« CHUTES OU EN FORÊT SE PERDRE »
7 au 29 mars | March 7 to 29
vernissage 8 mars 14h00 | March 8 ~ 2:00PM
visualvoicegallery.com
Chutes ou en forêt se perdre propose un corpus qui cherche à revoir les conventions de production du médium photographique. Intégrée depuis plus d'une décennie dans mon lexique visuel, cette « photographie », à l'ère du tout numérique où l'image lisse et parfaite en constitue la norme, m'amène à vouloir explorer d'autres processus de fabrication. Par des approches plasticiennes, la reproduction sur papier devient un objet autonome me permettant de perturber sa propre temporalité. Ainsi, un croisement de procédés qui participent du bricolage, ouvre la voie à un nombre quasi infini de possibilités investies dans ces explorations déviantes qui reconsidèrent l'héritage de la pratique photographique.
Chutes ou en forêt se perdre (Outtakes or Getting Lost in the Forest) is a body of work which investigates the conventions of production of the photographic medium. Integrated for over a decade in my visual vocabulary, my "photographic process" contrasts with the all-digital era where smooth and perfect images are the norm, and leads me to explore alternative processes. Employing a painterly approach, the reproduction on paper becomes an autonomous object allowing me to disrupt its own temporality. Thus, a fusion of processes bordering on crafts pave the way for an almost infinite number of possibilities realized through these derivative explorations, questioning the legacy of photographic practice.
Des altérations a priori ou a posteriori du tirage photo s'articulent à travers des prises de vue de divers ateliers d'artiste. La déambulation dans ces microcosmes en chantier nous apparaît alors comme un espace producteur de sens. Ordres et désordres alternent tel un champ de ruines envahi où les chutes abandonnées sont en attente d'une métamorphose, d'une transposition, d'une mise au monde. Lieu d'expériences qui regroupe à la fois le savoir faire, la réflexion intellectuelle, le transport de doutes et de certitudes, l'atelier comme modèle, se veut être aussi un territoire d'actions critiques dans ces multiples choix d'appropriation et simultanément de rejets. À ce titre, le projet actuel se pose telle une mise en abîme dans un réel recomposé.
- Josée Pellerin
Titulaire d'une maîtrise en arts visuels et d'une formation en multimédia, Josée Pellerin développe une pratique alliant l'image dessinée, peinte, et photographique. Plus récemment, c'est à travers des configurations ou diverses temporalités se matérialisent, qu'elle s'intéresse à la reproduction sérielle, soit par le biais de procédés analogiques et numériques de la photographie. Cette recherche fonctionne sur le mode de la superposition : celui du chevauchement de couches distinctes définissant la composition formelle des œuvres et celui d'une imagerie qui rapproche des éléments documentaires à des réalités fictionnelles.
Depuis la fin des années 80, ces œuvres ont été présentées lors d'événements au Québec, au Canada, aux États-Unis, en France et au Mexique. Boursière pour des projets de création, de déplacements et de résidences de recherche, elle a en outre publié des livres d'artiste tels que Sauf un paysage dans la tête (2013), Être là (2010) et Heureusement qu'il y avait le monde autour de moi (2006). Elle vit et travaille à Montréal où elle enseigne régulièrement à l'École des arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal.
Alterations a priori or a posteriori of photographic printing revolve around photo shoots of various artist workshops. A stroll through these creative microcosms reveal them to be spaces for the production of reality. Order and disorder alternate, much like a field of overgrown ruins or abandoned outtakes awaiting a metamorphosis, awaiting transposition into the world. An area of experiences which includes both expertise and intellectual reflection, a place for the transportation of doubts and certainties, the workshop model functions also as an area of critical actions presenting multiple choices of ownership and simultaneous releases. As such, the current project is a fall into the abyss as much as a reordered reality.
- Translation by Bettina Forget
Holding a master's degree in visual arts and having completed formal training in multimedia, Josée Pellerin developed a practice that combines drawing, painting and photography. Most recently she developed an interest in serial production, either through analog or digital methods of photography, inspired by the configurations of different temporalities. This research employs the mode superimposition: the overlap of distinct layers defining the formal composition and the imagery that transforms documentary evidence into fictional realities.
Since the late 1980s these works have been exhibited at events in Quebec, Canada, the United States, France and Mexico. Recipient of project creation grants as well as travel and research residencies, she has also published artist books such as Sauf un paysage dans la tête ( 2013), Être là (2010) Heureusement qu'il y avait le monde autour de moi (2006). She lives and works in Montreal where she regularly teaches at L'École des arts visuels et médiatiques de l'UQAM.
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