jusqu'au 24 avril | until April 24
Galerie d’art Stewart Hall : 176 chemin du Bord-du-Lac
DAVID BLATHERWICK
« HUMIDEX »
David Blatherwick, Mangroves 2, 2014
Corpus d’œuvres dans lequel Blatherwick rétablit pour la première fois dans sa peinture abstraite un référent figuratif inspiré des paysages caribéens. Indice de chaleur et d’humidité inventé par les météorologues canadiens pour justifier notre incapacité à supporter les mois d’été, l’humidex renvoie dans l’œuvre de Blatherwick à la transposition picturale d’émotions ressenties surtout lors du temps passé en République Dominicaine, où il réside une partie de l’année et où l’intensité culturelle et économique s’ajoute à la chaleur atmosphérique, générant une surstimulation sensorielle qui dépasse la réalité tangible.
Blatherwick’s latest abstract paintings, which for the first time integrate various figurative cues inspired by natural landscapes. Invented by Canadian meteorologists to explain why people might have difficulty withstanding the summer heat, the humidex (short for humidity index) in Blatherwick’s work refers to the expression on canvas of emotions he felt during his yearly stays in the Dominican Replublic, where cultural and economical intensity combine with atmospheric heat to generate a kind of metaphysical sensory overflow.
LAURA SANTINI
« MAIZ »
Laura Santini, MAIZ (détail), 2014
Une installation sculpturale MAIZ qui outrepasse les limites matérielles de la fonte de bronze traditionnelle. Produits de siècles de manipulation génétique destinée à renforcer leur capacité de survivance au-delà de toute temporalité humaine, les plants de maïs contemporains portent en eux une histoire matérielle et culturelle universelle.
A sculptural installation that transcends the technical limitations of traditional bronze casting. The modern corn plant’s resilience is the product of centuries of artificial selection by humans, and though it will very likely outlive its cultivators, their universal culture and material history through it will endure.
L’éclatement des médiums et la prédisposition aux pratiques conceptuelles ancrées dans l’exploitation des nouvelles technologies tendent à délégitimer les techniques traditionnelles et à archiver ceux qui les utilisent au rang d’une modernité désuète et refoulée. La question d’une potentielle mort de la peinture a largement été débattue et là n’est plus notre propos. Les matériaux de la sculpture classique sont délaissés devant l’éventail de possibilités matérielles et immatérielles que s’offrent aujourd’hui les artistes en quête d’inédit. Et pourtant, la maturité des œuvres de David Blatherwick et de Laura Santini témoigne à merveille de cette capacité cyclique de la tradition à se redéfinir et à s’adapter à l’innovation.
Often shying away from conventional disciplines to focus on conceptual practices that explore emerging technologies, art today tends to delegitimize traditional techniques, consigning those who still train in them to a hopelessly obsolete modernity. But, our intention here is not to revisit this oft-debated “death” of painting. Indeed, as many contemporary artists trade the traditional tools of sculpture for a fresh array of material and immaterial possibilities, the maturity of David Blatherwick’s and Laura Santini’s works is a wonderful testament to the cyclical nature of tradition and its ability to adapt to a shifting reality.
DAVID BLATHERWICK
Son expérimentation directe des paysages et de la nature, mystérieuse et fascinante, se traduit alors par le geste fondamental du pinceau déversant sa couleur sur la toile. La puissance évocatrice de l’œuvre, qui balaye l’opposition obsolète entre figuration et abstraction, réveille l’instinct primaire du spectateur par une sensation de plénitude qui réaffirme le pouvoir de la peinture.
David Blatherwick vit à Elora, Ontario, et enseigne à l’Université de Waterloo. Titulaire d’un baccalauréat en art de l’Université Ryerson et d’une maîtrise en arts plastiques de l’UQAM, il reste très attaché à Montréal où il a poursuivi pendant plus de vingt ans sa carrière en peinture, en vidéo et en installation. Son œuvre abstraite évoque la complexité des réseaux, s’inspirant de l’effervescence des enchevêtrements technologiques puis organiques.
The fundamental gesture of the brush discharging its color onto the canvas translates the artist’s direct experience of the island’s mysterious and fascinating wildlife. As the poignancy of the work sweeps away the obsolete rift between figurative and abstract art, the visitor’s primal instincts are kindled by a luxuriance that reaffirms the painting’s evocative power.
David Blatherwick lives in Elora, Ontario and teaches at the University of Waterloo. He holds a bachelor’s degree in art from Ryerson University and a master’s degree in visual arts from UQAM. He has remained very attached to Montreal, where he spent over twenty years of his career in painting, video and installation. His abstract work deals with complex networks inspired by the intricate nature of various intertwining technological and organic structures.
LAURA SANTINI
À première vue, les maïs de Santini semblent partager la fragilité de cette céréale, dont la récolte assura la survie des premières populations d’Amérique. De plus près, la lourdeur du bronze, matériau résolument classique et occidental, place dès lors la sculpture dans le discours actuel des dichotomies entre cultures passées et présentes, organique et modifié, opacité et fluidité.
Diplômée d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Université McGill et d’une maîtrise en arts plastiques de l'Université de New York, Laura Santini partage sa pratique artistique entre Montréal et l’Italie. Son œuvre se retrouve dans de nombreuses collections publiques et privées à l’international.
At first glance, Santini’s cornstalks seem to share the frail nature of the cereal that ensured the survival of America’s First People; however, closer inspection reveals a traditional “Western-world” bronze structure, making the sculpture an embodiment of contemporary dichotomies (primitive versus modern cultures, organic versus artificial life, opacity versus fluency).
Working in Montreal and Italy, Laura Santini holds a bachelor’s degree in art history from McGill University and a master’s degree in visual arts from NYU. Her work is part of many private and public collections worldwide.
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