« NOIR D'IVOIRE ET BLANC DE TITANE - TRANSPARENCE ET DISTORSION »
jusqu'au 21 mai | until May 21
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Julie Trudel, Transparence et distorsion NNBN, 2015, acrylique et gesso sur feuille d'acrylique, 117 x 59,5 x 35,5 cm, photo : Jordan Blackburn
Julie Trudel nous offre la plus récente avancée de ses travaux sur la matérialité de la couleur. Cette série d’une dizaine de peintures tridimensionnelles a été conçue en 2015 lors de diverses résidences artistiques et présentée en partie à l’Anna Leonowens Gallery de NSCAD University l’automne dernier. Pour Noir d’ivoire et blanc de titane — transparence et distorsion, Julie Trudel maintient une contrainte chromatique qu’elle s’est imposée en 2012, soit l’utilisation de pigments noir et blanc pur, simplement dilués avec une grande quantité de médium acrylique. Mais elle innove, cette fois, en introduisant dans sa pratique des supports d’acrylique clair (communément appelé plexiglas). Ce sont des considérations techniques qui, fin 2014, l’ont amenée à choisir ce matériau pour en exploiter les propriétés – telles que la transparence, les reflets, la réversibilité, la plasticité – en conjonction avec ses préoccupations entourant la translucidité et l’opacité de la peinture. Au fil de ses expérimentations avec différents types de plastiques, la lumière est devenue une composante centrale, et le tableau s’est conséquemment dégagé du mur pour mieux la capter.
Julie Trudel presents the latest development in her work with the materiality of colour. This series of approximately 10 three-dimensional paintings was created in 2015 during various artist residencies, and was presented in part at the Anna Leonowens Gallery at NSCAD University last fall. With Bone Black and Titanium White—Transparency and Distortion, Julie Trudel continues to work with the self-imposed chromatic constraint she adopted in 2012, namely the use of pure black and white pigments which she simply dilutes in large amounts of clear acrylic medium. This time, however, she has innovated her approach by adding clear acrylic supports (also known as Plexiglas). Technical considerations at the end of 2014 led her to choose this material as a way to explore its material properties – transparency, reflection, reversibility and plasticity – in conjunction with her fascination for the translucence and opacity of paint. While experimenting with various types of plastics, light emerged as a central component and the paintings were subsequently pulled out from the wall to better enable the interplay of light and surface.
Chaque œuvre est réalisée dans une feuille de plexiglas très mince peinte sur une seule face avant d’être pliée de manière tripartite par thermoformage. Deux segments sont peints en aplats noirs, qui réfléchissent comme des miroirs, ou blancs, qui reflètent la lumière. Le troisième segment est translucide et couvert d’un motif de points, également translucides, qui fuient hors de la surface, produisant une illusion de mouvement et de profondeur. Le rabattement des panneaux latéraux de part et d’autre de la partie centrale entraîne un jeu complexe de reflets entre les trois faces, tandis que la forme concave ainsi générée tend à capturer la lumière et à démultiplier les effets de transparence ou de distorsion des nuées pointillées. Il devient évident que le choix du support permet ici d’amplifier les recherches de Trudel sur la matière colorée et la lumière, ouvrant par le fait même à de nouveaux possibles au sein du champ pictural. De plus, la mise en exposition même de ses œuvres contribue à une expérience où les visiteurs-euses sont appelés à prendre conscience de la nature quasi sculpturale des tableaux qui s’avancent dans l’espace de la galerie et dont l’aspect change dramatiquement selon l’angle de vue.
Au cours des cinq dernières années, le travail de Julie Trudel a été présenté en France, en Allemagne, au Japon, aux États-Unis ainsi qu’à travers le Canada. Elle a été finaliste du Concours de peintures canadiennes de RBC à deux reprises (2011, 2012) et lauréate du Prix Joseph Plaskett en peinture (2013). Ses œuvres sont entre autres présentes dans la Collection Prêt d’œuvres d’art du Musée national des beaux-arts du Québec, dans la collection de la Ville de Montréal ainsi que dans celles de la Banque RBC et TD. Julie Trudel vit et travaille à Montréal.
L’artiste remercie chaleureusement la fondation Joseph Plaskett, Triangle Arts Association, NSCAD University et la Robert Pope Foundation qui l’ont soutenue dans le développement de ce nouveau projet. Elle salue également la contribution de Katie Lesser et de Arkadi Lavoie Lachapelle, d’habiles et fiables assistantes d’atelier, ainsi que de Donald Thompson, Martin Schop et de l’Atelier Clark qui ont aidé à résoudre de nombreux défis techniques.
Each piece is created on a very thin sheet of Plexiglas painted on one side before being bent into three sections through thermoforming. Two sections are painted in flat black tints, giving them a mirror-like quality, or in white, which reflects light. The third section is clear and covered in a pattern of translucent dots that seem to break away from the surface, producing the illusion of movement and depth. The folding of the two panels on either side of the central one produces a complex interplay of reflections between the three sections, while the concave shape it creates captures light and multiplies the effect of transparency or distortion within the cluster of dots. Trudel’s choice of Plexiglas has evidently deepened her research into the materiality of colour and light, thereby opening new possibilities within the pictorial field. Moreover, their presentation in the gallery allows viewers to experience the near-sculptural nature of her paintings as they extend into the exhibition space, and to witness how dramatically their appearance shifts depending on the angle of view.
Over the past five years, her work has been presented in France, in Germany, Japan, United-States, and throughout Canada. Trudel was a two-time finalist in the RBC Canadian Painting Competition (2011, 2012), and winner of the Joseph Plaskett Award in painting (2013). Her work is included in several collections, including the Collection Prêt d’œuvres d’art of the Musée national des beaux-arts du Québec; the Ville de Montréal; RBC Bank and TD Bank. She lives and works in Montréal.
The artist would like to warmly thank the Joseph Plaskett Foundation, the Triangle Arts Association, NSCAD University and the Robert Pope Foundation, who supported the development of this new project. She would also like to acknowledge the contribution of her skilful and reliable studio assistants, Katie Lesser and Arkadi Lavoie Lachapelle, as well as Donald Thompson, Martin Schop and Atelier Clark, who helped resolve many technical challenges.
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