« STRUCTURES MODULAIRES : SUITE CHROMATIQUE »
jusqu'au 15 déc | until Dec 15
Maison de la culture Marie-Uguay : 6052 Monk
Strongylocentrotus, 2013, 11’’ x 11’’ x 5’’, Attache à tête d’équerre (Ty-Rap) teintes, photo : Michel Dubreuil
Les œuvres d’Elisabeth Picard fusionnent l’art, la nature, le design et l’architecture selon une approche méditative de l’univers du paysage, de ses mouvements et des organismes qui s’y développent. À partir de techniques artisanales, l’artiste exploite les propriétés physiques et mécaniques de matériaux industriels parmi lesquels, les attaches à tête d’équerre (Ty-Rap) dans le but de les élever à un certain niveau de raffinement démontrant leur potentiel architectural. L’utilisation de Ty-Rap prend plusieurs formes que l’on peut associer à l’architecture de certains squelettes d’animaux et de plantes. L’éclairage d’ambiance nous transporte dans un univers aquatique et mystérieux.
Les œuvres sculpturales figurant dans l’exposition Structures modulaires : suite chromatique d’Elisabeth Picard témoignent d’un esprit artistique en complète harmonie avec le monde physique. Le mode de pensée de l’artiste est ainsi révélé par ces formes soigneusement articulées qui évoquent la charpente squelettique des corps comme des bâtiments. C’est en partie dans l’analogie élémentaire suggérée entre le milieu bâti et l’animal que résident non seulement l’intrigue de l’œuvre, mais encore le trouble qu’elle suscite. Cette intrigue est intensifiée par l’éclairage incisif et souvent fluorescent, une lumière de faible longueur d’onde dont le spectre limité ne pardonne pas. Sa froideur bleutée dévoile en effet le contour des choses de manière telle que nous discernons les divisions fractales que recèlent les courbes sculpturales des créations présentées. Les rondeurs perçues sont celles du geste et de l’articulation, et non de la plénitude. Le mouvement paraît possible, mais ces objets sont immobilisés. Leur état de tranquillité s’apparente ainsi à celui de papillons épinglés que nous observons tandis que leurs congénères évoluent dans le monde alentour. - extrait d'un opuscule rédigé par jake moore
The sculptural works of Structures modulaires : suite chromatique are evidence of an artist mindset in complete concert with the physical realm. We are able to see how Elisabeth Picard thinks via these carefully articulated forms that evoke the skeletal interiors of both bodies and buildings. This suggestion of the built environment as analogue to animal at a base level, is in part where the intrigue comes with the work, but also the disquiet. This intrigue is heightened by the incisive lighting – often fluorescent – a short wave light known not to be kind in its limited spectrum. Its blue cool reveals the edges of things so that we see the fractal divisions in the sculptural curves of her objects. The roundness perceived is that of gesture and articulation - not of wholeness. These attributes suggest something that can move – though here they are stilled. Their tranquil state feels arrested, as butterflies pinned to a specimen board, here for our observation, while their family members are in the world and moving among us. - excerpt from a publication by jake moore
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