« UNE TRAJECTOIRE »
16 oct au 20 déc | Oct 16 to Dec 20
1700laposte.com
L’exposition Marc Garneau : une trajectoire qui rassemble des œuvres choisies sur trente années de travail artistique du peintre entre 1985 et 2015. Au moment où la figuration est à l’honneur dans les années 1980, Marc Garneau se développe un langage mi-figuratif, mi-abstrait, résolument ancré dans les mouvements qui le précèdent, soit l’automatisme québécois et l’expressionnisme abstrait américain. Empreinte de l’atmosphère de la jeunesse de l’artiste vécue à Thetford Mines, la peinture de Garneau présente un caractère minéral; certains tableaux rendent hommage à cette magnifique ambiance de roses profonds et de mauves qui colorent les terrils de la mine d’amiante au soleil couchant.
A selection of works spanning thirty years of the painter’s career, from 1985 to 2015. In the 1980s, a time of renewed interest in figurative art, Marc Garneau set out to develop his own visual language—part figurative, part abstract—rooted in the painting of Québec’s Automatiste movement and American Abstract Expressionism. Garneau’s practice is grounded in his environment, and his paintings draw in ever new ways on the urban and rural settings in which they are created. His exposure to rural life inspired work using the element of fire (Les bois brûlés [Burnt Woods] [1985-1995]), in which the wood is treated, burned, and gouged to reveal its layers. Imbued with the atmosphere of Garneau’s youth in Thetford Mines, other works have a strongly mineral character. Several paintings recall the ambiance of the town’s slag heaps at sunset, with their deep pink and purple hues.
Il existe dans le travail de l’artiste des correspondances entre un monde du dessus de la terre et un monde du dessous. La palette de couleurs est souterraine et la lumière irradie dans la transparence des éclats des pierres naturelles, du cuivre et des métaux précieux. Selon que l’artiste crée en ville ou à la campagne, les lieux l’inspirent chaque fois de façons différentes. Les objets qu’il y trouve et les outils qu’il emploie ou qu’il garde depuis longtemps sont porteurs des charges affective et émotionnelle des réminiscences ou d’événements importants de sa vie.
La campagne est alors une source d’inspiration pour le travail par l’élément du feu. Le bois est brûlé, gravé, afin d’en dégager tous les substrats. La matière est éprouvée, analysée jusqu’à l’épuisement de ses possibilités. Marc Garneau s’intéresse aux objets pour eux-mêmes, comme porteurs de sens caché. Il est très proche de la matérialité des choses ; les bois brûlés, les papiers qu’il thésaurise et manipule dans ses constructions graphiques, sont comme autant de morceaux d’un puzzle, d’une vie à reconstituer.
Les Éditions de Mévius lanceront par la même occasion le catalogue illustré Marc Garneau: une trajectoire. Oeuvre choisies 1985-2015 avec les textes de Ginette Michaud, Laurier Lacroix et une préface d'Isabelle de Mévius.
Garneau’s paintings present themselves as sites of experimentation, composed of various coloured surfaces, fragments of past paintings, pieces of burnt wood, and found objects that have been incised, gouged, or layered. Setting aside the painter’s brush for the tools of the carpenter (a trade he has practiced) and the smith, as well as chisels, burins, and other items that carve and incise, Garneau explores not only the technical possibilities offered by these appropriations, but also opens the door to the unforeseeable. “I work by contradiction. Always. What I think is one thing, and what I do is a continuation of the thought, not its application. I try to provoke something unexpected. That’s what gives me the energy to surprise myself.” Each painting develops out of its own tensions and contrasts, within a body of work that comes together as a cohesive, coherent whole.
Born in Thetford Mines, Garneau studied Visual Arts at Concordia (B.A., 1979 ; M.F.A, 1984). He has received grants from the Canada Council and the Conseil des arts et lettres du Québec. In 1997, he was awarded first prize at the Biennale du dessin, de l’estampe et du papier-matière du Québec. Over the past thirdy years, Garneau has had more than fifty solo exhibitions both nationally and in Europe. Garneau’s work is represented in the collections of the Musée d’art contemporain de Montréal, the Musée national des beaux-arts du Québec, the Musée d’art de Joliette, the Musée d’art de Saint-Laurent, the Winnipeg Art Gallery, and the Banque d’œuvres d’art du Québec. Sought out by corporate collectors, it is also included in many private collections in North America and Europe.
Marc Garneau quoted in Sylvie Royer, “Marc Garneau à la galerie Madeleine Lacerte. Un peintre qui réinvente la roue à chaque tableau,” Le Soleil, March 30, 1991, D 8 and D 9.
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