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« CARREFOURS INFINIS - DESSINS »
jusqu'au 3 juillet | until July 3
Studiolo Studio : 2010 Cartier
Carrefour infini, mine de plomb sur papier, 57 x 74 cm
Dans son livre l’histoire de la folie à l’âge classique, Michel Foucault tisse des liens entre la nef des fous et l’émergence de la conception moderne de la folie. Au moyen âge, écrit-il, certaines villes négociaient avec les capitaines des bateaux l’embarquement des «insensés», qui se voyaient ainsi confiés “à la mer aux mille bras, à la mer aux mille chemins, à cette grande incertitude extérieure à tout ». Cependant, avec l’arrivée des hôpitaux moderne,"l’oubli tombe sur le monde que sillonnait le libre esclavage de la nef; elle n’ira plus d’un en deçà du monde à un au-delà dans son étrange passage ". Ansi, la folie "ne sera plus jamais cette fuyante et absolue limite : la voilà amarrée, solidement, au milieu des choses et des gens. Retenue et maintenue. Non plus barque, mais hôpital ».
Michel Foucault starts his book Madness and Insanity: History of Madness in the Classical Age by exploring the symbolic relationships between the “ship of fools” and the emergence of a modern conception of madness. Cities, he writes, sometimes got rid of the “insane” by negotiating a one-way trip for them on board passing ships. Thus “confined on the ship from which there is no escape, the madman was delivered to the river of a thousand arms, the sea of a thousand roads, to that great uncertainty external to everything.” At the renaissance, and with the arrival modern hospital, "madness no longer wanders, on its strange voyage, from a point within the world to one beyond; it will never again be a fugitive going to the farthest limit. Behold it moored now, made fast among things and men, retained and maintained in the midst of society. No longer a ship but a hospital.”
10:05 dans ART SUR PAPIER | ART ON PAPER, DESSIN | DRAWING | Lien permanent | Commentaires (0)
« ANIMAL NATION »
24 juin au 16 juillet | June 24 to July 16
vernissage 25 juin 17h00 | June 25 ~ 5:00PM
facebook.com/galeriedentaire
Sylvie Plante, Animal Nation 112, suie, encre de chine et crayon sur papier marouflé sur toile, 101,6 x 152,4 cm, 2014. Photo: Guy L'Heureux.
Les œuvres de la série Animal Nation de Sylvie Plante sont le résultat des recherches et de l’exploration de l’artiste combinant différentes techniques de l’art imprimé et du dessin et différents médiums, matériaux et supports. Au premier regard, les formes singulières qui constituent les œuvres picturales de Sylvie Plante intriguent et interpellent. Lorsqu’on les regarde de plus près, c’est tout un monde organique et topographique qui nous est dévoilé à travers ces formes complexes constituées de courbes, de lignes et de sillons qui rappellent les boisés, les forêts, les cours d’eau et les collines au travers desquelles surgissent différents éléments de la nature: plantes, arbres, reliefs; et autres éléments typiquement animaliers: têtes, becs, pattes, yeux… Ces œuvres puisent à la fois dans la mythologie intime de l’artiste autant que dans l’imaginaire collectif et les arts premiers.
Commissaire Ji-Yoon Han
29 juin au 13 août | June 29 to August 13
vernissage 29 juin 17h00 | June 29 ~ 5:00PM
galerieantoineertaskiran.com
Numa Amun, Nouvelle allégeance, 2002-2003, 175 x 155 cm | 69 x 61 inches
NUMA AMUN - MARIELLE BLANC - ANTHONY BURNHAM - ANGELA DE LA CRUZ - LIZZIE FITCH/RYAN TRECARTIN - EVA KOT'ÁTKOVÁ - DEREK SULLIVAN
Festina lente. Hâte-toi lentement. C’est au prisme de cet adage latin que la présente exposition interroge notre relation à l'art, la manière dont celui-ci déclenche nos désirs, nous émeut, nous met en mouvement et trouble notre regard. Dans le flot d’images dont nous sommes continuellement abreuvés, à quoi tient l’attrait d’une œuvre et comment celle-ci se singularise-t-elle à nos yeux ? Comment déployer dans un espace d’exposition cette dynamique du regard électif, oscillant entre impulsion et contemplation, entre ravissement et voracité ? Comment donner en partage un espace de désir qui puisse générer un dialogue entre les œuvres et entraîner notre regard – le captiver et le délier à la fois ?
Festina lente. Make haste slowly. This classical adage is taken as a beacon to investigate how we look at art and how art triggers our desires, thus moving us, putting us into motion, warping our gaze. In the flow of images that we uninterruptedly take in, what makes us attracted to a particular work and how does it become unique to our eyes? How can one create this dynamic of selection and preference in an exhibition space, this swaying between contemplation and urge, between rapture and voraciousness? How can we share a space of desire that activates a conversation between the works and engages our gaze, all at once capturing it and untying it?
« PLEURER DES SOUVENIRS »
jusqu'au 26 juin | until June 26
espaceprojet.net
Travaillant l’illustration et le collage, D’Amours élabore des superpositions de dialogues particulières. L’artiste réunit différentes textures de papiers collectionnés au fil du temps et y superpose des illustrations contrastées, telles des fenêtres s’ouvrant sur des souvenirs ou des époques disparues. C’est à travers ces assemblages — matériels et numériques — et ces études illustratives à l’encre noire qu’elle réinvente la perception du présent. C’est en quelque sorte un dictionnaire visuel personnel qu’elle construit autour du contraste des textures et des couleurs.
09:20 dans COLLAGE, DESSIN | DRAWING, ILLUSTRATION, PEINTURE | PAINTING | Lien permanent | Commentaires (0)
Commissaire Céline Le Merlus
10 juillet au 28 août | July 10 to August 28
vernissage 10 juillet 10h00 | July 10 ~ 10:00AM
pointe-claire.ca/galerie-d-art-stewart-hall.html
CAROLINE CLOUTIER
Caroline Cloutier, Déploiement 2, 2016
JOËLLE MOROSOLI
Joëlle Morosoli, Ombres sous tension, 2011
Le mouvement cyclique des installations cinétiques de Joëlle Morosoli interroge la fugacité de l’existence. Dans les photographies de Caroline Cloutier, le miroir détourné de son rôle analytique échappe à notre dimension. Joëlle Morosoli et Caroline Cloutier mêlent techniques aux antipodes et intentions analogues pour surprendre le spectateur entre vertige, douceur et étrangeté. Malgré leur apparente simplicité formelle – formes minimales, lignes épurées, maîtrise technique, alternance du plein et du vide, jeux de lumière – les œuvres réunies ici déroutent le visiteur. Des ombres s’ébranlent et les structures qui se déploient de façon inquiétante prennent une allure de sarcophage. Les miroirs se démultiplient, mais ne reflètent qu’eux-mêmes dans un lieu dénué de tout repère spatio-temporel. L’outil dressé telle une forteresse cristalline devient sujet autonome. Le vertige s’installe, le cycle reprend, l’instant se fige.
The cyclical movement of Joëlle Morosoli’s kinetic installations questions the fleetingness of existence. In Caroline Cloutier’s photographs, the mirror taken out of its analytical role escapes our dimension. Joëlle Morosoli and Caroline Cloutier use diametrically opposed techniques to serve analogous intentions and surprise the viewer between vertigo, lightness, and strangeness. Despite their apparent simplicity of form – minimal shapes, clean lines, technical mastery, alternation between fullness and void, play of light – the pieces brought together here confuse the visitor. Shadows shake; structures, deployed in a disturbing way, take on the look of sarcophagi. Mirrors multiply, but reflect only themselves in a place stripped of any connection to space and time. This tool, standing like a crystalline fortress, becomes an independent subject. Vertigo sets in, the cycle resumes, the instant is frozen in time.
jusqu'au 13 août | until August 13
galeriereneblouin.com
Palata Poetov, 2016, acrylique et huile sur toile montée sur panneau, 178 x 142 cm
Plus de soixante ans après l’arrivée des Plasticiens sur la scène québécoise, Montréal a su conserver une tradition de peinture géométrique abstraite. L’exposition Géométries réunit plusieurs tableaux récents de Daniel Langevin ainsi qu’une sélection d’œuvres réalisées de 2002 à 2015 par Francine Savard et Pierre Dorion. Dans le nouveau travail de Daniel Langevin, les aplats immaculés côtoient désormais de subtils dégradés et des transparences factices qui contribuent à mettre en avant-plan la structure architecturale des tableaux. Ce nouveau corpus, moins sériel que les précédents, puise ses bases formelles dans les grandes œuvres du constructivisme russe, dans les incursions abstraites de Matisse et Piccabia ainsi que dans la nouvelle photographie contemporaine se jouant le jeu du tableau. Réalisées d’abord sur un écran, les compositions sont ensuite transposées de la couleur lumière à la couleur matière en veillant à conserver toute leur saturation et leur vibrance initiales.
08:50 dans PEINTURE | PAINTING | Lien permanent | Commentaires (0)
1 au 30 juillet | July 1 to 30
vernissage 30 juin 18h00 | June 30 ~ 6:00PM
parisianlaundry.com
Henning Bohl, I Don't Mean To Patronize Your Freedom But Your Flaws Could Use Some Parenting, 2015, collage, tissu, cadre à pinces | collage, fabric, clipframe, 94 x 80" | 239 x 203 cm. Image de What Pipeline (Detroit, MI) | image courtesy of What Pipeline (Detroit, MI).
ANIKA AHUJA - DAVID ARMSTRONG SIX - KATIE BETHUNE-LEAMEN - HENNING BOHL - SARA CWYNAR - MICHELLE FURLONG - KAREN KRAVEN - PATRICK LUNDEEN - LUC PARADIS - JANET WERNER
Après avoir ignoré à trois reprises les cris de son réveil, elle tend la main et attrape maladroitement un verre stagnant à moitié plein d’eau et prend une grosse gorgée. Légèrement hydratée mais toujours un peu endormie, elle prend son cellulaire sur sa table de chevet, l’arrachant d’un coup sec du chargeur auquel il était attaché depuis les sept dernières heures. Elle parcourt du doigt l’écran et choisit éventuellement son application d’horoscope quotidien. “Tentez pour un certain temps d’attendre le meilleur, et voyez comment votre vie changera.” Bien qu’elle projette extérieurement des opinions fermement ancrées dans une espèce de laïcité rationnelle, elle ne rejetterais jamais entièrement la possibilité d’un déterminisme cosmique: une Balance exemplaire. Elle repousse ses couvertures et se déplace à travers l’air lourd d’été de son appartement. Elle règle le robinet du bain à la température la plus chaude possible sans que ce soit intolérable et se glisse sous la douche, où elle continuera à rêver pour une autre quinzaine de minutes.
After ignoring the call of three alarms, she clumsily reaches over to grab a stale glass half full of water and takes a big gulp. Lightly hydrated but still groggy, she pulls her phone from the nightstand, yanking it from the charger to which it has been attached for the past seven hours. She flips through the screen and eventually thumbs her daily horoscope app. “Try expecting the best for a little while, and see how your life turns around.” Although she typically outwardly projects views firmly anchored in a kind of rational secularism, she would never wholly discount the possibility of cosmic determinism: a model Libra. She pushes back her covers and moves through the heavy summer air of her apartment. Turning the dial to the hottest setting comfortably possible, she steps under a steaming shower where she will continue to dream for fifteen more minutes.
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jusqu'au 7 août | until August 7
artgangmontreal.com
ElDiablo, Adidas Forum Low, technique mixte, 178 x 157 x 341 mm
AXE - BARZOLFF ‘‘NUMÉRO 6’’ - ELDIABLO - JEAN ‘‘TURF’’ LABOURDETTE - MISS ME - POPAY - RAN - STARE - TCHUG & ZORE
La question de l’Avenir est, de nos jours, fondamentale. ET APRÈS ? Nous vivons une époque charnière. Depuis deux siècles, le monde s’est accéléré de façon exponentielle : Démographiquement, technologiquement, idéologiquement et climatiquement ... La machine dans son ensemble s’est emballée et ne semble pas vouloir stopper. Un artiste du XIe siècle pouvait facilement prédire quelles seraient les conditions de vie de ses enfants et petits enfants. Aujourd’hui en 2016, nous en sommes totalement incapables. Les aztèques en leur temps ont senti venir un changement, et ont accueilli les armées de Cortès comme des cavaliers de l’Apocalypse. La fin de leur monde marqua le début d’un autre.
The question of what is to come has become fundamental. WHAT’S NEXT? We live in pivotal times. For two centuries, the world has accelerated exponentially: demographically, technologically, ideologically and climatically, the machine has become unchained with no end in sight. In the eleventh century, an artist could easily predict what the living conditions of their children and grandchildren would be like. Nowadays, we are unable to do so. In their day, the Aztecs felt a change coming and welcomed Cortes’ armies as they would the horsemen of the apocalypse. The end of their world marked the beginning of another.
« LE DÉBUT DU SPECTACLE »
6 juillet 21h30 | July 6 ~ 9:30PM
artactuel2-22.com
Phase 4 du projet 1/100 de 2-22, J’aime Montréal et Montréal m’aime. Une œuvre d’intégration à l’architecture (1%) du 2-22 par Thierry Marceau.
Une œuvre d’art performatif à grand déploiement créée spécifiquement pour les passerelles du 2-22 occupe l’énorme surface vitrée du mythique coin Ste-Catherine/St-Laurent. LE DÉBUT DU SPECTACLE est une performance utilisant les passerelles numériques, une mosaïque de tuiles vidéo LED ajoutées et follow spot afin d’inonder le 2-22 de lumière. La phase 4 du projet place l'artiste dans une position lui demandant de repousser ses limites et de questionner à la fois son travail et le système qui le glorifient. Une posture artistique qui cause généralement des débordements… Les images du passé sont encore gravées dans nos mémoires, mais le quartier a bien changé. Et Montréal s’est doté d’une interface pour présenter une variété impressionnante de propositions culturelles et le 2-22 se retrouve au cœur de ce que l’on nomme maintenant le « Quartier des spectacles ». Pour le coin St-Laurent/Ste-Catherine, c’est donc le début du spectacle… Peut-on demander à l’artiste d’être spectaculaire? Lumière, musique, vidéo et figurants accompagneront Joseph Beuys (Thierry Marceau) dans sa tentative de nourrir la bête.
A large-scale performative work created specifically for the 2-22 will occupy the enormous exterior glass-walled walkways that overlook the mythical corner of St-Catherine and St-Laurent streets. LE DÉBUT DU SPECTACLE is a performance using the digital walkways; mosaics of LED video screens and follow spot to flood the 2-22 in lights. This phase places the artist in a position to push his boundaries and call into question both his own work and the system that glorifies it. A position, which usually causes spills... The images of the past remain engraved in our memories but the neighbourhood has changed. Montreal has acquired an interface to present a variety of impressive cultural propositions and the 2-22 finds itself at the heart of the Quartier des Spectacles. For the corner St-Laurent/Ste-Catherine, it is the beginning of the show, can we demand that the artist to be spectacular? Lights, music, video and actors join Joseph Beuys (Thierry Marceau) in his attempt to feed the beast.