« MATIÈRE NOIRE »
22 fév au 29 mars | Feb 22 to March 29
vernissage 22 fév 16h00 | Feb 22 ~ 4:00PM
galeriedonaldbrowne.com
Matière noire, acrylique sur toile, 2014 © Christine Major, Tous droits réservés, All rights reserved. Photo : Guy L'Heureux
Le vide, l’angoisse et une atmosphère de violence retenue se dégagent des tableaux de la nouvelle série MATIÈRE NOIRE de Christine Major. Des images apparemment sans lien — étalage de supermarché, cercles chromatiques et fragments de corps, écran vide et voiture calcinée — tissent un récit fragmentaire comme une série de questions posées à une réalité de plus en plus chaotique. L’artiste puise son iconographie dans d’autres peintures ou films, dans des photographies issues des médias de masse, des ouvrages scientifiques ou des faits divers parus dans les journaux. La nature de ces représentations est ensuite profondément altérée par le traitement pictural que l’artiste leur confère.
Emptiness, anxiety and an atmosphere of restrained violence emerge from the paintings of Christine Major’s new series, DARK MATTER. Seemingly unrelated images – supermarket meat counters, colour wheels with body parts, blank screens and burnt-out cars - weave a fragmented narrative resembling a series of questions posed to an increasingly chaotic reality. Major’s iconography draws from other paintings, films, scientific literature and photos from newspapers. The context and the content of these images are then profoundly altered by the pictorial treatment they are given.
Les effets de matière sont multipliés par les empâtements rugueux et les dégradés à la palette funèbre. Des documents photographiques trafiqués mettent à l’épreuve la véracité de ces vues de l’« extrême »: des particules élémentaires à la vision de l’univers. Ce sont des images de « traumatismes » à l’échelle de l’infiniment petit et de l’infiniment grand : crashs atomiques et collisions de galaxies. Ces visions de matière dense à fond perdu s’entrechoquent avec des images de sexe crues. L’hétérogénéité visuelle, fabriquée à partir de parcelles d’images X, est soigneusement retouchée par la peinture pulvérisée et traduit une volonté d’aller au-delà d’une simple affirmation radicale de l’objet.
Que nous veulent précisément toutes ces images et que voulons-nous d’elles en échange? Disent-elles la vérité sur le monde actuel ou sont-elles de sales manipulatrices? Nous rendent-elles narcissiques ou encore amnésiques ?
Material effects are heightened by the splatter of rough impasto and the gradients of a dark and sinister palette. By using forged photographic elements, the artist challenges the veracity of these views of the "extreme", contrasting the infinitely small and the infinitely large in cosmic images of “trauma”: elementary particles implode and vast galaxies collide. Images of highly charged density from the infinite reaches of space clash with representations of raw sex. The visual heterogeneity that results from the collision with X-rated sexual imagery is carefully retouched with spray paint, reflecting a desire to just go beyond a radical affirmation of the object.
What do these pictures want from us and what do we want from them in return? Do they tell the truth about today’s world, or are they just another dirty trick? Do they provoke us to be narcissists or amnesiacs?
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