Commissaires : Iliana Antonova & Michèle Thériault
jusqu'au 31 mai | until May 31
ellengallery.concordia.ca
Celia Perrin Sidarous, Three Stone Lions, 2014 (detail). Installation, Gypsum wall and platform, framed and unframed photographs, courtesy of the artist and Parisian Laundry, Montreal
DAVID ARSENEAU - CANDICE DAVIES - COLLEEN HESLIN - JENNIFER LUPIEN - TIMOTHÉE MESSEILLER - CELIA PERRIN SIDAROUS - LES RAMSAY - DANA SAMUEL
IGNITION est une exposition annuelle mettant en valeur le travail d’étudiants terminant leur maîtrise en Studio Arts et au doctorat en Humanities à l’Université Concordia. Cette manifestation est une occasion pour une génération d’artistes en devenir de présenter des oeuvres ambitieuses et interdisciplinaires dans le contexte professionnel d’une galerie au profil national et international. Ces étudiants travaillent en collaboration avec l’équipe de la Galerie afin de produire une exposition qui rassemble des oeuvres qui ont une dimension critique, innovatrice et expérimentale menant à une réflexion sur les médias et les pratiques artistiques. IGNITION est d’intérêt pour tous les étudiants et leurs enseignants, la communauté artistique et le grand public.
IGNITION is an annual exhibition that features new work by students currently enrolled in the Studio Arts or Humanities graduate programs at Concordia University. It provides an upandcoming generation of artists with a unique opportunity to present ambitious, interdisciplinary works in the professional context of a gallery with a national and international profile. Graduate students work directly with Gallery staff to produce an exhibition that places an emphasis on critical, innovative, and experimental work, engaging in the exploration and consideration of diverse media and practices. IGNITION is of interest to all students and faculty, the art community, and the general public.
La critique et commissaire indépendante Iliana Antonova ainsi que Michèle Thériault, directrice de la galerie, ont sélectionné les huit artistes qui prendront part à la dixième édition d’IGNITION. Actifs dans une grande variété de disciplines, les artistes de cette année effectuent un travail de médiation d’archives de la culture populaire et d’archives visuelles personnelles, et s’adonnent à la fabrication mimétique, à la manipulation ou la réaffectation de matériaux vernaculaires et à l’interprétation d’œuvres historiques.
Le tableau de David Arseneau, intitulé Items and Weapons from Friday the 13th Part 1 to Part 12, réunit en un seul plan visuel les transformations historiques des objets qui apparaissent dans les films en question. L’œuvre devient une chronologie des changements technologiques et tient lieu d’archive de l’iconographie propre à la culture populaire. Créé à partir d’une minutieuse observation des objets et des détails ou en photographiant des photos provenant de publications historiques, le travail de Celia Perrin Sidarous constitue un catalogue personnalisé de matériaux familiers. L’œuvre, qui repose sur des installations scénographiques, se déploie méthodologiquement dans l’espace au-delà de la frontière de l’image.
Candice Davies propose des interventions architecturales presque invisibles en plaçant dans la galerie des répliques sculpturales de ces objets utilitaires que sont les plaques murales de prises de courant. Les objets ainsi refabriqués perdent leur simplicité, et le caractère fonctionnel de la forme s’en trouve dissimulé. En revanche, l’œuvre de Jennifer Lupien, Plinthe, attire l’attention sur la banalité spatiale par le recours à la perturbation. Lupien modifie l’environnement construit en embellissant l’ornementation existante, dans le but d’éclairer les perceptions du regardeur ainsi que ses présupposés en ce qui a trait aux objets d’art et aux espaces de présentation.
Les toiles monochromes de Colleen Heslin sont composées de fibres domestiques jetées au rebut qu’elle a transformées par des expérimentations avec diverses techniques de teinture et d’artisanat. Les compositions qui en résultent oblitèrent subtilement l’histoire du tissu des vêtements, créant les paramètres de nouvelles appréciations. In-Betweeness, projet à caractère satirique de Timothée Messeiller, interroge la fonction des objets du quotidien par des modifications minimales absurdes. Messeiller recueille des matériaux jetés et en transforme la vocation, rendant ainsi obsolète leur fonctionnalité première. Les Ramsay emprunte un discours de l’excès ainsi qu’une approche formaliste non conventionnelle de la peinture abstraite : il effectue des collages de matériaux tout faits qu’il s’approprie afin de produire de nouveaux objets. Par des similitudes esthétiques, les extensions sculpturales de Ramsay suscitent des trames narratives inattendues en relation avec ses tableaux muraux.
Inspiré de Laszlo Moholy-Nagy, le projet de Dana Samuel est une interprétation des Tableaux téléphonés (1923) de cet artiste constructiviste. Dans cette réitération, cinq compositions sonores et illustrations graphiques en vinyle effectuent une médiation du procédé employé par Moholy-Nagy consistant à communiquer les paramètres de production graphique de ses œuvres sans fournir d’éléments visuels.
Independent curator and critic, Iliana Antonova, and gallery director, Michèle Thériault, selected the eight artists for the tenth edition of IGNITION. Working in a variety of disciplines, this year’s artists engage with the mediation of popular cultural and personal visual archives, mimetic fabrication, manipulation or re-purposing of vernacular materials and the interpretation of historical works.
David Arseneau’s painting Items and Weapons from Friday the 13th Part 1 to Part 12 assembles on one visual plane the historical shift in objects specific to the films bearing the same title. The painting becomes a chronology of changing technologies acting as an archive of popular culture iconography. As a result of close observation of objects and details or by photographing photographs from historical publications, Celia Perrin Sidarous work indexes a personalized collection of colloquial material. Through scenographic installations, her work methodologically occupies space beyond the image border.
As nearly invisible architectural interventions, Candice Davies places sculptural replicas of utilitarian elements, electrical outlet faceplates, in the gallery. The simplicity of the refabricated objects disappears and in effect conceals the functional nature of the form. In contrast, Jennifer Lupien’s Plinthe draws attention to spatial banality by disruption. Lupien modifies the built environment by embellishing existing ornamentation: aiming to enlighten viewer’s perceptions and assumptions of art objects and spaces of presentation.
Colleen Heslin’s monochromatic canvases are composed of discarded domestic fibers altered through experimentation with dying and craft techniques. The resulting compositions subtly erase the garment fabric's history, shaping parameters for renewed valuations. In-Betweeness, a satirical project by Timothée Messeiller, interrogates the function of everyday objects through minimal absurd alterations. Messeiller collects rejected materials and transforms their purpose, rendering obsolete their intended functionality. Les Ramsay engages with discourses of excess through an unconventional formalist approach to abstract painting: he collages appropriated ready-made materials together producing new objects. Through aesthetic similarities, Ramsay’s sculptural extensions elicit unexpected narratives in relation to his wall-mounted tableaus.
Inspired by Laszlo Moholy-Nagy, Dana Samuel’s project is an interpretation of the constructivist artist’s Telephone Paintings (1923). In her iteration of the work, five sound compositions and vinyl graphics mediate Moholy-Nagy’s process of communicating parameters for graphic production without providing the visuals.
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