jusqu'au 6 oct | until Oct 6
Maison de la culture de Côte-des-Neiges : 5290, Côte-des-Neiges
COZIC
« LE PROJET CODE COURONNE »
crédit : Daniel Roussel
L’aventure, appelée aujourd’hui Le Projet Code Couronne, a débuté en 2006 à la suite d’un travail d’appropriation réalisé sur des graphiques reliés au rendement minier. Triés, modifiés, classés et ordonnés, 26 de ces graphiques servirent à créer 26 lettres, un alphabet visuel et coloré, donnant naissance au Code Couronne. À l’aide de celui-ci, COZIC « écrit » des dessins, des peintures, des sculptures et le spectateur, de son côté, peut lire les œuvres à l’aide d’un décodeur, les faisant passer de l’abstraction à l’évocation, selon son imaginaire.
JOCELYN PHILIBERT
« ILLUMINATION »
Lors d’une marche dans la nuit, à tout moment une illumination peut se manifester, de manière à modifier notre connu. La lumière répétée d’un flash éclaire alors l’obscurité et découpe chaque objet. Ma caméra, semblable à celle d’un robot, capte plus qu’il n’y paraît. L’objectif est de tout saisir, sans cadrage, ni discrimination, comme si pour voir je devais fermer les yeux et m’absenter. La réalité s’avère soudain décalée, imprégnée d’étrangeté. Il s’agit pourtant simplement de l’état ordinaire des choses !
COZIC
Puis, avec le poète Jean-Paul Daoust qui a composé une dizaine de Haïkus sur le Code Couronne, et le musicien-informaticien-graphiste Claude Frascadore qui l'a codifié musicalement, le concert-performance Code Couronne en Synesthésie a vu le jour. Rimbaud associait des couleurs aux voyelles. Certaines personnes voient des couleurs quand elles entendent des sons ou des mots. Alors, comment provoquer la perception simultanée?
Ce work in progress met le spectateur en position de synesthésie, c’est-à-dire, de perception d’une sensation supplémentaire à celle perçue normalement. Elle lui permet de « voir » autrement et crée une synergie entre les différents médiums artistiques.
COZIC explore depuis quatre décennies divers matériaux non orthodoxes, notamment par le glanage d’objets trouvés. Il leur infuse une nouvelle sémantique, un sens inédit. Toute la production questionne notre perception et nos sens en plus de remettre en question les normes spécifiques de l’art, qu'elles soient traditionnelles ou contemporaines. Par des techniques décloisonnées, un univers coloré et ludique est installé, teinté d’une ironie douce sur les attitudes humaines. Par la multiplicité des formats, les œuvres accaparent l’espace et le temps et explorent la relation du corps à son environnement. Cozic cherche à enrichir le vocabulaire formel des arts visuels.
COZIC est né à la fin des années soixante, du travail conjoint de Monic Brassard et d’Yvon Cozic. Dès 1971, il représente le Canada à la Vlle Biennale des jeunes à Paris et en 1972 le Québec au Festival d’art contemporain de Royan (France). En 1976, il bénéficie d’une exposition solo au Musée d’art moderne de la ville de Paris. Depuis, ses œuvres sont montrées dans divers pays. Il a à son actif une cinquantaine d’expositions solos, plus de deux cent cinquante expositions de groupe et a créé une trentaine d’œuvres d’art public. En plus d’être récipiendaire de nombreux prix et bourses, dont la prestigieuse bourse de carrière Jean-Paul-Riopelle en 2012, Cozic est membre de l’Académie Royale du Canada et est présent dans la plupart des collections des grands musées canadiens, de même que dans les grandes collections d’entreprises au Canada et en Europe. Il est représenté à Montréal par la galerie Graff.
JOCELYN PHILIBERT
Le procédé peut être décrit avec ce langage quasi mystique, mais aussi avec un vocabulaire judiciaire : investigation, exploration de sites, quadrillage, fouilles, examen minutieux, reconstitution… Mon but est de voir sur l’écran de l’ordinateur ce que je n’ai pas aperçu le jour, pendant le repérage et d’être surpris. Passer de l’invisible au visible, non pas revoir, mais découvrir pour la première fois, spectateur de mes propres oeuvres qui apparaissent.
Nuit lumière. Nuit révélation. Extraire de la nuit un réel dissimulé. « Possédé » par un surcroit de réalité, le réel semble envahi par la fiction et peut devenir objet de récits imaginaires. Qu’est-ce que le réel ? Pour moi, l’important n’est pas de répondre à cette question, l'intérêt réside plutôt dans le fait de la poser !
La démarche de Jocelyn Philibert se caractérise par la photographie de nuit. Ses oeuvres font partie de nombreuses collections privées et publiques. Parmi ses expositions récentes, soulignons Magnifier, des commissaires Catherine Plaisance et Natacha Clitandre, à la Galerie Simon Blais. Son travail a également été présenté en Allemagne (Dortmund) et à travers le Canada : Rouyn-Noranda, Ottawa (Glendon Gallery, Université York), Toronto (Pikto Art Gallery), Régina (Neutral Ground), Annapolis Royal (ARTsPLACE). Il a été l’objet de textes critiques, notamment dans les revues Ciel Variable et Le Sabord, ainsi qu’à Sagamie édition d’art. Jocelyn Philibert vit et travaille à Montréal et à Saint-Jean-Port-Joli et il est représenté par la Galerie Simon Blais.
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