jusqu'au 28 mars | until March 28
finissage 27 mars 17h00 | March 27 ~ 5:00PM
fofagallery.concordia.ca
WREN NOBLE
« MOTHER »
Wren Noble, 05, 2013
Dans son œuvre intitulée Mother (« mère »), l’artiste représente l’évolution de sa mère traversant les stades avancés de la maladie d’Alzheimer. Wren Noble a commencé à photographier sa mère lorsque celle-ci a reçu son diagnostic, à l’âge de 53 ans. Près d’une décennie plus tard, la femme, atteinte d’une forme précoce de la maladie, ne parle plus, n’établit plus de contact visuel et nécessite des soins constants. En tant que sujet, elle n’a pas conscience d’être photographiée et n’affiche donc aucune gêne. Dans cette œuvre, l’artiste explore les thèmes de la maladie, de l’identité et du rôle de soignant dans un espace qui évoque à la fois l’intimité du foyer et les éléments essentiels que supposent les soins médicaux à long terme. Par cette démarche photographique, l’artiste engage également une réflexion sur sa relation avec sa mère. Mother comprend des photographies ainsi que des portraits vidéo réalisés au cours des deux dernières années.
In Mother the artist depicts the late stages of her mother’s struggle with Early-Onset Alzheimer’s. She began photographing her mother when she was diagnosed at the age of 53. Now, almost ten years later she doesn’t speak or make eye contact and needs constant care. As a subject she is unselfconscious and unaware of the presence of the camera. In this work the artist explores illness, identity and the act of caretaking within a space that is both intimately domestic and permeated by the necessities of long term medical care. Through the act of photographing her, the artist attempts to explore their relationship as mother and daughter. Mother includes photographic prints and video portraits produced over the last two years.
HUA JIN
« CONVERSING IN THE PASSING OF TIME »
commissaire : Sally Lee
« Avant d’étudier le zen pendant trente ans, je voyais les montagnes comme des montagnes, les rivières comme des rivières. En avançant sur le chemin de la connaissance, j’en suis arrivé au point où j’ai compris que les montagnes ne sont pas des montagnes, les rivières ne sont pas des rivières. Mais maintenant que j’ai pénétré dans la fine substance de la connaissance, je suis serein, car de nouveau, je vois les montagnes comme des montagnes, les rivières comme des rivières. » - Qingyuan Weixin
“Before I had studied Chan for thirty years, I saw mountains as mountains, and rivers as rivers. When I arrived at a more intimate knowledge, I came to the point where I saw that mountains are not mountains, and rivers are not rivers. But now that I have got its very substance I am at rest. For it’s just that I see mountains once again as mountains, and rivers once again as rivers.” - Qingyuan Weixin
« PAPERWORK »
Sarah Pupo – Untitled
SARAH PUPO - KANDIS FRIESEN - KERRI FLANNIGAN
Présenté dans les vitrines du corridor York, « paperwork » (« écritures ») est une installation vidéo axée sur les processus, une sorte « cadavre exquis » animé. Cette manifestation collective, qui se veut à la fois une résidence, un studio et une exposition, fait intervenir trois animateurs, chacun travaillant dans une section de la vitrine. La quatrième section sert à la projection vidéo de séquences de boucles animées en constante évolution. Le projet vise à démystifier le processus du tournage image par image, tout en attirant l’attention sur la construction de l’image animée, sa matérialité ainsi que le travail et les conditions nécessaires à sa réalisation.
paperwork is a process-based installation of an animated “exquisite corpse” video project in the York Corridor Vitrine. Part residency, part studio, and part exhibition, the collaborative show takes the form of three animators working in three of the vitrine sections, with the fourth section dedicated to a regularly updated video projection of sequential animated loops as they evolve. paperwork aims to demystify the process of shooting frame-by-frame, drawing attention to the construction of the animated image, it’s materiality, and the labour and conditions of its making.
WREN NOBLE
Artiste originaire des États-Unis, Wren Noble réside et travaille à Montréal. Titulaire d’un baccalauréat des beaux-arts de l’Université de New York, elle terminera une maîtrise dans cette même discipline à l’Université Concordia en 2014.
Wren Noble is an American artist living and working in Montreal. She received her BFA from New York University and will be completing her MFA at Concordia University in 2014.
HUA JIN
La question de l’intemporalité se pose avec plus d’acuité lorsque l’on est aux prises avec un sentiment d’immobilité et de solitude. Conversing in the Passing of Time (« conversations au fil du temps ») tente d’incarner la sensation de vide et l’absence de temps à travers la notion de paysage en photographie et l’installation de techniques mixtes.
Le sens de l’odorat peut souvent faire resurgir une parcelle de souvenir. La répétition constante d’une image peut solliciter l’ouïe avant la vue. C’est l’expérience que l’on tire des œuvres Traditional Chinese Medicine (« médecine traditionnelle chinoise ») et Mountain (« montagne »). La première est une série de photos en noir et blanc d’herbes employées en médecine traditionnelle chinoise. Chaque image représente un fragment d’herbe médicinale, utilisé et séché, puis grossi au moyen d’une lentille de microscope. La seconde est une installation faite de farine déposée sur une longue pièce de bois, puis façonnée à la main.
« Il n’y a pas de sens si le sens n’est pas partagé, et cela, non pas parce qu’il y aurait une signification, ultime ou première, que tous les étants auraient en commun, mais parce que le sens est lui-même le partage de l’être. »
The question of timelessness seems most apparent when one’s confronted with the sensation of stillness and solitude. Conversing in the Passing of Time attempts to mediate the sense of emptiness and timelessness through the notion of landscape in photography and mixed media installation.
The sense of smell can often trigger a slice of forgotten memory. An image in repetition can bring sound before vision. This is my experience of encountering “Traditional Chinese Medicine (TCM)” and “Mountain”. The former is a series of black-and-white photograph of herbs used in traditional Chinese medicine. Each photograph consists of one piece medicinal herb, used and dried, are enlarged with microscopic lens. The latter, an installation of flour, hand-sculpted on a long wooden beam.
“There is no meaning if meaning is not shared, and not because there would be an ultimate or first signification that all beings have in common, but because meaning is itself the sharing of Being.”
« PAPERWORK »
Étant donné sa nature ludique et changeante, le « cadavre exquis » est pour nous le moyen idéal d’expérimenter et de collaborer de façon directe, c’est-à-dire en interagissant avec la forme, le contenu et le style de nos productions respectives. Cette forme de collaboration s’inspire d’un jeu classique de dessin surréaliste qui consiste à créer une œuvre collective, chaque artiste réalisant une partie de l’image. En soi, l’expression « cadavre exquis » évoque la sensualité et le caractère imparfait de la décomposition dans le monde matériel. Cette approche nous convient bien, car elle reflète notre passion commune pour les détritus et la manipulation désordonnée d’objets et de matériaux réels au moyen de technologies anciennes et nouvelles.
Durant l’exposition, le processus et des fragments de celui-ci seront mis de l’avant, permettant ainsi la coexistence de la recherche, de l’expérimentation et de l’œuvre « achevée », et montrant du même coup la transformation souvent impalpable des objets matériels en projections éphémères. Comme il s’agira d’une installation publique, les passants pourront nous voir à l’œuvre et assister au développement de la projection animée.
The playful, transformative nature of the exquisite corpse provides an ideal vehicle for us to experiment and work in direct dialogue with each other, responding to one another’s form, content and style. A classic surrealist drawing game, it collaboratively assembles an image by having one artist add on to a previous artist’s imagery. The words exquisite corpse themselves suggest the sensuous and the imperfect decay of the material world – this is fitting as our practices are linked by a passion for the detritus and the hands-on, messy manipulation of real objects and materials through combined old and new technologies.
During the exhibition this process and its debris will be on display, allowing research, experimentation and ‘finished’ work to coexist and bridging the often-intangible transformative process of turning material objects into ephemeral projections. As a public installation, passersby will be able to watch us at work and witness the animation unfold.
Commentaires
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