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MARIGOLD SANTOS
Marigold Santos, invisible sweather, 2013, aquarelle, acrylique et feuille d'or sur canevas, 108 x 108 po (9 x 9 pieds)
ERIC SIMON
Eric Simon, Smoke, 2008, huile sur toile, 91,5 x 122 cm (36 x 48 po)
PAUL BRUNET - GUILLAUME CLERMONT - MATHIEU LÉVESQUE - BARRY ALLIKAS - CHLOÉ SAVOY
À l’aube de notre civilisation, nos valeureux ancêtres, certainement ennuyés par le tragique destin de leur existence, se laissèrent entraîner par leur vilaine imagination. Les sociétés primitives d’alors se consacrèrent avec passion à traduire craintes et rêves avec une sagesse inégalée. Bibelots sacrés par-ci et idoles funèbres par-là, peignant avec délire leurs joies et leurs hallucinations, ces chamans et libres penseurs des temps anciens tentèrent ainsi de traduire le monde dans lequel ils vivaient.
D’un point de vue strictement anthropologique, il y a toujours existé un lien étroit – voire un destin commun – entre l’art et l’ésotérisme. Cette étroitesse, si elle a pu varier selon les siècles, des grottes-sanctuaires à la franc-maçonnerie en passant par Walter Benjamin et les mouvements New Age, persiste encore aujourd’hui.
At the dawn of civilization our intrepid ancestors, surely bothered by the tragedy of their sad circumstances, freely followed their wicked imaginations. Primitive societies of the time devoted great energy and wisdom to depicting their fears and dreams. Sacred trinkets here, funerary idols there - deliriously painting their joys and their hallucinations, these shamans and free-thinkers of old recorded and interpreted their lives and the world around them.
From a strictly anthropological point of view, there has always been a direct link - even a common destiny - between art and esotericism. This connection, though it may have waxed and waned through the centuries from sanctuary caves to New Age movements, by way of Freemasonry and Walter Benjamin, still endures today.
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