« STAY GOLDEN »
10 oct au 14 nov | Oct 10 to Nov 14
vernissage 10 oct 15h00 | Oct 10 ~ 3:00PM
huguescharbonneau.com
Maria Hupfield, Jingle Spiral, 2015, Grelots en étain sur feutre industriel. Tin jingles on industrial felt, 178 x 178 x 3 cm (70″ x 70″ x 1″)
Articulée autour de sa performance Jiimaan ayant pris place à Venise en mai 2015, Stay Golden présente un nouvel ensemble de sculptures dorées, un canot grandeur nature en feutre gris ainsi qu’un diptyque vidéo. Les installations de Maria Hupfield, tout comme ses performances, activent diverses stratégies d’occupation de l’espace. L’artiste s’intéresse à la charge identitaire des lieux qui à la fois peuvent réguler nos comportements, mais aussi définir notre identité ou changer nos perceptions. Comment nous approprions-nous un nouveau lieu? Comment activons-nous les lieux qui nous entourent? Peuvent-ils être source d’empowerment ou encore de communion avec le passé ?
Based on her performance titled Jiimaan, which took place in Venice in May 2015, Stay Golden presents a new collection of gold sculptures, a life-size grey felt canoe, and a two-channel video. Maria Hupfield’s installations, much like her performances, employ various strategies for occupying space. The artist is interested in how the charged identity of sites can impact our behaviour, but also how they can define our identity or change our perception of things. How do we appropriate a new place for ourselves? How do we activate the places that surround us? Can these be a source of empowerment or of communion with the past?
De manière similaire, la culture matérielle ainsi que la valeur symbolique ou affective que nous accordons à certains objets se trouvent au cœur de ses préoccupations. Dans la galerie, la mémoire des publics se superpose à celle de l’artiste à travers les objets de son Trophy Wall qui rassemble un éventail de sculptures de feutre gris ou de tissu doré, reliques et artéfacts d’une, voire de plusieurs performances passées. L’effet que suggère ce mur commémoratif oscille entre célébration ou mise au repos de ces objets qui s’y voient muséifiés.
Le canot de neuf pieds confectionné à la main par Hupfield constitue l’élément central de la performance Jiimaan que l’artiste a réalisée dans le cadre de l’exposition Ga ni tha au Campo dei Gesuiti à Venise. La vidéo éponyme à deux canaux retrace les différents temps de cette intervention : durant trois jours consécutifs, Hupfield a performé en soirée devant public puis, le lendemain matin, seule et de mémoire, elle reproduisait la performance de la veille. Cette œuvre révèle des concepts clés dans le travail de l’artiste, soit le savoir-faire, la mémoire culturelle et la présence du corps. Elle propose une rencontre entre des nations et leur histoire à travers la tradition canadienne et Anishinaabe de construction de canots d’écorce mise en parallèle avec la fabrication des gondoles par les artisans vénitiens. De plus, la dimension participative des représentations devant public de Jiimaan fait directement référence à la tradition orale Anishinaabe et à la volonté de Hupfield de construire des souvenirs en partageant des expériences humaines.
Le travail de Maria Hupfield se déploie à travers la performance, l’installation, la sculpture, la vidéo, la photographie et le collage. Au cours des dix dernières années, de nombreuses institutions au Canada, aux États-Unis et en Europe ont présenté ses œuvres ou ses performances dans le cadre d’expositions individuelles ou collectives, nommons le North American Native Museum, Zurich (2014); le Musée d’art contemporain de Montréal (2014); le Smithsonian’s National Museum of the American Indian, Washington D.C. (2013); le Musée des beaux-arts du Canada (2013); le Museum of Art and Design, New York (2012); le Museum of Contemporary Native Arts, Santa Fe (2011); et le Musée McCord, Montréal (2011). Maria Hupfield est une artiste canadienne d’héritage Anishinaabe (Ojibwé) et membre de la Première Nation Wasauksing en Ontario. Elle vit et travaille à Brooklyn, New York.
Similarly, material culture and the symbolic or emotional value we imbue certain objects with, is at the core of her research. In the gallery, public memory is superimposed on the artist’s own, through objects in her Trophy Wall, an assemblage of grey felt or gold fabric sculptures; relics and artefacts of one or many previous performances. This commemorative wall suggests both a celebration and a laying to rest of these now “museum-ified” objects.
Hupfield’s hand-made nine-foot canoe is the central element of the Jiimaan performance, which the artist enacted as part of the Ga ni tha exhibition in the Campo dei Gesuiti in Venice. An eponymous two-channel video retraces the different stages of this intervention: over three consecutive days, Hupfield performed before the public each evening, then recreated the previous night’s performance the following morning, alone and from memory. This piece reveals key concepts in the artist’s work, namely proficiency, cultural memory, and the body’s presence. She proposes a meeting between nations and their history through the Canadian and Anishinaabe traditions of birch bark canoe building, paralleling this with the fabrication of gondolas by Venetian artisans. Moreover, the participatory nature of Jiimaan’s public performances makes direct reference to Anishinaabe oral traditions and Hupfield’s desire to create memories through shared human experience.
Maria Hupfield’s work extends through performance, installation, sculpture, video, photography, and collage. Over the past ten years, numerous institutions throughout Canada, the US, and Europe have presented her work and performances in solo and group exhibitions, namely the North American Native Museum, Zurich (2014), the Musée d’art contemporain de Montréal (2014), the Smithsonian’s National Museum of the American Indian, Washington D.C. (2013), the National Gallery of Canada (2013), the Museum of Art and Design, New York (2012), the Museum of Contemporary Native Arts, Santa Fe (2011), and the McCord Museum, Montréal (2011). Maria Hupfield is a Canadian artist of Anishinaabe (Ojibway) heritage, and a member of the Wasauksing First Nation in Ontario. She lives and works in Brooklyn, New York.
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