« DÉSASTRES EN CANADA / DISASTERS IN CANADA »
6 fév au 8 mars | Feb 6 to March 8
vernissage 6 fév 17h00 | Feb 6 ~ 5:00PM
graff.ca/galerie
Protestataires (détail), 2013-2014, Sérigraphie sur carton, bois
«Désastres en Canada» est une installation multiforme à travers laquelle Thomas Corriveau nous livre une réflexion critique et acerbe de l’actuelle gestion politique du pays et du chaos social qui en découle. Utilisant des mediums et supports aussi variés que la projection vidéo, le monotype, l’estampe, l’acrylique sur toile, sur papier et sur tissu, Corriveau crée un parcours en trois temps à travers lequel le spectateur peut s’imprégner de l’atmosphère conflictuelle que des politiques radicales ont générée.
Disasters in Canada is a multiform installation through which Thomas Corriveau shares with us a reflection both critical and caustic on the country’s current political administration, and consequent social chaos. By using techniques and support mediums as varied as video projection, monotype, print, acrylic on canvas, paper, and cloth, Corriveau creates a three-fold itinerary through which spectators can immerse themselves in the conflict-rich atmosphere that radical politics have brought about.
ANTICHAMBRE : L’artiste en profite pour relire l’histoire et propose un parallèle entre les désastres observés dans notre société et ceux illustrés par Goya dans sa production graphique. Le parcours débute par un monotype évoquant la gravure de Goya «Le sommeil de la raison engendre des monstres», et une mise en espace reprenant des images extraites du cycle de gravures «Los desastres de la guerra».
CHAMBRE DES COMMUNES : Dans l’espace central de l’installation, la projection d’une animation sur un dessin de grandes dimensions de Stephen Harper fait face à un ensemble de portraits de membres de son équipe ministérielle.
PLACE PUBLIQUE : Dans le dernier espace de l’exposition, un portrait monumental peint de Stephen Harper fait face à une foule de protestataires, présentés sous la forme d’un ensemble de pancartes imprimées en sérigraphie.
Le portrait est depuis toujours une source d’inspiration au cœur des préoccupations esthétiques de Corriveau. Dès les années quatre-vingt, avec ses séries des collages, des «Prénoms», des tableaux en panneaux multiples ou son film d’animation «Kidnappé», puis par la suite «Les voisins», «Boris», «Sortis des murs», «Trouées», «Attractions», «Autofictions» et plus récemment «Sophie», il met en scène et crée des fictions en empruntant les représentations de ses personnages à des sources diverses. Puisant aujourd’hui dans l’univers de la politique fédérale, il met au jour une certaine bêtise qui lui a inspiré cette galerie de portraits d’une société au bord du désastre.
Né à Sainte-Foy en 1957, Thomas Corriveau a obtenu une maîtrise en beaux-arts de l'Université Concordia en 1988. Il est professeur à l'École des arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal. Ses œuvres font partie de diverses collections privées et publiques et sont exposées de façon régulière depuis le début des années 1980 tant au Québec qu'à l’étranger. Il a réalisé une quinzaine d’œuvres publiques intégrées à l’architecture au Québec. Il reçoit en 1996 le premier Prix Graff récompensant le travail d'un artiste à mi-carrière. Il est co-fondateur du Grupmuv, un laboratoire de recherche-création portant sur le dessin et l'image en mouvement, et a réalisé des animations pour des spectacles multidisciplinaires en danse et en théâtre.
Le film d’animation «Kidnappé» de Thomas Corriveau fait partie de l’exposition collective «Collages : geste et fragments» présentée au Musée d’art contemporain de Montréal du 6 février au 27 avril 2014.
ANTECHAMBER: The artist uses this opportunity to revisit history, offering a parallel between disasters witnessed in our society and those depicted in Goya’s drawings. The visit begins with a monotype reminiscent of one of Goya’s prints entitled The Sleep of Reason Produces Monsters, as well as an installation made up of images taken from his series of etchings Los desastres de la guerra.
HOUSE OF COMMONS: In the installation’s central space, an animation projected onto a large-scale drawing of Stephen Harper is facing a group of portraits depicting members of his cabinet.
PUBLIC SPACE: In the exhibition’s last space, a monumental painted portrait of Stephen Harper confronts a group of protesters, presented as a series of screen-printed placards.
A constant source of inspiration, portraits have always been at the heart of Corriveau’s aesthetic preoccupations. As early as the eighties, with series of collages like Prénoms, paintings on multiple panels or his animated film Kidnappé, and later Les voisins, Boris, Sortis des murs, Trouées,Attractions, Autofictions, and more recently Sophie, he stages and creates fictions that borrow their characters from various sources. Drawing here from the world of federal politics, he sheds light on the particular brand of idiocy that inspired these portraits of a society on the verge of disaster.
Born in Sainte-Foy in 1957, Thomas Corriveau completed his master’s degree in fine arts at Concordia University in 1988. He is a professor at the UQAM’s École des arts visuels et médiatiques. His works are part of many public and private collections, and are exhibited since the early 80s both in Quebec and abroad. In 1996, he was the first to receive the Prix Graff, recognizing the work of an artist in mid-career. He is the co-founder of Grupmuv, a research and creation laboratory focusing on drawing and the moving image, and has produced animations for multidisciplinary shows in theater and dance.
The animated film Kidnappé by Thomas Corriveau is showcased in the Musée d’art contemporain de Montréal’s new group exhibition Collages: gesture and fragments, from February 6 to April 27, 2014.
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