« DÉSORDRE »
jusqu'au 12 avril | until April 12
galeriebac.com
L’exposition « Désordre » met en scène une maquette qui trône au centre de l’espace. Cette maquette contient trois scènes rotatives qui ont préalablement servi à une prise de vue photo et vidéo au cours de laquelle diverses situations dramatiques et accidentelles ont été produites. Neuf photographies grand formats et deux séquences vidéo ont ainsi été réalisées. Les trois scènes, rapprochées les unes des autres, se sont contaminées au moment de la prise de vue. Ainsi, la scène filmée en mouvement est bonifiée et transformée par les arrières-scènes, elles aussi en rotation. De cette mise en forme, il en résulte une panoplie d’images et d’interactions issues des diverses scènes et situations construites sur la maquette.
« Désordre » features a maquette made up of three rotating sets situated in the center of the gallery space. This maquette was previously used to create 2 video sequences and 9 large format photographs depicting various dramatic and accidental situations. Being in close proximity to each other, the three rotating sets have cross-contaminated each other during the documentation process. The video sequences of the sculpture are enhanced and transformed by the moving backdrop. The result is the production of a wide variety of images and interactions between the various sets and situations initiating from the original maquette.
Avec cette nouvelle exposition, Catherine Plaisance propose un jeu de représentations suggérant qu’une seule et même scène puisse en contenir plusieurs. De cette façon, l’artiste soutient qu’il peut exister de multiples versions d’un même fait et plusieurs façons de représenter et de comprendre le réel. La réalisation de ces mises en scène morcelées conduit à une fragmentation du drame qui actualise l’incapacité de l’image à retranscrire adéquatement un sujet dramatique. En effet, les images de catastrophes portent inévitablement en elles une certaine forme de banalisation liée à leur incapacité à relater convenablement le sentiment d’impuissance qu'éprouvent les victimes et les témoins d’une scène catastrophique. La sculpture/maquette vient alors réaffirmer la fiction et le simulacre présentés dans les images.
L'artiste tient à remercier la SODEC, le Centre Sagamie et le Centre Clark pour leur soutient.
Née à Lotbinière en 1978, Catherine Plaisance vit et travaille actuellement à Montréal. Elle détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, laquelle fut financée par le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture. Elle fut active au sein du collectif d’artistes Les Fermières Obsédées de 2001 à 2009. Elle est boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada et fut récipiendaire du Prix Sylvie et Simon Blais pour la relève en arts visuels(2011). Plaisance à exposé au Canada, aux États-Unis et en Europe. Ses œuvres figurent dans les collections de la Ville de Montréal, la Ville de Québec, L’Œil de Poisson, Cirque du Soleil, la foundation David Suzuki et plusieurs collections privées.
La pratique artistique de Catherine Plaisance se caractérise par une recherche axée essentiellement sur l’esthétique de la catastrophe. Elle se penche sur la création de paysages intégrant des événements dystopiques faisant rupture dans le panorama normal du cours des choses. Il peut s’agir de drames individuels, d’accidents ou encore de catastrophes, nous faisant réfléchir sur la fragilité inhérente de notre participation à la vie. En explorant les conditions d’une esthétique de la catastrophe, Plaisance accroît de manière déterminante son champ d’action; elle entend explorer, conjurer, dénoncer, dépasser et toujours transfigurer ce réel catastrophique. Ce thème de travail s’est installé dans sa pratique par un cumul d’événements et d’expériences marquantes ainsi que par une préoccupation pour l’écologie.
In this new exhibition, Catherine Plaisance plays with the idea of representation, suggesting that a unique event may contain several readings. In this way, the artist sets forth the idea that one can create multiple versions of the same event and many ways of representing and understanding the possible realities. The use of disrupted settings leads to the fragmentation of the drama, which in turn emphasizes the idea of the image’s incapacity to adequately re-transcribe the dramatic subject. In effect, images of disasters inevitably carry within them a sort of trivialization related to their inability to properly convey the overwhelming sense of powerlessness of the victims and witnesses left at the site of any catastrophe. In that sense, the installation reaffirms the fiction and pretence presented by the images.
The artists would like to thank the SODEC, le Centre Sagamie and le Centre Clark for their support.
Catherine Plaisance was born in Lotbinière in 1978 and currently lives and works in Montreal. She completed her Masters Degree in Visual and Media Arts at UQAM which was financed by the Fonds québécois de recherche sur la société et la culture. She was active in the group of artists Les Fermières Obsédées from 2001 to 2009. She is a Fellow of the Conseil des arts et des lettres du Québec and of the Canada Council for the Arts. In 2011, she was awarded the Prix Sylvie and Simon Blais pour la relève en Arts Visuels. Plaisance has shown her work in Canada, in the United States and in Europe. Her work can be found in the collections of the City of Montreal, Quebec City, L’Oeil de Poisson, Cirque du Soleil, the David Suzuki Foundation and many private collections.
The artistic practice of Catherine Plaisance is characterized by her research centered on the aesthetics of disaster. By integrating dystopian events into the device of landscape, Plaisance ruptures the normal day to day panorama of things. Her works depicting individual dramas, accidents or disasters make us think about the inherent fragility of our participation in life. By exploring the aesthetics of disaster, Plaisance increases her call to action; she intends to explore, conjure, denounce, exceed and always to transfigure this real catastrophe. In addition to a preoccupation with ecology, this theme in Plaisance’s practice culminates from a vast range of events and experiences that have marked her.
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