« VILLES SUR LES RIVIÈRES »
31 oct au 16 jan | Oct 31 to Jan 16
vernissage 31 oct 14h00 | Oct 31 ~ 2:00PM
sbcgallery.ca
Anna Boghiguian, In that obscure room, the colonel was a mere shadow while the radio was blurring some news of the past or future, it was like sitting on the balcony at the opera house waiting for that moment of comic tragedy, 2014.
The hundred light bulbs are turned off. The traveler takes a last look at saying goodbye to a time that is here and is no more here. Through the alleys, the traveler starts the journey from the goldsmiths’ shops to the brass sellers to the madrasas and the mosques, the dirt-ridden roads bearing the hoof marks of donkeys, horses, and camels and their dung.
Anna Boghiguian, Anna’s Egypt
Where am I going? And the answer is I’m going.
Clarice Lispector, Água Viva
Villes sur les rivières est un projet en cours de l’artiste Anna Boghiguian qui retrace ses séjours en Inde, en Égypte, en Éthiopie et au Brésil, et qui comprend de nouvelles œuvres produites in situ à Montréal. Les dessins, les objets, la poésie et la prose de Boghiguian opèrent à la fois comme réflexions sur les conditions géopolitiques dans lesquelles vivent les personnes qu’elle rencontre, et comme documents des espaces liminaux des villes qu’elle parcourt. Les rivières traversant ces villes font office de frontières géographiques, et de barrières socio-politiques, à traverser, ou non, à la fois littéralement et dans l'imaginaire. Elles sont des artères vitales et des points de passage employés et occupés de façon précaire. Ce sont des espaces générateurs, et pourtant vulnérables, dangereusement turbulents, calmes par moment.
Cities by the Rivers is an ongoing project by Anna Boghiguian that traces the artist’s time in Egypt, India, Ethiopia and Brasil and includes new work made while in situ in Montréal. Boghiguian’s drawings, objects, poetry and prose operate both as reflections on the geopolitical conditions in which the people she encounters live, and as documents of the liminal spaces of the cities that she travels through. The rivers that traverse these cities function as geographical frontiers, and as socio-political barriers, to be crossed, or not, both literally and in the imaginary. They are lifelines and thruways that are used and occupied precariously. They are generative spaces, yet vulnerable, perilously turbulent, at times calm.
Une nouvelle série de marcheurs habite la galerie. Figures ambulatoires et migratoires, parmi lesquelles on s’imagine des réfugiés, elles semblent franchir de vastes étendues de terre et d’eau, fuyant les tribulations de la guerre et de la pauvreté, traçant d’anciens modes de déplacement et des lignes de fuite à travers le monde, ou alors en créant de nouveaux. Boghiguian peint ces personnages et les paysages qui les environnent avec de la cire d’abeille, les imprégnant directement de la culture des abeilles qui l'ont produite, dont le système d'organisation sociale et le comportement sont désormais également à risque.
L’exposition est présentée dans le cadre du programme ciblé de SBC, Água Viva.
A new series of walkers inhabits the gallery. Ambulatory and migratory characters, some conceivably refugees, they seem to cross wide territories and bodies of water, fleeing from the tribulations of war and poverty, tracing old or creating new patterns of displacement and lines of flight across the globe. Boghiguian paints these figures with beeswax, embedding directly into the characters and landscapes traces of the culture of the bees that produced it, whose system of social organization and behaviour are now also in peril.
This exhibition is part of SBC’s long term Focus Program on Água Viva.
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