but neither bound by it.
KIM WALDRON
L’exposition, dont le cœur se trouve à la Galerie FOFA, mais qui comporte un autre volet à la bibliothèque Webster de l’Université Concordia, retrace la compagne électorale de l’artiste menée dans la circonscription de Papineau, également convoitée par le chef du Parti libéral du Canada Justin Trudeau. La politicienne en devenir, déjà une habituée de l’autoreprésentation, a d’abord travaillé son image publique, pivot d’un système électoral soumis aux diktats des médias. La production engendrée épouse donc, mais détourne aussi, les modèles obligés de promotion se faufilant ainsi entre l’art et le non-art, domaines dont Kim Waldron examine alors réciproquement les dynamiques de pouvoir. L’ambivalence critique se manifeste dans une imagerie non conventionnelle de la femme et de l’artiste en politique, des figures a priori exclues ou sous-représentées dans ce champ.
Bien que l’artiste ait pu porter sa voix jusque dans l’arène d’un débat public, le processus dont elle rend compte dévoile des inégalités profondément ancrées dans un système lui-même protégé par la loi et où le financement joue un rôle crucial. Le politique, en somme, se trouve dans la performance de l’artiste qui rend visible autrement sur quoi est fondée notre démocratie quand sa vitalité repose surtout sur les élections.
- Marie-Ève Charron
Centred at the FOFA Gallery, and its satellite section at Concordia University’s Webster Library, this exhibition shows the steps the artist took in running for political office in the same riding as Liberal Party of Canada leader, Justin Trudeau. New to politics, but seasoned in self-representation, Waldron (the politician) worked on honing her public image, the very crux of our electoral system, ever constrained by media scrutiny. The production of the piece simultaneously embraced and undermined accepted modes of self-promotion, and in so doing situates Waldron in between the fields of art and non-art, a liminal place from which to examine the power dynamics of both arenas. The piece carries a sense of suspended judgement, underscored by Waldon’s unconventional depictions of herself as both a woman and a political artist—two figures that tend to be underrepresented in these areas, if not entirely excluded.
Though the artist did get to speak and be heard in the arena of a public debate, the process as she describes it reveals the underlying inequalities imbedded in a system that is ensconced in law and where financing plays a crucial role. Finally, it is in the artist’s performance that politics can be found, where she shows in her own way what are the underpinnings of our democracy when its vitality rests mainly on the electoral process.
- Marie-Ève Charron
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