« DRAIN »
18 jan au 22 fév | Jan 18 to Feb 22
vernissage 18 jan 17h00 | Jan 18 ~ 5:00PM
oboro.net
© B. Hoffmann, 2012
L'exposition présente quatre installations vidéo récentes. Dans la vidéo à deux écrans Swing, le même scénario est filmé de deux façons légèrement différentes, à l’aide d’une caméra qui oscille entre des acteurs immobiles dans l'espace. Parfois l’image apparait dédoublée, ou encore certaines sections de la scène ne sont plus visibles. Par conséquent, les images semblent s’échapper, créent des distorsions spatiales et de nouvelles relations entre les personnages s’articulent sous nos yeux. Des dialogues fragmentés, répétés et ainsi privés de leur contexte d'origine deviennent des questions abruptes, des ordres ou des justifications qui donnent lieu à interprétations ambigües.
The exhibition features four recent video installations. In the dual-channel video Swing, a scenario is filmed in two slightly dissimilar ways with a camera that oscillates between the motionless actors in space. At moments, views of the scene are doubled, at other times parts of the scene are left out. As a result, images seem to slip away, and create spatial distortion and new relations between the represented persons. Fragmented dialogues, repeated and deprived of their original context become demanding questions, orders, or justifications that allow for ambiguous interpretations.
Myopia illustre des interactions, filmées hors foyer. Le flou déforme les corps des gens, créant l’illusion de masses visqueuses qui se fondent dans le décor ou l’une dans l'autre, créant ainsi un vaste jeu de formes qui se dissipent aussi vite qu'elles se sont créées. Le bruit des pas, de tissu froissé ou de cliquetis de clés est net et clair, comblant ce que nous ne pouvons pas vraiment voir.
Récemment, l’artiste travaille avec la mobilité de la caméra afin de refléter les mouvements de danseurs, inspirés par des gestes du quotidien. Par exemple, dans la vidéo Exit, le mouvement familier du pétrissage de la pâte est exécuté directement sur le corps d’un des danseurs.
DRAIN montre un plan en contre-plongée de trois femmes. Elles se déplacent très lentement, parfois en dansant. De par leurs mouvements, on devine la nature de leurs interactions; une alliance entre deux femmes est établie, aboutissant à l'oppression de la troisième, qui est enfoncée dans l'eau. Lorsqu’elles tirent cette dernière vers le haut, des gouttes d'eau tombent de ses cheveux et des sillons se forment sur la surface de l’eau, entrainant une distorsion de l'image.
Bettina Hoffmann développe depuis la fin des années 1990 des chorégraphies axées sur le mouvement qui sont utilisées pour réaliser des vidéos et des performances en direct. Son travail se situe à l'intersection de la photographie, de la sculpture, du cinéma, de la danse et du théâtre. Elle défie les limites du médium à lentilles afin de créer de nouveaux espaces, à la fois dans les dimensions spatiale et psychologique. Dans ses œuvres récentes, elle reconstruit et met en scène des situations du quotidien en les dramatisant subtilement, ou en créant des mouvements décalés permettant une analyse des mécanismes sous-jacents aux relations sociales, aux conflits et à la communication.
Les œuvres de Bettina Hoffmann ont fait partie d’expositions collectives et individuelles en Europe, aux États Unis, au Canada, ainsi que dans des festivals d'art vidéo à travers le monde. Elle a reçu de nombreux prix et bourses, et ses œuvres font partie de nombreuses collections privées et publiques en Amérique du Nord et en Europe, notamment au Museum of Contemporary Photography à Chicago, au Musée d'art contemporain de Montréal, et à la Berlinische Galerie à Berlin.
bettinahoffmann.net
Myopia shows a situation between people shot out-of-focus. The blurring distorts people’s bodies to look like viscous masses that seem to melt into the surrounding or into each other to form extensive shapes that disperse as quickly as they were formed. The sound of footsteps, crumpling tissue or clinking keys is particularly crisp and clear and fills in for what we can’t really see.
Recently I am using the mobility of a camera to reflect the dancers’ motions that in turn are informed by “displaced” everyday movements. In the video Exit the familiar movement of kneading dough is displaced by it being performed on a person.
The video DRAIN depicts three women shot from below as they move very slowly in a dancing or a push-pull manner. Through their movements, they allow for a shift in associations, until an alliance between two is established that is followed by the oppression of the third one, who is pushed down into water. When the other performers pull her up, water drops from her hair and ripples the water surface, resulting in a distortion of the image.
Bettina Hoffmann has worked since the late nineties in installations and photography and now choreographs movements to develop videos and life performance. Her work is located at the intersection of photography, sculpture, film, dance and theatre. She is challenging the boundaries of the lens-based medium to create new spaces, both in a spatial and psychological sense. In recent work she reconstructs and subtly dramatizes everyday situations or uses ‘displaced movements’ to facilitate the examination of the underlying mechanisms of social relations, conflicts and communication.
Her work is shown in group and solo shows across Europe, the USA and Canada, as well as at festivals and video art fairs worldwide. She has received numerous grants and awards, and her work is in several private and public collections in both North America and Europe, namely the Museum of Contemporary Photography in Chicago, the Musée d’art contemporain de Montréal, and the Berlinische Galerie in Berlin.
bettinahoffmann.net
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