« GROUP SHOW »
jusqu'au 20 fév | until Feb 20
galeriedonaldbrowne.com
À travers le prisme de ses avatars, Louis Fortier exploite les soubresauts d’une identité insaisissable. Le travail de l’artiste est principalement connu pour l’étalement de ses têtes tordues et biscornues, telles qu’il les a présentées dans Métamorphoses et Déroutes quotidiennes. Sa plus récente exposition, Group Show, rend plutôt compte d’une tendance à l’entremêlement. Les grimaces et expressions variées laissent à penser qu’elles ne sont plus le résultat d’une manipulation de l’artiste, mais qu’elles proviennent d’une pression résultant d’un placement serré dans un espace circonscrit. Les déformations se produisent, dirait-on, par l’effet de surnombre.
Through the perspective of his own avatars, Louis Fortier explores the oscillations of an elusive identity. The artist is renowned for his installations of distorted and twisted visions of human body, as they were presented in the exhibitions Métamorphoses and Déroutes quotidiennes. Group Show, presents a new facet of his work exploring interconnectivity. The grotesque facial expressions suggest that they are simply the result of the manipulation of the artist, yet in reality, their strange forms come from the pressure of being confined in a circumscribed space. The deformities, he says, are generated by the effect of excess.
Les visages pétrifiés, qu’on imagine appartenant à un autre temps, composent des fresques organiques qui interpellent notre méfiance face à l’Autre. L’artiste s’incarne dans le corps social : luttes territoriales, foules en déroute, entassement aux frontières et désordre. Contrastant avec l’idéal de permanence associé à la pierre dont l’artiste cherche à imiter le rendu, une violence sourde parcourt les surfaces. En témoigne cette noirceur mordant les figures. Si les hauts reliefs en aquarésine de Fortier évoquent l’agitation de nos collectivités, ils nous entretiennent également de la vulnérabilité comme trait humain traversant les époques.
Œuvrant principalement en sculpture, Louis Fortier travaille à partir de son propre corps dans un questionnement sur l’identité et le temps. Il a complété une maîtrise en arts visuels à l’Université du Québec à Montréal et son travail fut présenté dans plusieurs expositions solos et collectives. Entre autres, l’artiste a participé aux expositions Pop Up ! (Centre Phi, 2013), C’est arrivé près de chez vous. L’art actuel à Québec (Musée National des Beaux-Arts du Québec, 2009) et La tête au ventre (Galerie Leonard & Bina Ellen, 2007). En 2011, il a également participé à la foire d’art contemporain Art Amsterdam.
These petrified faces in bas-relief belong to another era, creating organic frescos that remind us our mistrust in the Other. The artist embodies himself in the social collectivity: territorial struggles, uncontrollable crowds, crowded borders and chaos. Contrasting with the ideal of permanency associated with stone, the material of which the artist tries to imitate is artificial stone. A muted violence permeates the surface of the work and is rendered visible by the biting dark figures. If Louis Fortier’s relief resin rock frescos evoke our collective restlessness, they also speak of vulnerability as a human trait that transcends the eras.
Mostly working in sculpture, Louis Fortier works from his own body parts in order to question notions of identity and time. Fortier completed a masters in Fine-Arts from Université du Québec à Montréal and his work has been presented in many solo and collective shows. The artist’s work was included in Pop Up ! (Phi Center, 2013), C’est arrive près de chez vous. L’art actuel à Québec (Musée National des Beaux-Arts du Québec, 2009) and La tête au ventre (Galerie Leonard & Bina Ellen, 2007). In 2011, the artist also join the contemporary art fair Art Amsterdam.
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