8 juin au 16 juillet | June 8 to July 16
vernissage 8 juin 16h00 | June 8 ~ 4:00PM
joyceyahoudagallery.com
NADINE FARAJ
« THE WHOLE WORLD HAS GONE JOYOUSLY MAD »
Nadine Faraj, Carré Rouge N.1, 2016, aquarelle sur papier, 76 x 56 cm
Composée d’aquarelles et de sculptures, The Whole World Has Gone Joyously Mad est une installation de Nadine Faraj inspirée par des femmes activistes qui utilisent leur nudité comme arme pour manifester. Un choix vu par l’artiste comme le moyen pour ces femmes d’attirer l’attention pour la cause pour laquelle elles se battent, mais qui les rend aussi plus vulnérables aux atteintes d’un public souvent déjà hostile à leur présence et leur manière de procéder.
Composed of watercolors and sculptures, The Whole World Has Gone Joyously Mad is an installation by Nadine Faraj, inspired by female activists who use their nudity as a means to protest. According to the artist, this is a way for these women to draw attention to the cause they are fighting for. However it also makes them more vulnerable to the possible reactions of the public, often already hostile to their presence and their tactics.
SÉBASTIEN WORSNIP
« REAL MEN DON’T LOOK AT EXPLOSIONS »
Sébastien Worsnip, Piège de Crystal, 2016, acrylique sur toile, 131 x 162 cm
La série de peintures qui compose l’exposition Real Men Don’t Look at Explosions de Sébastien Worsnip se focalise sur la notion même d’explosion, fixant l’instant où tout est bousculé et restructuré pour permettre l’observation du changement. Les peintures de l’artiste évoquent un paradoxe : celui de représenter la violence soudaine de l’explosion grâce à une technique lente et maîtrisée, faisant de celle-ci la source de la transformation.
Sébastien Worsnip’s series of paintings presented in the exhibition Real Men Don’t Look at Explosions depicts moments of explosion, focusing on the instant where all is in flux in order to observe the transformations. The artist's paintings evoke a paradox in representing the violence of the explosive moment - the source of the transformation - through a slow and controlled technique.
NADINE FARAJ
En mai 2012, des étudiants montréalais protestèrent, presque nus, contre la hausse des frais de scolarité envisagée par le gouvernement. Défiler ainsi dévêtus était pour eux le moyen idéal pour exiger en retour plus de transparence de la part des dirigeants politiques.
L’installation The Whole World Has Gone Joyously Mad comprend les portraits de certaines des étudiantes présentes pendant ce mouvement de 2012, ainsi que ceux d’activistes féminines internationales à travers le monde.
L’aspect trouble des œuvres de Nadine Faraj est le résultat d’un travail sur le pigment, obtenu en maitrisant l'évolution du degré d'humidité du papier utilisé. Il en résulte cet univers composé d’images légèrement déformées et potentiellement inquiétantes, toujours démonstratives de notre propre fragilité.
Une série de sculptures accompagne les aquarelles de l’artiste : ces troncs d’arbres, dont la posture verticale rappelle celle des manifestants, symbolisent également l’organe phallique venant s’associer avec complémentarité aux portraits féminins, créant pour l’artiste une harmonie entre les œuvres.
Nadine Faraj est titulaire d'une Maîtrise en arts visuels de School of Visual Arts à New York (2015) et d’un baccalauréat en Beaux-Arts de l’Université Concordia de Montréal (2002). Elle a également complété sa formation par des stages intensifs en dessin et en morphologie à l’École des Beaux-Arts de Paris. Nadine Faraj a exposé au Dubai International Art Symposium, E.A.U. (2008), à la Galerie Articule de Montréal (2009-2010), au Helen Day Art Center au Vermont (2010), à la Nuit Blanche Toronto (2010), ainsi qu'au Sidney Mishkin Gallery et à la foire PULSE à New York (2015). Son travail a été publié dans la revue Visual Opinion éditée par School of Visual Arts à New York en 2014. Sa première installation publique Dessins Éphémères en 2009 est à l’origine du projet À LOUER organisé par UMA, La Maison de l’image et de la photographie. En 2013, sa première exposition individuelle Miel Salé fut présentée à la Galerie Joyce Yahouda, qui la représente depuis.
In May 2012, some Montreal students protested, almost completely nude, against rising tuition fees proposed by the government. Protesting nude was, for them, the ideal way to demand in return an equal transparency from political leaders.
Faraj’s Installation The Whole World Has Gone Joyously Mad includes portraits of some of the students present during this activist movement in 2012, and those of female activists from all over the world.
The blurred appearance of Nadine Faraj’s artworks is the result of a specific treatment of the pigment, obtained by controlling the moisture content of the paper. It results in a universe composed of slightly distorted and potentially disturbing images, always reflective of our own fragility.
A series of sculptures are presented in parallel with the artist’s watercolors: the tree trunks, because of their vertical posture, are reminiscent of the protestors and are symbolic of the phallic organ. According to Faraj, the tree trunks complement the portraits of the female protestors, by creating harmony between the artworks.
Nadine Faraj completed her Masters of Fine Arts at the School of Visual Arts (New York, 2015) and received her Bachelors of Fine Arts from Concordia University (Montreal, 2002). She also completed intensive courses in life drawing and anatomy at the Ecole des Beaux-Arts of Paris. Her work was recently shown at Sidney Mishkin Gallery and at the PULSE art fair in New York (2015). In 2014, some of her artworks were presented in New York School of Visual Arts’ magazine, Visual Opinion. She was selected from amongst hundreds of artists to appear in the New American Paintings exhibition-in-print, number 123 (2016). In 2009, her first public art installation Dessins Ephémères sparked the ongoing À LOUER project administered by UMA, La Maison de l’image et de la photographie. She has also exhibited her work at the Dubai International Art Symposium, UAE (2008), Articule Gallery (2009-10) in Montreal, The Helen Day Art Center in Vermont (2010), as well as at Nuit Blanche Toronto (2010). In 2013, she had her first solo exhibition Miel Salé at the Joyce Yahouda Gallery (Montreal), which has represented her since.
SÉBASTIEN WORSNIP
À travers cette notion de transition, appuyée par les titres des œuvres qui renvoient à l’univers du film d’action hollywoodien dans lequel les protagonistes n’assument jamais la responsabilité des dégâts occasionnés, Sébastien Worsnip ouvre une réflexion sur la destruction comme mouvement vital. Les œuvres de l’artiste naissent de l’accumulation de couches, souvent appliquées au pochoir. Chaque couche entre en interaction avec la suivante, révélant ainsi les traces laissées par les transformations de la matière.
Le travail de Sebastien Worsnip évoque la notion d’expérience du lieu : ses œuvres représentent des espaces virtuels, témoins de la tension qui habite la toile et qui fige le mouvement de création entre déconstruction et reconstruction. Les structures géométriques aléatoires qui en résultent suggèrent l’existence de trajectoires à la fois mobiles et fixées dans le moment présent, où le passé n’est plus et où le futur n’existe pas encore.
Né à Montréal en 1969, Sébastien Worsnip y vit et y travaille. Il a fait des études en design industriel à l’Université de Montréal (1996 -1999) et il détient un Baccalauréat en Beaux-Arts du Nova Scotia College of Art and Design (Nouvelle-Écosse, 1990). Sébastien Worsnip expose au Canada et à l’étranger depuis 1995. Son travail a notamment été présenté dans le cadre d’expositions individuelles au Gotlands Konstmuseum (Visby, Suède, 1996), à Langage Plus (Alma, 2000), au Elora Arts Centre (Elora, 2009) et à la Galerie Joyce Yahouda (Montréal, 2009). Worsnip a fait des résidences en Suède (1996), au Bateau Lavoir à Paris (1999) et à Baie-St-Paul dans le cadre du Symposium de la nouvelle peinture (1997). Ses œuvres font partie de plusieurs collections privées et publiques dont Loto-Québec, Groupe Everest, CPOA Musée des Beaux-Arts de Québec, Centre d’art de Baie-St-Paul et le Visby Kunstmuseum. Sébastien Worsnip est réprésenté par la Galerie Joyce Yahouda.
Through the idea of transition, Sébastien Worsnip opens up a reflection of destruction as part of the flow of life. The titles of the artworks reference Hollywood action films in which the protagonist never takes responsibility for the extreme destruction they have caused.
Sébastien Worsnip’s artworks are the outcome of an accumulation of layers, often applied through stencilling. Each layer interacts with the next, revealing the traces that are left behind by the transformation of matter. Sébastien Worsnip’s work is often imprinted with a memory or tactile relationship to the experience of a place: his artworks represent virtual spaces, which become the proof of the paradoxes that coexist on the canvas, freezing the moment in time somewhere between deconstruction and reconstruction. The resulting random geometric structures suggest the existence of trajectories for both moving and fixed elements, and place us in the present moment where the past is gone and the future does not yet exist.
Born in Montreal in 1969, Sébastien Worsnip lives and works in Montreal. He studied industrial design at the Université de Montréal and holds a Bachelor’s in Studio Arts from Nova Scotia College of Art and Design (1990). Worsnip’s work has been exhibited in Canada and abroad, notably as solo exhibitions at the Gotlands Konstmuseum (Visby, Sweden, 1996), at Langage Plus (Alma, 2000), at Elora Arts Centre (Elora, 2009) and at the Joyce Yahouda Gallery (Montreal, 2009). He has also participated in residencies in Paris (Bateau Lavoir, 1999) and in Baie-St-Paul’s Symposium de la nouvelle peinture, in 1997. His works are featured in many important public, corporate and private collections, including Loto-Québec, CPOA Musée des beaux Arts de Québec Groupe Everest, Optimum, Centre d’art de Baie-St-Paul and Visby Kunstmuseum. Sébastien Worsnip is represented by Joyce Yahouda Gallery.
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