« L’INVENTAIRE DES RÊVES »
jusqu'au 3 mai | until May 3
galeriebac.com
Andrea Kastner, Noah's Ark, 2013, huile sur toile, 47'' x 75''
"L'inventaire des rêves’’ de l’artiste Andrea Kastner est composé d'une série de peintures qui tient compte de l'incalculable. Il s'agit d'un ensemble de travaux qui porte un regard critique sur la nature envoûtante de nos déchets. Afin de réaliser ce projet, Andrea Kastner a dû constituer une banque d'images. Pour ce faire, elle a d’abord visité des sites d'enfouissement, elle a fouillé dans les archives, dans les sacs à ordures ménagères et elle a aussi documenté les ruelles des villes où elle a habitée. L’assemblage, à la base de cette documentation, ont ensuite servis à fabriquer ce qu’elle a utilisé pour créer ses peintures: les complexes d'habitation qui se développent près des montagnes de déchets, les façades squelettiques de logis abandonnés ou des tas de choses hétéroclites, oubliés ici et là.
“The Inventory of Dreams” is a series of paintings that takes account of the uncountable. It is a body of work that traces the haunting nature of our rejected possessions. To gather imagery for this project, Kastner has travelled to landfills, searched through archives, dug through bags of household garbage, and documented the alleyways of the cities she’s lived in. The collages based on this documentation are what she uses to create these paintings: the housing complexes that seem to grow out of mountainous landfills, the skeletal façades and the piles of forgotten things.
Le fondement du travail d’Andrea Kastner repose sur l’idée que nos ordures sont le reflet de notre inconscient. Chaque semaine, lorsque nous disposons de nos déchets, nous enfermons instinctivement, dans un sac de plastique, le souhait de ne plus jamais les revoir. L'idée même que quelqu'un d'autre puisse voir leur contenu peut sembler incroyablement intrusif. Ses peintures sont en quelque sorte un acte de reconnaissance d’un domaine largement inexploré, celui du rapport entre notre vie privée et nos biens de consommation. Malgré que nous ayons choisi de le nier, nos dépotoirs regorgent de nos substances. Ces montagnes d'objets constituent une sorte de construction accidentelle qui reflète bien notre époque. Nos déchets produisent une sorte de ville de l'ombre construite juste à côté et à partir d'éléments qui composent notre propre localité, le lieu où nous vivons. Kastner se consacre à tenir un inventaire symbolique de ces choses et elle les revendique en tant que partie prenantes de nos vies.
Bien que nous ayons tendance à les oublier, nos vieilles histoires ont l’habitude de nous revisiter, malgré nous, dans notre sommeil. Or, nos rues et nos villes sont façonnées à partir de nos désirs, de nos besoins, de nos choix, des choses que nous conservons et aussi avec les choses que nous rejetons. Grâce à la technique du collage, "L'inventaire des rêves" vise à produire une sorte de bilan de notre monde, un monde parfois recyclé et souvent surréaliste, afin de donner un aperçu du monde dans lequel nous vivons tous les jours.
Originaire de Montréal, Andrea Kastner vit et travail actuellement à Kamloops en Colombie-Britannique. Elle détient un baccalauréat de l’Université Mount Allison et une maitrise en peinture de l’Université d’Alberta. En 2012, elle a été finaliste au Concours de peintures canadiennes RBC.
Dernièrement, ses œuvres ont été présentées lors d'expositions individuelles: "The Waste Land" à la Kamloops Art Gallery, Kamloops, C.-B. et lors de "Small Disasters" présentée à la Harcourt House, Edmonton, AB. Plus récemment, Kastner a aussi participé à l’exposition de groupe "The Lure of the Local: Women Artists in the Canadian Land(scape)" au Vorres Museum d'Athènes en Grèce. Ses projets comptent des expositions individuelles à la Hamilton Artists’ Inc., Hamilton, ON et à la Comox Valley Art Gallery, Courtenay, BC.
At the heart of Kastner’s work is the concept that our trash is akin to our unconscious mind. When we throw away our rubbish at the end of the week, we seal it into a black bag in an act of forgetting, wishing to never see it again. The very idea of someone else glimpsing the contents of our garbage seems incredibly intimate or invasive. Her paintings are something of an act of acknowledgement toward this largely private and unexplored realm of our possessions. Even the landfills are teeming with our stuff, though we choose to disavow it. These mountains of things are a sort of accidental construction of our times, a shadow city built beside the one we live in. Kastner wishes to take a symbolic inventory of these things, to claim them as part of our lives.
Though we may have forgotten, old stories tend to revisit us in our sleep. Our streets and surroundings are shaped by our desires and our choices, the things that we keep and the things that we leave behind. “The Inventory of Dreams” takes stock of the collaged, recycled and surreal world we live in everyday.
Originally from Montreal, Andrea Kastner lives and works in Kamloops in British Columbia. She completed her BFA at Mount Allison University and her MFA at University of Alberta. In 2012, she was finalist at the RBC Canadian Painting Competition.
Lately, her solo exhibition ‘’The Waste Land’’ was presented at Kamloops Art Gallery in Kamloops, BC. and another solo exhibition ‘’Small Disasters’’ at the Harcourt House in Edmonton, AB. Kastner also participated at the "The Lure of the Local: Women Artists in the Canadian Land(scape)" group show presented at the Vorres Museum in Athens, Greece. Her next projects include solo shows at Hamilton Artists’ Inc., Hamilton, ON and at Comox Valley Art Gallery, Courtenay, BC.
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