« ILLUSIONS PERDUES ǀ LOST ILLUSIONS »
volet 3 ~ avec Thomas Dalbec
10 mai au 28 juin | May 10 to June 28
vernissage 10 mai 15h00 | May 10 ~ 3:00PM
sbcgallery.ca
Vue de l'installation de l'exposition étudiante | Installation view of student exhibition, Luminescence, Centre Saidye Bronfman, Montréal, 1976
Une exposition individuelle en trois volets de l’artiste Sarah Pierce. Des éléments issus des deux volets précédents, présentés à la Walter Phillips Gallery du Banff Centre et à Mercer Union à Toronto, ont été acheminés à travers le Canada pour être rassemblés à Montréal pour l’exposition Illusions perdues/Lost Illusions – Volet 3. Ces objets et matériaux accumulés – pointant vers des histoires institutionnelles entremêlées – feront l’objet de nouvelles négociations alors que d’autres objets s’ajouteront dans ce nouveau contexte institutionnel.
L’intérêt de Pierce pour le statut de l’œuvre, son positionnement et l’acte de collection ainsi que sa relation aux archives, se manifeste dans les moyens employés pour qu’elle-même, ses performeurs-étudiants, des objets et des documents d’archives – et le labeur qu’ils représentent – soient mis à l’avant-plan. Pour Illusions perdues/Lost Illusions – Volet 3, des «test pieces » de différentes sortes seront envoyés à SBC par les deux autres lieux de présentation au cours de l’exposition. Ces échantillons témoignent de différents types de labeur et de valeur et agissent comme des dépositaires d’histoires particulières. Ils seront associés à des éléments extraits par Pierce de l’histoire institutionnelle récente et plus éloignée de SBC. Mêlés à d’autres documents d’archive, ces éléments évoqueront matériellement l’histoire de SBC.
A solo exhibition in three parts. Elements drawn from Part one and Part two, having taken place at the Walter Philips Gallery at the Banff Centre and at Mercer Union in Toronto, now make their way across Canada coming together in Montréal for SBC’s Illusions perdues/Lost Illusions - Part 3, where the accumulated objects and materials – and with them cross institutional histories– will be renegotiated and added to in the new institutional context.
Pierce’s interest in the status of the artwork, of its collection and display and of its relation to the archive, is played out in the ways that she, her student performers, objects and archival documents - and the labour they represent - are brought into focus. For Illusions perdues/Lost Illusions – Part 3, ‘test pieces’ of varying sorts will travel from the other two venues to SBC over the course of the exhibition. These test objects, which register distinct types of labour and value, and act as repositories of specific histories, will join with elements that Pierce has drawn out of SBC’s own very recent and distant institutional histories - materially manifested and mixed in with archival documents.
Partant de son intérêt pour l’œuvre d’art comme « test piece », comme ébauche dans un état qui n’est pas encore concluant, Pierce s’est tournée vers les « Lehrstücke » (pièces didactiques) développées par Brecht. Dans les trois lieux de présentation, elle a préparé et filmé des ateliers avec des artistes-étudiants reprenant les techniques radicales propres à l’approche théâtrale de Brecht, qui privilégie un côté inachevé. À SBC, une version un à un de l’atelier basé sur le style des « Lehrstücke », rassemblera un artiste-étudiant, Thomas Dalbec, et Pierce. Il sera filmé dans la galerie où la vidéo sera par la suite présentée. Dans cette version, l’artiste se met en jeu à la fois comme réalisatrice et performeuse, impliquée dans la mise en scène et l’interprétation de l’atelier et du film. Les modes de présentation utilisés par Pierce dans l’exposition mettent en évidence le fait qu’elle réévalue constamment les manières de conceptualiser, de fabriquer, de rechercher, d’apprendre et de réfléchir aux objets, aux archives, aux expositions et aux histoires institutionnelles. Les relations complexes qui lient le public à ces éléments sont aussi constamment renégociées.
Sarah Pierce est une artiste basée à Dublin. Depuis 2003, elle utilise l’expression The Metropolitan Complex pour décrire sa pratique artistique. Malgré sa résonance institutionnelle, ce titre ne désigne pas un organisme. Il démontre plutôt la large compréhension qu’à Pierce du travail culturel qui intègre souvent des méthodes de travail impliquant le personnel et l’accidentel. Sa pratique artistique est caractérisée par une manière de jouer avec les névroses communes, associées à l’idée de « lieu » (au sens de « complexe freudien »). Pierce s’intéresse aux formes de rassemblement qu’elle examine autant à partir d’exemples historiques que de situations qu’elle initie.
Playing off her concerns about the artwork as test piece, as unfinished, not concluded, Pierce has looked to Brechtian-styled ‘learning plays’ at all three venues, enacting and filming workshops with student artists which engender the unfinished approach to theatre that Brecht’s radical techniques demanded. At SBC, a one-on-one, artist-to-student version of the ‘learning play’ workshop, will be filmed with Thomas Dalbec, and screened in the gallery. In this version, Pierce implicates herself both as director and as performer in the staging and in the enactment of the workshop and film. The modes of display that Pierce uses in the exhibition make evident her ongoing renegotiation of the making, doing, seeing, researching, learning and thinking of objects, of archives, of exhibition and institutional histories and of the complex relations to the publics and users that they convene.
Since 2003, Dublin-based Sarah Pierce has used the term - The Metropolitan Complex - to describe her practice. Despite its institutional resonance, this title does not signify an organization. Instead, it demonstrates Pierce's broad understanding of cultural work, articulated through methods that often open up the personal and the incidental. Characterized as a way to play with a shared neuroses of place (read ‘complex’ in the Freudian sense), whether a specific locality or a wider set of circumstances that frame interaction, her activity considers forms of gathering, both from the perspective of historical examples and the situations that she initiates.
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