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mot de l'éditeur | word from the editor

C'est avec un immense plaisir que j'entame la diffusion d'une deuxième série web télé : ratsdeville@montréal avec comme première invitée Jacinthe Lessard L, dont le travail me fascine depuis plusieurs années. J'ai pensé aussi à une nouvelle façon de diffuser les capsules, désormais accompagnées d'une retranscription textuelle et en images de l'entrevue, que vous trouverez à la suite de la vidéo. Je tiens à remercier les équipes de L'Arcade et de Bell Local, et bien entendu les artistes et leurs galeristes. Comme pour la série précédente, les épisodes sont disponibles sur le blog (web) et en vidéo sur demande (télévision) pour les abonnés de Bell. Bon visionnement !

Mathieu Caron, Jacinthe Lessard L (détail), 2015

It's with great pleasure that I initiate today the publication of a second web tv series: ratsdeville@montréal with Jacinthe Lessard L as a first guest. I've been a fan of her work for a couple of years now. I also thought of a new way of broadcasting these episodes with a transcript of the interview in text and images, which you will find after the video. I want to thank my team members at L'Arcade and Bell Local, and of course the artists and their gallerists. Like the previous series, the episodes (in French) are available on the blog (web) and by video on demand (television) for Bell subscribers. Enjoy the watch!

ratsdeville@montréal ~ Jacinthe Lessard L

Rencontre avec Jacinthe Lessard L, une artiste qui explore les mystères de la perception à travers les notions de plein et de vide, du générique et de l'individuel, de l'intérieur comme de l'extérieur. Ses œuvres nous invitent dans le monde habituellement interdit de la chambre obscure.

Continuer ci-dessous pour la retranscription de l'entrevue.

CHARLES-FRÉDÉRICK OUELLET @ lacerte

« LE NAUFRAGE »
jusqu'au 20 avril | until April 20
vernissage 1 avril 17h00 | April 1 ~ 5:00PM
galerielacerte.com

Avec cette exposition, Charles-Frédérick Ouellet nous plonge dans la vie quotidienne des hommes de la mer qui travaillent le long des côtes du fleuve St-Laurent. Sous la forme d'une investigation photographique se situant à la lisière du documentaire, Ouellet présente un récit sombre qui sait évoquer l'empreinte que cet élément naturel en perpétuel mouvement, d'une force aveugle, laisse sur les gens et sur les lieux qui l'environnent.

PIERRE-YVES GIRARD @ d'este

« LA LIGNE EMPREINTE LA COURBE »
2 au 26 avril | April 2 to 26
vernissage 2 avril 17h00 | April 2 ~ 5:00PM
galeriedeste.com

Dans ce nouveau corpus, Girard explore l'apport de l'outillage mécanique dans la réalisation de ses tableaux. Muni d'un outil conçu sur mesure selon ses besoins, il réussit à générer une extension mécanique ainsi qu'un point d'appui permettant de contrôler davantage le mouvement naturel du corps qui est par nature très oscillatoire. La moindre variation dans le geste continu suffit à faire basculer la régularité des formes pour créer une composition inédite. En stabilisant le mouvement de balayage de la peinture sur la surface, mais sans toutefois renoncé à la spontanéité du mouvement, Girard développe une technique unique qui permet une meilleure cohésion entre la composition qu'il visualise et appréhende et celle qu'il crée.

In this new body of work, Girard explores what benefit the integration of new mechanical instruments brings to the creation of his paintings. Equipped with a custom developed mechanical tool, Girard succeeds at extending the reach of his stroke while reining in the small oscillations of the human body. The smallest vibration in movement can alter even practiced forms and create exciting new compositional elements. By stabilizing the sweeping movements of the paint on the surface, but not eliminating the spontaneous human element, Girard develops a unique technique which allows for a better balance between the composition he envisions and adapts and the one that is created.

SÉBASTIEN PESOT @ plateau-mont-royal

« MAL FLORAL »
jusqu'au 26 avril | until April 26
plateaumontroyal.accesculture.com

Le Mal floral est une représentation hyperréaliste de fleurs sauvages. Arraché à son environnement naturel, l'objet est mis en scène sur fond neutre, à l'inverse d'une nature morte. Grâce à la photocopie numérique et au traitement infographique, la fleur est isolée, décontextualisée et magnifiée. L’ironique référence à Baudelaire pose la question du beau en art actuel.

The Mal floral is a hyper-realist representation of wild flowers. Uprooted from its natural environment, the object is set against a neutral background, the reverse of a still life. Through digital photography and computer processing, the flower is isolated, decontextualized and magnified. The ironic reference to Baudelaire raises the question of the beautiful in today's art.

CHIH-CHIEN WANG @ fonderie darling

« THE ACT OF FORGETTING »
2 avril au 24 mai | April 2 to May 24
vernissage 2 avril 17h00 | Aprl 2 ~ 5:00PM
fonderiedarling.org

CE QUI EST LE PLUS INTÉRIEUR - Cette nouvelle exposition de Chih-Chien Wang, The Act of Forgetting, dernière d'un cycle intense des deux années passées, affirme l'engagement de l'artiste envers une émancipation des mediums. L'installation intègre ses plus récentes œuvres vidéographiques et photographiques, mises en scène à travers une double projection centrale et un accrochage, ainsi que des objets aléatoires déposés dans l'espace et des performances ponctuelles, le tout dynamisé par de légers décalages et désynchronisations. Sujet cher à Wang, l'intimité de l'être est mise à nue par les confidences, les performances, corporelles et rituelles, d'une vingtaine d'artistes, issus de différents milieux. Invités à s'exposer devant la caméra, qui les scrute en tournant autour d'eux dans un travelling en boucle ininterrompu, acteurs, musiciens, danseurs, chanteurs performent de petites scènes, livrant le secret de souvenirs d'enfance, de sexualité, de culture et d'art.

WHAT IS INNERMOST – This new exhibition by Chih-Chien Wang, The Act of Forgetting, closing an intense cycle that unfolded over the past two years, states the artist’s commitment to an emancipation of mediums. The installation integrates his most recent video and photographic work, staged through a double central projection and a hanging, as well as random objects laid down in the space and spot performances, all energized by slight lags and audio video splits. A subject dear to Wang, the intimacy of beings is laid bare in confidences, as body and ritual performances by some twenty artists from different backgrounds. Invited to open up before the camera, which scrutinizes them by circling them in a non-stop travelling loop, actors, musicians, dancers, singers perform short scenes, revealing secret memories of childhood, sexuality, culture, and art.

EXPOLAROID @ castiglione

jusqu'au 25 avril | until April 25
lacastiglione.ca

 

CATHERINE TREMBLAY

 

JANIE JULIEN-FORT

 

JEAN BEAUDOIN

 

ALAIN PRATTE

 

NOÉMIE DA SILVA

 

L’état des choses… instantanées. Le polaroïd exerce encore et toujours une fascination auprès des artistes et des photographes.

Pour souligner le mois du polaroïd, La Castiglione se joint à Expolaroid, association internationale œuvrant autour du polaroïd. Expolaroid a débuté à Nantes, en France et ne cesse depuis de se développer à l’étranger. Pour l’occasion, La Castiglione vous propose des images extraites de séries de projets réalisés à partir de l’exploration du procédé polaroïd. Cinq artistes vous présentent des œuvres surprenantes, autant par leur originalité que par la teneur des réflexions et des supports utilisés.  

BARTHELEMY TOGUO @ samuel lallouz

« AFRICA »
31 mars au 30 juin | March 31 to June 30
vernissage 31 mars 17h30 | March 31 ~ 5:30PM
galeriesamuellallouz.com

Barthélémy Toguo s’empare de tous les modes d’expression, du dessin à la vidéo, de l’aquarelle à la performance et à l’installation afin de nous livrer son regard critique sur notre société. Fidèle à cette démarche, l’artiste présentera pour cette exposition un ensemble d’œuvres portant l’empreinte de l’Afrique :

« Road for exil » : Bateau de bois 2x 5 m, ballots de tissus, bouteilles en verre.

A travers cette impressionnante installation, Barthélémy Toguo nous plonge dans l’épreuve de l’exil, remplit de difficultés et de dangers. Ce bateau de plus de 5 mètres, fait de bois de récupération, évoque l’envie de plus en plus grande de voir autre chose, ce chemin vers l’exil. Les bouteilles en verre installées au sol symbolisent l’eau et soulignent l’équilibre précaire, la fragilité de la traversée. Le bateau, rempli d’énormes baluchons multicolores, contient les effets de fortune des voyageurs, prêts à faire la traversée en haute mer au risque de leur vie pour rejoindre une rive meilleure.

Barthélémy Toguo’s artistic range encompasses drawing, sculpture, vidéo, watercolour, performance and installation, each one revealing his distinctive critical voice. The works on display at Galerie Samuel Lallouz focus on AFRICA:

« Road for exil » : Wooden boat, 2 x 5m, cloth bundles, glass bottles.

In this impressive installation, Barthélémy Toguo takes us aboard the hazardous barque of exile. His five-meter-long boat, made of found wood and filled with the multi-coloured bundles of its passengers suggests both the hope and the despair that have led to this journey. Its precariousness is reflected in the ‘sea’ of glass bottles all around the boat. Even if we make the crossing, will the far shore be better?

DAVID LAFRANCE @ outremont

« DÉFICIT NATURE »
2 au 26 avril | April 2 to 26
vernissage 2 avril 17h30 | April 2 ~ 5:30PM
galeriedartdoutremont.ca

L’artiste rassemble pour cette exposition une série de peintures et de dessins traitant de la question ouverte de notre contact avec la nature ainsi que de la préservation du paysage. Une question ici tiraillée par la conscience écologiste et son opposé, plus hédoniste et narcissique tout à fait désengagé. La peinture illustre  une série d’identifications graphiques des lieux, entre la carte géographique et le paysage de mémoire.

Le tableau se sert du paysage afin d’accueillir de nouveaux sujets et vise à déployer  des défis de compositions et d’associations. C’est une façon pour le peintre narrateur de disposer de ses nombreuses idées hétéroclites à l’intérieur d’un cadre neutre, paisible et rassurant. C’est une solution qui renouvelle l’expérience des voyages en territoires inexplorés. Cet amour des rivières des champs et des montagnes symbolise autant le bien- être d’une période de vacances que le caractère d’identification accordé au territoire.