jusqu'au 26 oct | until Oct 26
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JANNICK DESLAURIERS
« CHANTIER »
À travers une série d’outils de construction faits de textiles transparents, Deslauriers attire notre attention sur la présence (trop souvent assumée) des objets et des événements avec lesquels on interagit. Si l’œuvre évoque à première vue l’idée de construction, de bâti, le spectateur remarque rapidement que les objets qui la composent sont « vides » et simulent le « réel ». Dans toute leur présence spatiale, ces (faux) outils trahissent tout aussi clairement l’absence de ce qu’ils représentent.
Through a series of construction tools made of transparent fabric, Deslauriers draws our attention to the presence (often assumed) of objects and events with which we interact on a daily basis. If the work evokes at first glance the idea of a construction site, the viewer quickly notices that the objects in it are "empty" and simulate reality. Through their spatial presence, these (false) tools also clearly betray the absence of what they represent.
ZEKE MOORES
« USELESS »
Chez Zeke, le recyclage est d’ordre symbolique plutôt que matériel puisqu’il ne réutilise pas des objets mais les reproduit plutôt de manière mimétique, minutieusement, respectant échelles et procédés de fabrication pour créer des œuvres au réalisme fascinant. À ces items destinés à une utilisation pratique, qui passent sous le radar dans le paysage urbain, Moores donne la place d’honneur. Plus encore, en les construisant à partir de métaux chatoyants qui captent rapidement l’œil, comme du bronze, du nickel ou de l’acier chromé, il oblige la réflexion quant à la hiérarchisation des objets que nous côtoyons au quotidien.
The common object reconstructed through skilful assembly and technique; casted, welded, and chased metal forms; almost perfect doppelgangers of the originals, this is how Zeke Moores' work appears. Upon closer consideration, the materiality of these pieces comes to light. Deceivingly close to the real thing, they greatly diverge from the original.
COLLEEN WOLSTENHOLME
« SHIFTY PACKETS »
La dernière série de l’artiste s’inscrit dans le développement d’une recherche neurologique; nous en avons conscience en regardant ses récents dessins à l’esthétique cellulaire. Wolstenholme utilise la géométrie pour configurer des milliers de cellules qui prennent la forme d’un terrain. Le mouvement apposé à ces motifs nous transporte dans une sorte de plan cartésien informatique qui nous permet de lire, d’analyser ce qui se passe dans le cerveau sous différentes dimensions.
Colleen Wolstenholme studies the brain for her PhD research at York University. Her current exhibition at Art Mur consists of drawings and models that engage in the process of this research. The exhibition is about process rather than product, and ideas as much as form. The title of this show denotes the moving targets of our internal systems and external technologies, and how the analog (modernist) is being replaced by the digital (mechanized), altering human society, culture and our collective thought processes.
JENNIFER SMALL
« I FOUND JESUS AT THE FLEA MARKET »
Jennifer Small s’intéresse à la désuétude des icônes qu’elle collectionne à titre d’objets désacralisés. Par ses assemblages polysémiques, l’artiste façonne des scènes qui entretiennent des rapports ambigus avec la réalité. En somme, la polysémie qui se dégage de ce métissage permet de complexifier notre rapport au religieux et de négocier avec la survivance d’une iconographie ayant marqué le paysage culturel québécois.
Collected at various flea markets around the belle province, the objects recuperated by Jennifer Small are given a new reading through the intervention of the artist. More as a reflection than as an attack on the Catholic Church, Small’s clever juxtaposition of religious symbols with elements of popular culture addresses Quebec’s contemporary culture.
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