« SPECTRES »
11 mai au 13 juillet | May 11 to July 13
vernissage 10 mai 17h30 | May 10 ~ 5:30PM
centrevox.ca
Sven Augustijnen, Spectres (image fixe), 2011, vidéo HD, 103 min 8 sec. Avec l'aimable permission de l'artiste.
L'exposition est composée d’un long métrage documentaire ainsi que d’une centaine de photographies et de documents d'archives sur le passé colonial de la Belgique et, plus précisément, de l’assassinat de Patrice Lumumba, le premier Premier ministre du Congo élu démocratiquement.
Le documentaire d’un peu plus d’une heure nous entraîne dans un voyage à travers ce sombre chapitre de l’histoire de la Belgique en suivant le Chevalier Jacques Brassinne de La Buissière, ancien haut fonctionnaire impliqué dans les événements entourant la décolonisation du Congo. Brassinne, qui a rédigé sa thèse de doctorat sur la mort de Lumumba, incarne à la fois le narrateur et le protagoniste. En juxtaposant ces rôles Augustijnen brouille les frontières entre le récit personnel et les structures de légitimation du document historique. Cette approche non conventionnelle du documentaire bouscule nos croyances quant aux faits et dévoile les fantômes d’un passé colonial brutal. L’ambiguïté qui en résulte met en lumière la confusion qui a marqué la décolonisation du Congo et révèle des questions restées sans réponse sur la responsabilité et l’imputabilité des parties.
Spectres comprises a feature-length documentary film as well as hundreds of photographs and archival material on Belgium’s colonial past and, more specifically, on the assassination of Patrice Lumumba, Congo’s first democratically elected prime minister.
Spectres takes the audience on a journey through this dark chapter in Belgium’s history. The film follows Jacques Brassinne de La Buissière, a former high-ranking civil servant involved in the events surrounding the decolonization of the Congo. Brassinne, who wrote his doctoral thesis on the death of Lumumba, enacts the roles of narrator and protagonist. By juxtaposing these rhetorical mechanisms, Augustijnen blends personal experience with historical data, thereby blurring the lines between storytelling and the legitimizing structure of historiography. Augustijnen’s unconventional approach to the documentary uncovers not only the facts but also the ghosts of a brutal colonial past, and points to the confusion around the decolonization of the Congo to reveal unanswered questions of responsibility and guilt.
L’exposition comprend aussi des documents personnels de Brassinne, tels que des photographies de sentiers d’exécution prises au cours des années 1960 et 1980 ainsi que des objets historiques et des enregistrements audio. Cette juxtaposition des matériaux d’archives de Brassinne au film complexifie la façon dont le spectateur revisite l’histoire du protagoniste et les événements tragiques de l’époque au Congo. Augustijnen utilise notamment de vieux journaux et magazines qui remettent en question la manière dont les événements historiques sont représentés dans les médias et influencent l’opinion publique.
The exhibition includes material from Brassinne’s records, such as photographs from execution sites taken during the 1960s and 1980s as well as historical objects and audio clips. This juxtaposition of Brassinne’s personal archives with the film further complicates the viewer’s investment in the unfolding of the protagonist’s story and the tragic events they represent. Augustijnen also uses old newspapers and magazines that question the manner in which historical events are portrayed in the media and influence public opinion.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.