29 jan au 2 mars | Jan 29 to March 2
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PATRICK DIONNE ET MIKI GINGRAS
« LIBRE COMERCIO »
Vicente Guerrero, 18 heures, 2011-12, impression numérique, 1 m x 1,5 m
L’exposition Libre Comercio fait partie d’une vaste recherche photographique sur les structures hétéroclites des kiosques de vendeurs itinérants et des tianguis1 qui composent le paysage urbain dans différents quartiers de la ville de Mexico. L’exposition est composée de photographies et de projections d’animations créées par des prises de vue séquentielles réalisées lors de longues périodes d’observation dans différents lieux du marché appelé Tianguis de Las Tores de Vicente Guerrero à Mexico. Les images nous présentent l’univers chaotique mais organisé de ce marché informel ainsi que l’ingéniosité des gens dans la construction des structures qui servent à la présentation de leur marchandise. Comme des voyeurs, les artistes Patrick Dionne et Miki Gingras ont observé, analysé et photographié la vie animée du tianguis. Certaines images ont été manipulées par le duo d’artistes pour créer une allégorie présentant leur vision de ce phénomène autant d’un point de vue social qu’esthétique.
MARIANNE PON-LAYUS
« MAUVAIS GENRE »
Sous le lit, graphite et acrylique sur toile, 122 x 152 cm, 2010, photo : Marina Paulysonne
Les peintures de Marianne Pon-Layus mettent en scène des jeunes femmes identiques qui se livrent à des actions sensuelles et agressives avec une légèreté et un humour parfois grinçant. Définitivement féministe, elle présente des situations en contrepoint à l'image attendue de la femme dans la peinture classique. Loin des belles alanguies et des mères attentives, elle octroi à ses personnages un droit à la violence, à l'envie, au sadisme et au masochisme. Production cathartique et revendicatrice, elle veut libérer la figure féminine du fantasme hétéronormatif et de la honte de soi en complexifiant les rapports de domination.
PATRICK DIONNE ET MIKI GINGRAS
Le Tianguis de las tores a lieu le jeudi et le samedi de chaque semaine. Il est un des plus grands marchés de la ville et est situé sous les tours qui apportent l’électricité à la ville de Mexico. L’investigation a été amorcée à l’été 2011 dans le cadre d’une résidence, échange culturel entre le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et le Fond national pour la culture et les arts (FONCA) de Mexico.
Depuis 1999, Patrick Dionne et Miki Gingras travaillent conjointement des œuvres photographiques qui présentent des réalités sociales. Comme des anthropologues visuels, ils explorent la relation de l’individu avec son milieu de vie. Ils manipulent partiellement les images avec l’informatique afin de créer des univers subjectifs composés de photomontages, séquences ou allégories. Ils questionnent l’objectivité du documentaire ainsi que le rapport à la réalité du médium photographique. Ils réalisent leurs projets au Québec et en Amérique latine.
En 2013, ils ont exposé à Espacio México pour les 15 ans de collaboration du CALQ et de la FONCA, ils ont participé au Noorderlicht Photofestival à Groningen en Hollande et aux Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie. En 2012, ils ont bénéficié du soutient du CAC pour Algorithme. Ils ont reçu un prix à Medellin en Colombie pour le projet Humanidad, les enfants travailleurs du Nicaragua lors du 18e concours Latino américain de photographie. Ils ont bénéficié du Studio résidence du CALQ au Mexique en 2011 pour une recherche sur les postes de vente informelle Architectures Nomades. Depuis 2009, ils réalisent des murales photographiques sur le thème de l’identité avec la population dans différents secteurs de la ville de Montréal dont la murale Identité Centre-Sud présentées dans les fenêtres du hall d’entrée de la maison de la culture Frontenac. Ils ont de nombreuses expositions à leur actif, au Québec, au Canada et en Amérique latine.
Patrick Dionne et Miki Gingras vivent et travaillent à Montréal.
1. Les tanguis sont des marchés (mercados) traditionels qui font parties de la culture mexicaine depuis la période préhispanique. Le mot tanguis vient du mot « tianquiztli» en langue Náhuatl qui signifie marché.
MARIANNE PON-LAYUS
Consciente du double tranchant relatif à toute représentation, elle peint des femmes aux actions ambigües dans des situations équivoques pour laisser l'interprétation ouverte au spectateur, au risque d'être appréhendée selon les codes sociaux dominants. C'est pour cela qu'elle change le sens et le contexte de mises en scène inspirées de la culture visuelle; images en circulation sur internet, prises de vues de films et d'émissions de télévision, cases de bandes dessinées, publicités, illustrations de manuels scolaires, revues féminines et peintures. Ce faisant, elle appose des déviances aux schémas sociaux préétablis. Agissant au niveau du fantasme, on introduit de multiples variations quand aux possibilités d'identifications et de transmission des états mentaux individuels. Les peintures de mauvais genre sont en décalage, en marge de ce qui est attendu, mais elles sont aussi étrangement familières.
Marianne Pon-Layus possède une maîtrise en Arts visuels et médiatiques (profil création) à l’UQÀM. Parmi les expositions qu’elle a présenté en solo, mentionnons Les petites filles te détestent (Galerie B-312, 2013) et Marianne Pon-Layus (Galerie YellowFishArt, 2013). Marianne Pon-Layus a participé à quelques expositions collectives dont Peinture fraîche et nouvelle construction (Art-Mur, 2012).
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