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Vendredi dernier, j'ai accompagné un artiste et commissaire de Toronto en visite à Montréal. Suivez le lien pour une visite virtuelle dans les galeries d'art contemporain du Belgo et au party de 5e anniversaire des Territoires !
23 nov au 21 déc | Nov 23 to Dec 21
vernissage 23 nov 15h00 | Nov 23 ~ 3:00PM
galerietroispoints.com
ERIK JEREZANO
« ENDLESSLY LOOPING »
Erik Jerezano, Eloquent Distance, 2013, Encre et aquarelle sur papier, 38 x 56 cm
L’artiste propose une réflexion sur la relation que l’humain entretient avec l’inexploré, le mystère et l’absurde. Endlessly Looping est composée d’une série de dessins qui, ponctués de repères symboliques et de métaphores, forment un narratif très proche de la fable. L’exposition n’est pas conçue de manière linéaire, mais est plutôt élaborée dans l’esprit d’un parcours sans fin, montrant des images de transition et de transformation issues du subconscient de l’artiste.
The artist presents a world inhabited by bizarre composite creatures in mysterious circumstances. With Endlessly Looping, Jerezano intends to build a nonlinear, perpetually looping narrative, evoking images of transition and transformation in a small expedition to his subconscious. By following the progression of the idea rather than a preconceived final state, the intention is to create a reflection on the complexity of the human relationship to the unknown and explore the way rituals and beliefs are used as an existential cane to walk towards the unexplored death.
CLINT GRIFFIN
« NOT STAYING »
Clint Griffin, Not Staying, Techniques mixtes
Griffin nous propose de pénétrer dans un monde hétéroclite complètement éclaté dans lequel se heurtent et se confondent peinture, photographie et sculpture. Avec Not Staying, l’artiste explore l’état d’entre-deux, l’idée de mouvance et de déplacement. À travers une abondance de signes, il refuse l’idée d’une signification unique et arrêtée, préférant plutôt le mystère et l’incomplet. Ses compositions s’interrogent sur la cohérence qui peut émerger du hasard. En manipulant des photographies récupérées aux origines incertaines ou en constituant des amas d’objets trouvés, l’artiste crée des univers faits d’espaces disloqués, porteurs de cicatrices.
Griffin invites the viewer to enter a multifarious universe in which painting, photography and sculpture all respond to each other. With Not Staying, the artist explores the states of in-betweeness and displacement. Through an abundance of signs, he refuses the idea of a single interpretation, preferring the beauty of mystery and incompleteness. His compositions question the coherence that can emerge from randomness. With the help of collected photographs and piles of objects of uncertain origins, the artist creates dislocated, patched up, spaces.
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« LES PETITES FILLES TE DÉTESTENT »
jusqu'au 14 déc | until Dec 14
galerieb312.ca
Victoire réaliste (détail), 2013, acrylique sur toile, 88 x 220 cm
L’artiste peintre Marianne Pon-Layus présente dans la petite salle de la Galerie B-312 Les petites filles te détestent, une exposition rassemblant six toiles horizontales de grand format. Dans ces fresques, l’artiste se représente incarnant une variété de personnages. En apportant de fines variations à chacune de ses autoreprésentations, l’artiste s’éloigne du simple autoportrait pour se multiplier en une série d’avatars. Une trame narrative prend forme, que vient distraire cette galerie de personnages aux caractères troublants par trop de ressemblances. D’une toile à l’autre, la peintre varie les médiums et les techniques, travaille le motif, intègre de l’écriture et de la tapisserie. Les poses des personnages et les compositions de certains tableaux suggèrent des références à d’autres courants de la peinture, dont le réalisme socialiste soviétique. L’intégration d’aspects décoratifs et la palette de couleurs vives engendrent un contraste avec la présence d’outils et d’armes. Une tension s’installe.—Dans une perspective féministe, Marianne Pon-Layus remet en question dans ses œuvres les rôles féminins stéréotypiques tels qu’on les retrouve encore trop souvent au cinéma et dans la culture de masse. Loin d’être passives ou fragiles, les protagonistes qu’elle peint se situent dans le feu de l’action et paraissent capables de brutalité. Entre naïveté et perversité, Les petites filles révèle un univers grinçant, à la fois attrayant et repoussant. - Mathieu Ménard
« DES PAS SUR LE PAPIER »
28 nov au 19 jan | Nov 28 to Jan 19
vernissage 28 nov 17h00 | Nov 28 ~ 5:00PM
Maison de la culture de Côte-des-Neiges
À tes dépens si tu te perds, De Paulilles au fort Dugommier, Pastels sur géofilm, 2006-2008, 92 x 115 cm
Le lien unissant la main qui dessine avec la figure du marcheur trouve tout son sens lorsque le papier est posé à l’horizontale. C’est de cette observation que provient le travail de Renée Lavaillante, une artiste singulière qui témoigne d’expériences particulières, de tracements d’une remarquable précision, sur le déroulement du processus. Ses projets, c’est ainsi qu’elle les nomme, se réalisent à travers ses voyages et résidences, pendant lesquels elle observe et reproduit sur papier le trajet des flâneurs. À Rome, notamment, elle suit le parcours des touristes près des monuments antiques pour poser sur le papier leur trajet et leurs errances. On devine des lieux importants, sans marqueur visuel nous permettant de les identifier. Au Musée de Collioure en France, elle retranscrit des récits de parcours, nés de témoignages de randonneurs, à partir desquels elle crée des paysages, des territoires.
commissaire Ben Klein
28 au 30 nov | Nov 28 to 30
sur rendez-vous jusqu’au 13 déc | by appointment until Dec 13
vernissage 27 nov 18h00 | Nov 27 ~ 6:00PM
1314 Olier ~ Gallery Lofts / Griffintown
PIERRE JULIEN
Pierre Julien, Mis-En-Plis, 2013
MATHIEU LÉVESQUE
Mathieu Lévesque, L'aloès d'Amélie, 2010, acrylique et laque époxy sur bois laqué
SIMONE ROCHON
Simone Rochon, Satellite no.10, 2013, collage et encre acylique sur papier
JONATHAN SCHOUELA - LAURA ANDERSON - DAVID ARSENEAU
Six artistes émergents sont présentés dans cette exposition impromptue qui investit un entrepôt de Griffintown, mettant ainsi de l'avant la nature curieuse, protéiforme et diversifiée de la pratique abstraite contemporaine. Tout en souhaitant offrir un aperçu de ce qui motive la dernière génération d’artistes, l’exposition Fabrications cherche à démontrer comment des éléments appartenant à des courants traditionnellement distincts, comme le formalisme, le minimalisme et l’art pop, se conjuguent à des stratégies expressives, ludiques, crues ou parfois plus ésotériques encore, via de nombreuses pratiques d’art actuel qui se rattachent néanmoins à l’abstraction. Ces artistes ont en commun une aisance renouvelée dans leur rapport avec l’intuition et avec la vie des émotions, ainsi qu’un humour très personnel et un goût pour l’aventure exploratoire. Réinvestir avec succès dans les méthodes et les matériaux de l’art moderne, parvenir à réinventer des trajectoires, ce sont des phénomènes désormais généralisés : les artistes réunis ici incarnent tous la vigueur de cet élan actuel.
Featuring the work of six emerging artists, a pop-up exhibition in a Griffintown warehouse space that seeks to highlight the curiosity, amorphousness and diversity of contemporary abstract practice. Entitled Fabrications with an eye to gaining an insight into younger artists’ motivations, the show seeks to demonstrate the manner in which elements of traditionally distinct Formalism, Minimalism and Pop collide with graphic, expressive, campy, and even more esoteric strategies within many current art practices, of which it is still possible to think in terms of the ‘abstract’. A renewed comfort with the intuitive and the life of human emotions is a factor common to these artists, along with a personal sense of humor and exploratory adventurousness. The ability to reinvest in the methods and materials of modern art, and to reinvent trajectories, is a currently widespread phenomenon, and the artists here grouped together are all exemplary of this current vigorousness.
« L'ÉTHER »
22 nov au 7 fév | Nov 22 to Feb 7
vernissage 22 nov 19h00 | Nov 22 ~ 7:00PM
galeriewilderdavis.com
Dans cette exposition, les estampes de Hacalaki contiennent des éléments du philosophe turc du 13e siècle Rumi sur la vie, l’amour et la mort. Les libellules, les papillons de nuit et autres insectes sont sur le papier comme les traces des derviches tourneurs, qui tournent sans relâche pour parvenir à leur but et trouver l’amour éternel. Si pour les derviches, ce tournoiement est un rituel sacré, c’est pour nous la vie quotidienne, la poursuite de nos rêves malgré une fin inéluctable.
In this exhibition, Hacalaki’s prints contain elements of the prominent 13th-century Turkish philosopher Rumi’s ideas on life, love and death. Dragonflies, moths, and other insects become like traces on paper of whirling dervishes, who turn tirelessly to reach their aim, and find eternal love. While for the dervishes the whirling ceremony is part of a sacred ritual, whereas for others that it is just part of life, the commonality remains that we pursue our dreams despite the inevitable end.
« CHAMPS DE PIERRES PIS GENRE, UNE BÂCHE DANS LE VENT, ABRI D’OISEAUX RARES © »
28 nov au 15 déc | Nov 28 to Dec 15
vernissage 28 nov 18h00 | Nov 28 ~ 6:00PM
galerielock.com
En décortiquant le thème assidûment abordé de la embourgeoisement, la nouvelle pièce de MAW déballe et déterre les sites de Montréal qui sont à la veille de la démolition, en remodelant leurs éléments de campements broche-à-foin de squatters et de parkings vacants en tableau aux multiples étages de roche et de bâche. Suspendu du plafond de la Galerie LOCK, l’installation repositionne précautionneusement dans un abri intérieur temporel les matériaux de construction trouvés, transformant le site industriel historique en un Jardin Suspendu de débris et de polyéthylène bleu tissé.
Abstracting the much wrought contemporary discussion of gentrification, MAW’s newest work unwraps and unearths the sites of soon-to-be-demolished Montreal, refashioning the elements of their makeshift squatter encampments and wind swept vacant lots into a multi tiered tableau of rock and tarpaulin. Suspended from Galerie LOCK’s vaulted ceilings, the installation carefully repositions sourced construction materials into a temporal interior shelter, transforming the historically industrial site into a hanging garden of debris and woven blue polyethylene.
« I SHOULD HAVE BEGUN WITH THIS »
jusqu'au 31 déc | until Dec 31
vernissage 28 nov 17h00 | Nov 28 ~ 5:00PM
facebook.com/Galerie-Samuel-Lallouz
« J’avais fait une double image de moi, alors que je regardais le négatif, j'ai pensé: "Qui est-ce?" » - Janieta Eyre
« Elle se révèle en noir et blanc, un négatif et un peu de lumière » - JF Robitaille
Parfois deux artistes se croisent, mais ce n'est jamais noir et blanc. Dans la dernière vidéo de JF Robitaille « Black and White » ; JF Robitaille et l’artiste visuelle torontoise Janieta Eyre ont découvert un moment rare où deux œuvres conçues séparément fusionnent pour ne former qu’une seule voix. La chanson de Robitaille « Black and White » sert de paysage musical et de bande sonore aux autoportraits saisissants créés par l'artiste Janieta Eyre.
When I first made a double image of myself, and was looking at the negative, I thought, “Who is that?” - Janieta Eyre
“She comes in black and white, a negative and some light” - JF Robitaille
Occasionally two artists intersect, but it’s never black and white. In JF Robitaille’s newest video, “Black and White”, Robitaille and Toronto visual artist, Janieta Eyre, have discovered a rare moment when two separately conceived bodies of work merge together to create a unified voice. Robitaille’s song “Black and White” serves as a musical landscape and soundtrack to the arresting self portraits created by artist Janieta Eyre.
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« URBAN de Montréal à New York »
jusqu'au 23 déc | until Dec 23
showroommtl.com
Une toute nouvelle série de tableaux mettant en perspective les dessous de paysages urbains et industriels sous divers angles portant à (re)découvrir ces lieux, espaces qui nous paraissent familiers. Marc Gosselin s'intéresse à l'environnement bâti, au patrimoine industriel et au paysage urbain. L'iconographie suggérée est dominée par des représentations de l'environnement urbain. Son travail de plasticien est ponctué de collages issus de photographies représentatives de sa quotidienneté. La résonance de l'architecture industrielle montréalaise est présente au sein du corpus artistique de Gosselin, on peut y deviner les zones patrimoniales et des édicules laissés à l'abandon. Malgré des sujets plutôt statiques, Gosselin laisse transparaître dans ses toiles la vivacité des paysages. Quel que soit le sujet et le médium privilégié, ses oeuvres possèdent ce curieux pouvoir de révéler le processus grâce auquel elles sont façonnées plutôt que de miser sur une forme traditionnelle de représentation.