Commissaire : Manel Benchabane
23 jan au 6 mars | Jan 23 to March 6
vernissage 24 jan 14h00 | Jan 24 ~ 2:00PM
ville.pointe-claire.qc.ca/galerie-d-art-stewart-hall.html
ANA REWAKOWICZ
Ana Rewakowicz, LSS (Life Support System). Photo : Galerie B312
DANIEL CORBEIL
Daniel Corbeil, Arthropolis, 2007-09. Photo : Guy L’Heureux
TRISTRAM LANSDOWNE
Tristram Lansdowne, Observatory, 2010
THOMAS KNEUBUHLER
Thomas Kneubuhler, Substation, 2011
D’abord un genre littéraire, le sujet de l’utopie a été exploité dans différentes disciplines artistiques, devenant un outil permettant aux artistes d’inventer des géographies imaginaires et des sociétés idéales. L’utopie émerge en général de problèmes profonds et bien réels et elle critique l’ordre social dans une volonté de réforme. Elle s’allie au désir de créer un monde meilleur, présentant des solutions et des futurs imaginés, très souvent magnifiques, la plupart du temps irréalisables, mais teintés de beaucoup d’espoir.
Formerly a literary genre, the notion of utopia has been mined by various art forms, becoming a tool with which the artists could fashion imaginary geographies and ideal societies. Utopias generally stem from very real underlying social problems as a means to criticize the status quo and bring about reform. Usually coupled with a desire to create a better world, utopias present solutions or imagined futures that are often magnificent and – though seldom viable – always tinged with hope.
Ces quatre artistes traitent de la crise socio-écologique. Sans prétendre contrer les enjeux climatiques, ils présentent des réalités, des utopies et des dystopies environnementales, proposant des solutions qui permettraient de préserver la nature ou mettant en exergue des vérités qui nous entourent.
Les aquarelles de Tristram Lansdowne sont réalisées avec une application scrupuleuse. Territoires idylliques aux limites clairement définies, chacune de ses îles réunit constructions humaines et illustrations botaniques. Elles mêlent des éléments qui peuvent interagir à leur guise, renforçant l’idée du lieu isolé où il est possible de vivre en autarcie. Reprenant le concept d’autosuffisance, l’artiste Ana Rewakowicz présente pour sa part une solution d’habitation éthique et mobile : une bicyclette permettant de combler les besoins vitaux de l’être humain grâce à un mode de vie nomade. Rewakowicz présente également l’œuvre Life Support System, une installation hydroponique composée de sept sphères dans lesquelles vivent des plantes comestibles. L’œuvre illustre avec inventivité l’interdépendance entre l’homme et la nature.
L’artiste Daniel Corbeil produit des écosystèmes sous forme de maquettes suggérant des modes de vie futuristes qui répondent de manière efficace au réchauffement climatique. Ses œuvres-laboratoires allient naturel et synthétique, mêlant vraies plantes et matériaux recyclés. Dans son œuvre Arthropolis, la cité futuriste prend la forme d’une araignée géante mécanique qui surplombe un site minier en piètre état. Corbeil rejoint ici le travail de Thomas Kneubühler, dont les photographies d’une série intitulée Under Current font voir les installations hydroélectriques de la Baie James. Plantées en plein cœur des forêts boréales, ces structures, bien que véritables, prennent des allures futuristes. Encore une fois, dans les œuvres de Kneubühler, la nature est ajoutée à l’industrialisation dans une esthétique semblant quelque peu surréelle.
Dans la Salle de projet, l’artiste Jolanta Sprawka nous propose une installation méditative. À partir de tresses de cellophane, l’artiste sculpte l’espace et nous invite à nous immiscer au centre d’un monde organique, laissant place à une expérience sensorielle qui incite à réfléchir pour nous laisser porter par nos propres futurs imaginés.
These four artists deal with the socio-ecological crisis. While never claiming to resolve the issues surrounding climate change, the environmental truths, utopias and dystopias they have constructed, either detail new ways of protecting nature, or make us reexamine our own reality.
The meticulously painted watercolours of Tristram Lansdowne depict idyllic island-like landscapes with clearly defined boundaries, in which man-made structures combine with botanical imagery. A mixture of freely intertwining elements, these works reinforce the idea of an isolated place conducive to an autarkic lifestyle. The notion of self-sufficiency is also at the core of Ana Rewakowicz’s work, which proposes a form of mobile ethical housing: a bicycle designed to meet all the vital needs of a nomadic human. Also in the exhibition, Rewakowicz’s work Life Support System – a hydroponic installation made up of seven spheres used to grow edible plants – cleverly illustrates the interdependency of human beings and nature.
Daniel Corbeil, creates model ecosystems that show the futuristic lifestyles humans might eventually adopt in order to offset climate change. In these, synthetic and natural elements mix to form laboratory-like sculptures composed of real plants and recycled materials. His piece Arthropolis, represents the city of tomorrow as a giant mechanical spider, towering over an abandoned mining site. This is where Corbeil’s work connects with Thomas Kneubühler’s, whose series of photographs entitled Under Current depict hydroelectric installations in the James Bay region. Here, planted in the heart of the boreal forest, these real-life structures take on an otherworldly appearance as juxtapositions of nature and industrialization are once again used by Kneubühler to generate these somewhat surrealistic tableaus.
In the Project Room, artist Jolanta Sprawka proposes a meditative installation constructed using braided cellophane. As the artist reconfigures space and, through a sensory experience, leads the visitor into the heart of an organic world, she also incites reflection, encouraging us to let our mind drift towards our own imagined futures.
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